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Les fréquences radio d'urgence au coeur d'un conflit à Saint-Clément

durée 9 mai 2019 | 18h41
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Malgré l'apparition des températures printanières, le climat demeure glacial entre la municipalité de Saint-Clément et l'entreprise Électronique Mercier. Sans entente d'ici le 15 mai, la caserne clémentoise pourrait perdre sa fréquence radio incendie, craignent les élus.

    Au cœur du litige, un service d'ondes pour premiers répondants (PR) que ne souhaite pas utiliser la brigade incendie. «Il s’agit d’une fréquence dédiée aux premiers répondants. Nous avons été sans appel pendant deux ans, nous n’en avons reçu qu’un seul en 2019. La CAUREQ (le Centre d'appels d'urgence de l'Est-du-Québec) a accepté notre proposition de procéder par téléphonie cellulaire», explique le maire de Saint-Clément, Éric Blanchard.

    Le point d’accroche selon ce dernier c’est que l’entreprise privée qui offre la desserte refuse de dissocier le service d’ondes dites PR de sa desserte de fréquences incendies. Il faut savoir qu’avant l’arrivée du Réseau national intégré de radiocommunication (RENIR) auquel se sont joints les services ambulanciers, c'est le gouvernement provincial qui s'occupait de la facture. Ce n'est plus le cas.

    Électronique Mercier a donc mis en place un réseau numérique regroupant les six municipalités offrant une desserte de premiers répondants, dont Dégelis, Rivière-Bleue et Saint-Hubert. Seule Saint-Clément a refusé l’offre.

    «Nous avons présenté une garantie que nous n’utiliserons pas les ondes incendies pour des appels de premiers répondants. Nous n’avons pas non plus le budget afin d’assumer une dépense de 1 000 $ pour ces ondes. Nous avons une entente avec la CAUREQ. Nous souhaitons seulement nous entendre avec Électronique Mercier pour les fréquences incendies», explique le maire.

    M. Blanchard, ne cache pas son inquiétude et une amertume certaine face à l'ultimatum reçu. Dans une lettre datée du 15 avril, Électronique Mercier stipule qu'à défaut d'une entente, elle mettra fin aux services de liaison 911 le 13 aout, soit 90 jours suivant l'envoi de la lettre recommandée. Le maire de Saint-Clément souligne être en relation avec Industrie Canada, le Centre d'appels d'urgence de l'Est-du-Québec et avec la Direction de la sécurité civile.

    RÉPLIQUE

    Joint par Info Dimanche, le propriétaire d'Électronique Mercier s'est désolé de voir la situation médiatisée. «Nous souhaitons toujours une entente avec la municipalité. Le délai prescrit n'est pas terminé. (...) En 55 ans d'existence, Électronique Mercier n'a jamais joué avec la vie des gens, au contraire !»

    M. Deschênes souligne que la mise en place de ce nouveau réseau, une mesure transitoire rappelle-t-il, a été effectuée sans frais supplémentaires. Il rappelle que la municipalité a la possibilité de remplacer l'offre de services de son entreprise par la téléphonie cellulaire.

     

    commentairesCommentaires

    3

    • D
      Denis
      temps Il y a 4 ans
      Problème de petite municipalité

      Décidément on devrait penser fusion de municipalités. On n’a pas fini d’entendre Parler de petites querelles..... qui n’existent pas dans des municipalités populeuses....

      Suggestion. On fusionne st clément ste rita et st medard avec St-Jean de dieu... mariage logique et naturel
    • A
      Anonyme
      temps Il y a 4 ans
      Il est tout à fait déplorable que l'entreprise privé se serve de son monopole pour exercer une pression indue sur les municipalités...
      La situation se retrouve dans l'ensemble du KRTB et des municipalités desservies par Électronique Mercier pour le service de Premier Répondant, qui menace de mettre fin aux services et qui met de la pression indue sur les directeurs généraux et les maires pour conclure une entente à SES conditions.
    • C
      Citoyen
      temps Il y a 4 ans
      Encore plus déplorable de voir une municipalité qui a le monopole sur ses citoyens vouloir faire la même chose avec des entrepreneurs privés... De mettre cette pression en sortant cette histoire sur la place publique ne fait que mettre de l’huile sur le feu!
      Aucune loi n’oblige une municipalité a retenir les services d’une entreprise privé.
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