Départ au SSIRDL : le salaire en cause
L’ex-capitaine du Service de sécurité incendie de la Ville de Rivière-du-Loup, Jacques Fellis, a tenu à rectifier le tir après que des allégations aient sous-entendu un climat tendu à la caserne incendie louperivoise pour expliquer son départ. Il les qualifie de carrément fausses et affirme que ce sont plutôt les salaires largement sous la moyenne provinciale qui ont fait pencher la balance.
«J’étais vraiment heureux à Rivière-du-Loup, c’est une super belle gang et on était traité aux petits oignons. Le service incendie de Vaudreuil-Dorion est venu me chercher et m’a offert 30 000$ de plus par année pour les mêmes fonctions. Je pars vraiment avec une larme à l’œil. Si c’était une question de 5 000$ par année, je serais resté, j’aimais beaucoup mon travail», précise le capitaine Fellis. Il est arrivé à la caserne de la Ville de Rivière-du-Loup en septembre 2018.
Le directeur du SSIRDL, Éric Bérubé, déplore le départ de son capitaine, qui s’était bien intégré à son équipe déjà en place. «Dans la région, les salaires ne sont pas à la hauteur de ceux offerts dans les grands centres. Pour nous c’est un poste qui est difficile à combler. Nous avons de la difficulté à recruter à l’interne et nous ne sommes pas compétitifs avec les plus grandes villes pour les salaires», ajoute M. Bérubé. Il précise que les pompiers qui se prévalent d’un poste à temps partiel peuvent conserver à la fois leur revenu d’emploi, auquel s’ajoute la rémunération de pompier. Devenir capitaine à temps plein n’est donc pas avantageux et représente une perte de salaire de 15 000 $ à 20 000 $ par année pour certains.
«On recherche un capitaine aux opérations qui a également des affinités avec la gestion de ressources matérielles et des équipements, qui est habitué à gérer des budgets. C’était le cas de M. Fellis puisqu’il était un entrepreneur. Nous sommes à la recherche de la perle rare», complète Éric Bérubé. La pénurie de main-d’œuvre n’est pas limitée qu’aux entrepreneurs, et s’observe même dans le secteur incendie.
Le directeur du SSIRDL confirme que l’atmosphère de travail est bonne à la caserne et qu’aucun grief n’a été déposé depuis cinq ans, preuve que les relations de travail sont harmonieuses.
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