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Les élèves du Pavillon-de-l’Avenir sollicités plus que jamais

durée 27 avril 2019 | 13h00
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Alors que la main-d’œuvre qualifiée se fait rare, et que les besoins des entreprises sont nombreux, les élèves du Centre de formation Pavillon-de-l’Avenir de Rivière-du-Loup sont très en demande. À un point tel que la majorité d’entre eux ont déjà trouvé leur emploi dès leur première année d’études.

    Bien que le manque de main-d’œuvre est une problématique observée depuis quelques années déjà, au KRTB comme ailleurs en province, la situation se serait aggravée au cours des derniers mois. Si les machinistes et les finissants en usinage faisaient auparavant partie des denrées les plus rares pour les employeurs régionaux, c’est aujourd’hui l’ensemble des programmes qui sont ciblés.

    «La recherche de nouveaux employés est encore plus agressive qu’elle ne l’était. Il n’y plus vraiment de secteurs dans lesquels les élèves ne réussissent pas à se placer rapidement», confirme le directeur du CFPPA, Benoit Ouellet. «En posant la question dans les classes récemment, on a réalisé que c’est environ 80 % de nos élèves qui sont déjà à l’emploi dans leur domaine. Même ceux en première année.»

    La situation est à ce point préoccupante que l’on remarque une réelle pression venant du milieu des affaires à l’endroit des établissements scolaires. «Ce qui était en pénurie il y a une quelques d’années l’est toujours aujourd’hui. On peut penser par exemple au milieu de l’hôtellerie et de la restauration. On a moins d’élèves, mais la demande est plus forte, alors c’est certain que le débalancement est plus important.»

    RECRUTEMENT

    En 2017-2018, 2140 personnes ont suivi une formation de courte ou longue durée au CFPPA. Cependant, ce n’était pas suffisant pour fournir à la demande du marché du travail. Et malgré de nombreux efforts (présence dans les salons, visites, portes-ouvertes, échanges avec les conseillers en orientation, etc.), stimuler le recrutement est un défi quotidien. Des places sont toujours disponibles dans plusieurs domaines.

    Pourtant, selon Benoit Ouellet, les forces et les avantages de la formation professionnelle sont bien connus aujourd’hui. Fini le temps où elle était vue comme une avenue pour les élèves en difficulté. Au contraire, on l’associe maintenant beaucoup à un parcours de continuité vers le cégep et même l’université. Bref, comme un tremplin.

    «Tout est en place pour faire une belle soupe, mais il ne manque que les ingrédients, quelques élèves, pour satisfaire les employeurs», image M. Ouellet. «Il n’y a pas une journée qui passe sans qu’un entrepreneur nous appelle pour nous demander s’il peut venir rencontrer nos élèves, mais il faut leur répondre qu’ils sont tous déjà pris.»

    CHANGER LES FAÇONS DE FAIRE

    Naturellement, la réalité d’aujourd’hui force les établissements scolaires à changer leurs façons de faire. C’est aussi le cas du Pavillon-de-l’Avenir qui développe de plus en plus des programmes qui offrent une formation autant en milieu scolaire qu’en milieu de travail.

    «Je pense qu’il faut de plus en plus intégrer la formation à temps partiel, donc les gens qui ont besoin de travailler, mais qui veulent aussi améliorer leurs compétences. On fait un test actuellement avec le programme Vente de pièces et la réponse est quand même très bonne. On envisage de faire un déploiement de ce mode dans d’autres programmes d’études.»

    Programmes réguliers, cours individualisés, formations sur mesure, reconnaissance des acquis et des compétences des travailleurs, formations en alternance travail-étude… les approches pour étudier en formation professionnelle sont nombreuses et les emplois nombreux.

     

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