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Le CISSS du Bas-Saint-Laurent dresse son bilan de la dernière année

durée 4 avril 2019 | 06h53
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Ce sont finalement 77 % des cibles qui ont été atteintes par le CISSS du Bas-Saint-Laurent lors de la dernière année, révèle son rapport annuel de gestion 2017-2018. On note une amélioration de la durée d’attente sur civière à l’urgence, mais il reste encore du travail à faire du côté de la vaccination chez les enfants, et de l’hygiène des mains dans les établissements.

    Dans les urgences du Bas-Saint-Laurent, la durée moyenne de séjour de la clientèle sur civière est de 7,19 heures, comparativement à 13,71 heures au Québec. La cible fixée était de sept heures.

    «On continue à améliorer notre performance à l’urgence. Le projet de support au développement de l’accès adapté dans les GMF les encourage à continuer de voir leur clientèle, qui a des besoins non urgents, mais qui nécessitent tout de même une visite chez le médecin. On aide les usagers à se diriger vers leur clinique de proximité», explique Dr. Jean-Christophe Carvalho, directeur des services professionnels du CISSS du Bas-Saint-Laurent. 

    Ce dernier dit travailler de façon progressive avec les GMF afin de mettre en place des rendez-vous rapides avec les médecins de famille des patients. Un arrimage entre le personnel infirmier au triage, l’évaluation des patients, et les médecins en GMF doit donc être développé. L’objectif de ce projet est de diminuer le nombre de patients de priorité P-4 et P-5 qui attendent plusieurs heures à l’urgence afin de la désengorger. Les derniers chiffres disponibles révélaient que le temps passé à l'urgence sur civière avait chuté à 6,8 heures. 

    «L’échelle de triage dépend de ce que le patient ressent et de ses signes vitaux. Une priorité P-4 ou P-5 peur être par exemple une infection urinaire sans complications, les rhumes ou la grippe en hiver, les problèmes musculaires sans fracture (…) On veut donner plus d’options à la population avec l’accès adapté et la réorientation en GMF pour leur permettre d’obtenir des rendez-vous ailleurs», précise Dr. Carvalho. Dans la région, 90,04% de la population est inscrite auprès d’un médecin de famille, comparativement à 78,38% au Québec.

    VACCINATION

    Le CISSS du Bas-Saint-Laurent collabore avec 92,60% des écoles publiques pour des actions en promotion et en prévention de la santé en contexte scolaire. Alors que la cible était fixée à 90%, 81,2% des enfants ont reçu leur première dose de vaccin contre le méningocoque de sérogroupe C dans les délais à l’âge de 12 mois. Cet engagement n’est pas atteint par le CISSS du Bas-Saint-Laurent, mais il observe une tendance positive par rapport aux années passées. La proportion des enfants recevant leur première dose de vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle dans les délais ( à l’âge de 18 mois) est de 70,4%, inférieur à l’engagement du CISSS qui se chiffre à 80%. Selon l’établissement, plusieurs facteurs tels que la disponibilité des parents, les fausses croyances liées à ce vaccin et l’incompréhension des parents quant à l’importance de respecter les délais peuvent avoir une incidence sur ce résultat.

    «Les cibles sont pour nous des indicateurs, une façon pour mesurer les retards vaccinaux», explique Marlène Lapointe de la direction de la santé publique du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Les retards vaccinaux sont comptabilisés dès que la date prévue du vaccin est dépassée de plus de 14 jours. Elle ajoute qu’avec les années, le CISSS se rapproche graduellement de la cible prévue de 80%. «Il faut prendre en compte qu’à 18 mois, les parents ont repris un rythme de vie différent de celui de l’enfance, où les suivis sont plus rapprochés et où on parle plus de vaccination (…) Plus on dépasse la date prévue, plus on expose son enfant à attraper ces maladies ou d’avoir des complications qui y sont liées. Le calendrier vaccinal est élaboré au Québec selon plusieurs études qui déterminent quand est le meilleur moment pour avoir son vaccin en fonction de son taux d’efficacité».

    Le CISSS du Bas-Saint-Laurent a d’ailleurs débuté une démarche stratégique applicable régionalement l’an dernier. Elle permet d’évaluer à la fois l’accessibilité aux vaccins pour les parents, le mode de fonctionnement des cliniques de vaccination, l’analyse du personnel, la formation, les raisons des refus et de faire la promotion de l’importance des injections multiples.

    «Les professionnels qui sont sur le terrain sont des personnes-clés qui possèdent la bonne information. Les parents font confiance aux professionnels de la santé. Si nous sommes à l’écoute de leurs craintes et que nous leur donnons une informations juste, on est dans la bonne direction», conclut Mme Lapointe.

    HYGIÈNE DES MAINS

    Le CISSS du Bas-Saint-Laurent fait piètre figure concernant l’hygiène des mains dans ses établissements, avec un taux de conformité de 36%, comparativement à un engagement de 70%. «Les écarts sont significatifs entre les installations de même mission du CISSS du Bas-Saint-Laurent : le taux des centres d’hébergement varie entre 18,8% (Rimouski) et 64,6% (Rivière-du-Loup) et ceux des hôpitaux varient entre 22,8% (Matane) et 50,6% (La Pocatière)», résume le rapport annuel. Par ailleurs un plan d’action stratégique a été instauré en janvier 2018 afin d’améliorer le taux de conformité des soignants. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent demande une mobilisation générale des services afin d’atteindre une cible de 80% en 2019-2020.

     

    EN BREF

    • Tous les jeunes (100%) de 21 ou plus ayant une déficience ou un trouble du spectre de l’autisme venant de terminer leur scolarité ont accès à une activité de jour ou de soutien à l’intégration, comparativement à 63,90% au Québec.
    • Le pourcentage de personnes opérées dans un délai de moins de six mois s’élève à 96,2%, et une seule demande de chirurgie était en attente depuis plus d’un an, comparativement à 10 l’an dernier.
    • Nombre de personnes ayant reçu des soins palliatifs dans une des missions du CISSS du Bas-Saint-Laurent, incluant une maison de soins palliatifs : 1 941
    • Nombre d’aides médicales à mourir administrées : 39

     

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