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Lavage des mains: le Bas-Saint-Laurent en fin de peloton

durée 21 novembre 2018 | 06h55
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Avec un faible taux de 36 %, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent se classe avant dernier parmi les cancres en matière de lavage des mains. Une performance loin des objectifs de 70 % alors que le bonnet d'âne revient au CIUSSS de la Capitale-Nationale avec un maigre 28,2 %.

    Ces données ont été obtenues par LaPresse auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) à la suite d'une demande d'accès à l'information. Selon ce que rapporte le quotidien montréalais,  «des 30 établissements de santé pour lesquels Québec possède des données sur l'hygiène des mains, seulement deux atteignent la cible de 70 % dictée par le gouvernement pour 2017-2018», rapporte la journaliste Ariane Lacoursière.

    Au Bas-Saint-Laurent, la conseillère aux communications et responsable des relations de presse, Arianne Doucet-Michaud, admet que les résultats, obtenus en mars dernier, sont décevants. Du même souffle, elle explique que depuis la mise en place d'un plan d'action stratégique et d'une rétroaction auprès des audits, le taux de lavage des mains sur la dernière période de mesure grimpe à 51 %, une augmentation de plus de 15%.

    «Il y a donc un effet tangible et mesurable. C'est une amélioration notable», souligne Mme Doucet-Michaud. Cette dernière précise que selon l'analyse des données, la faute ne revient pas à un corps de métier en particulier, qu'il s'agisse de médecins, du personnel infirmier ou des préposés aux bénéficiaires.

    CHANGEMENT DE CULTURE

    Le chef du service en prévention du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Sébastien Laprise, confirme que le pourcentage d'employés respectant les consignes de lavage des mains est en nette hausse même si actuellement «ils ne font pas bonne figure». Un changement de culture qui résulte, selon ce dernier, de mesures de rétroaction.

    «Dès qu'un manque est observé, il est souligné à l'employé qui doit le corriger. Les moments précis sont ceux entrants et sortants avec le patient. Ils croient s’être lavés les mains, mais c’est une question de moment. Il ne suffit pas de se laver les mains, il faut le faire au bon moment. Des distributeurs de savon ou de gel sont présents dans les chambres à la tête où au pied du patient. Ils doivent être utilisés. Une formation de 15 minutes a été actualisée pour l’ensemble des employés», souligne M. Laprise.

    Parmi les stratégies, le CISSS décerne un certificat d’hygiène aux meilleures unités, celles qui atteignent déjà la cible de 75 %. Une forme de compétition à l’interne, reconnait le chef de service. «Nous avons déjà des unités qui ont rejoint cette cible et les résultats sont diffusés parmi nos établissements et connus de nos employés.»

    Alors que les distributeurs de savons et de gels alcoolisés sont présents partout dans les hôpitaux et dans les chambres des CHSLD de plus de 100 chambres, Sébastien Laprise rappelle qu'il s'agit d'un changement de culture, tissant même un parallèle avec le port de la ceinture de sécurité. «Aujourd'hui la pratique est bien implantée. On fait la même chose avec le lavage des mains.»

    Les prochaines données incluront la dernière période se terminant le 8 décembre.  Ce sont des conseillères en prévention des infections présentes dans chacun des centres hospitaliers qui sont mandatées pour prendre des observations. Les données colligées sont celles observées par ces conseillères.

    LAVAGE DES MAINS

    Le CISSS du Bas-Saint-Laurent n'a donc pas atteint l'objectif de 70 % pour 2017/2018. Rappelons que pour  2018/2019 l'objectif est de 75 % et que la cible à atteindre pour 2019-2020 augmente à 80 % des pratiques d'hygiène des mains de façon conforme aux pratiques exemplaires.

    Le ministère a identifié quatre moments clés où il est nécessaire de se laver les mains, soit : avant d’entrer en contact avec le patient ou son environnement, avant une intervention aseptique, après un risque de contact avec des liquides organiques et après le contact avec le patient ou son environnement.

    L’hygiène des mains inclut le lavage des mains à l’eau et au savon, ainsi que la friction avec une solution hydroalcoolique. Le procédé physique utilise une solution hydroalcoolique qui permet de réduire le nombre d’organismes qui se trouvent sur les mains, lorsque celles-ci ne sont pas visiblement souillées.

     

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