Témiscouata-sur-le-Lac : le Collectif social revient à la charge
Maintenant que les projets d’approvisionnement en eau potable du quartier Notre-Dame-du-Lac, d’un seul aréna dans le quartier Cabano et d’un centre récréatif et évènementiel en remplacement de l’Aréna régional Jacques Dubé sont sur la voie de la réalisation à Témiscouata-sur-le-Lac, on pensait que le mouvement de contestation de la part de citoyens se serait apaisé.
Et bien non, lundi soir dernier avait lieu à la salle Témiscouata du quartier Notre-Dame-du-Lac une rencontre convoquée par le Collectif social et qui a rassemblé plus de 210 personnes. Loin de calmer la tempête, les interventions des principaux intervenants ont revivifié les troupes en vue d’une nouvelle bataille.
Le Collectif social dit représenter une population résiliente et blessée par les actions de la Ville de Témiscouata-sur-le-Lac. La tension était donc palpable dans la salle puisque ses membres veulent «maintenir une pression citoyenne au niveau de l’information et continuer à déposer des plaintes concernant la gestion municipale».
Linda Landry a d’abord parlé de la dernière nouvelle concernant le projet de l’aréna dans le quartier Cabano, une grande déception pour elle. «C’est une machine difficile à affronter autant le conseil municipal que le politique des gouvernements supérieurs», a-t-elle souligné. Mme Landry n’a eu que des reproches à adresser à l’ex-maire Gilles Garon et l’ex-député Jean D’Amour. Elle s’en est prise par la suite au conseil municipal actuel de Témiscouata-sur-le-Lac, plus particulièrement au maire Gaétan Ouellet. «J’ai été élu par Cabano, je n’ai pas à m’occuper de Notre-Dame-du-Lac», une phrase qu’aurait dit à quelques reprises M. Ouellet, selon le Collectif social.
Le député de la circonscription de Rivière-du-Loup – Témiscouata, Denis Tardif, n’y échappe pas également, lui qui a adopté une position neutre dans ces dossiers. «Le conseil municipal est souverain», avait-il dit. Insatisfait de cela, le Collectif social demande d’ailleurs de rencontrer Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et Marie-Ève Proulx, ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent. «Nous voulons notamment leur parler du partage des couts pour la conduite d’eau potable, payée à 75 % par les citoyens du quartier Notre-Dame-du-Lac», a pour sa part indiqué à l’assemblée Ginette Bégin.
DÉMOCRATIE
Le Collectif social parle de violation de la démocratie en ignorant une marche de citoyens et deux pétitions. «Le conseil municipal (dont les membres ont été élus démocratiquement par la population) passe des règlements d’emprunt de plusieurs millions fortement contestés lors de séances extraordinaires et refuse de transmettre aux citoyens de l’information publique», soutient-on. La contestation de citoyens s’est même transportée jusqu’à Rimouski le 14 janvier 2019 alors qu’un groupe de citoyens a demandé à la Direction régionale du ministère des Affaires municipales la mise sous tutelle et la démission du conseil municipal, une démarche qui s’est avérée infructueuse. «Nous avons du respect pour la conseillère Annette Rousseau, la seule qui travaille pour nous», a indiqué Mme Bégin qui multiplie les demandes d’accès à l’information pour tenter d’obtenir des documents de la part de la Ville de Témiscouata-sur-le-Lac. Colomba Lebel a également pris la parole pour dénoncer le déplacement du projet de motel industriel du quartier Notre-Dame-du-Lac à celui de Cabano.
INQUIÉTUDES ET MANIFESTATIONS
Lors de la période de questions, la table était mise pour une nouvelle mobilisation des citoyens du quartier Notre-Dame-du-Lac qui ont d’ailleurs applaudi debout le travail effectué jusqu’à maintenant par les membres du Collectif social. Présence aux séances du conseil municipal, manifestations dont le ralentissement de la circulation sur l’autoroute 85 et participation active à différents comités sont des actions qui ont été suggérées par des citoyens. Concernant une défusion municipale, la limite de temps accordée pour un tel processus est dépassée ce qui rend cette possibilité presque impossible. De plus, il faut que ce soit le conseil municipal qui porte la démarche.
Une personne a soulevé une autre inquiétude pour les gens de ce quartier. Selon elle, le maire Gaétan Ouellet aurait laissé entrevoir devant des membres du Collectif social que le Centre des loisirs situé au cœur du quartier pourrait être démoli. De vives réactions ont suivi, les gens ne voulant pas perdre un autre élément du patrimoine du quartier Notre-Dame-du-Lac.
Pour le projet de centre récréatif et évènementiel, la Ville dispose d’une somme de 8 millions de dollars. De ce montant, de 2 à 3 M$ seraient consacrés pour les installations et équipements des activités offertes à la populations. Ginette Bégin a souhaité que des jeunes d’environ 30 ans fassent partie d’un comité qui aura comme mandat de suggérer des avenues de jeux à la Ville de Témiscouata-sur-le-Lac. Cette proposition de Mme Bégin cachait toutefois une intention revancharde de sa part : «Je veux que les travaux débutent à l’automne, comme ça il n’y aura pas de glace disponible (puisque la construction de l’aréna dans le quartier Cabano ne sera pas terminée), les gens iront à Dégelis.»
ASSEMBLÉE SUR LA DETTE
Le 4 février 2019, lors de la séance régulière du conseil, on a annoncé la tenue d’une séance d’information sur l’évolution de la dette, une rencontre d’abord prévue pour le 27 mars mais qui aura finalement lieu ce jeudi 28 mars à compter de 19 h au BeauLieu Culturel du Témiscouata. Le Collectif social a demandé de recevoir de l’information avant la rencontre, sans résultat le 25 mars. On a suggéré aux gens d’assister en grand nombre à cette rencontre, le combat est de toute évidence reparti. Et ce n’est pas Ginette Bégin qui va l’atténuer, ses propos tenus lors de la rencontre du 25 mars prouvent le contraire : «Ce n’est pas parce qu’on perd une bataille qu’on perd la guerre. J’ai pas fini mes batailles, on a une démocratie, j’y crois encore».
18 commentaires
Arrêter de mettre des bâtons dans les roues de nous les jeunes famille.
En plus, on passe pour des cabochon à cause de vous!
Une piscine, ça vous tente pas ? Les uns pourraient noyer les autres !