En Californie pour rafler l'or
Au début avril, le Louperivois Yannick Rioux et son équipe s'envoleront pour la Californie à la conquête du Sonoma Raceway. Oubliez les courses folles de l'IndyCar ou le Nascar, pour l'occasion, le circuit routier de Sonoma accueillera plus d’une centaine de prototypes de véhicules provenant d’écoles secondaires, collégiales et universitaires des Amériques qui se disputeront le titre de champion de l’économie d’essence.
Étudiant en deuxième année de l'Université Laval en génie mécanique, Yannick Rioux a joint l'une des quatre équipes de génie, soit celle d'Alérion Supermileage. «Entre 20 et 25 personnes gravitent au sein du projet. On fonctionne un peu comme une entreprise avec un directeur général, des responsables de différents volets.»
Le Louperivois est responsable du volet composite, soit de la coque du véhicule et tout ce qui est en fibre de carbone et en kevlar. Leur prototype est équipé d'un moteur de kart de 50Cc entièrement refait afin de privilégier non pas la vitesse, mais l'économie d'essence.
«En 2017, l'équipe a établi le record des Amériques en parcourant 1749 kilomètres avec un litre d'essence à une vitesse moyenne de 30 km/h», raconte le jeune homme. La précédente marque était aussi détenue par l'équipe de l'Université Laval.
Le but de cette année est de repousser ce record. Pour y arriver, les membres d'Alérion Supermileage on mis l'accent sur la fiabilité. En 2018, alors que l'équipe était en pleine reconstruction, elle n'a pu défendre son titre à la suite d'un problème de livraison.
Tous les détails ont été revus, assure Yannick Rioux. «On a un plan pour chaque situation!» C'est une femme, Bénédicte Ruel, qui prendra place dans l'étroit habitacle du véhicule longiligne. Les routes de Québec étant difficilement praticables pour le véhicule, la pilote dispose maintenant du gymnase d'un manège militaire pour se familiariser avec son «bolide».
Pour le futur ingénieur, se joindre à l'Alérion Supermileage lui permet d'appliquer et de mettre en pratique les nombreuses théories de mathématiques et de physiques vues lors de ses études. «On fait des simulations, on analyse les données avec la piste en 3D, les données du moteur... C'est intéressant et stimulant et si ça peut intéresser les jeunes, alors c'est encore mieux.»
C'est la Society of Automotive Engineers (SAE) qui tient chaque année une série de compétitions d’ingénierie automobile pour les étudiants universitaires qui organise la prestigieuse course.
Yannick a encore deux années d’étude avant la fin de son baccalauréat. Il ne cache pas qu’il souhaite continuer au sein de l'équipe dans ce projet qui le passionne.