Viabilité des résidences pour ainés : un appel à la mobilisation
Le Regroupement québécois des résidences pour ainés (RQRA) profite de sa grande tournée des régions pour échanger avec ses membres sur une question fondamentale : sera-t-il possible, à long terme, de permettre à tous les ainés du Québec de vieillir dans leur communauté? Cette réflexion met en lumière une réalité qui concerne la viabilité de centaines de résidences pour ainés et, à plus grande échelle, la vitalité des villes et villages où elles sont situées.
«On recense déjà 450 fermetures de résidences pour ainés au cours des cinq dernières années. L’équilibre étant actuellement très précaire pour des centaines d’autres, principalement des résidences de petite et moyenne taille situées en milieu rural, le phénomène n’est pas près de s’essouffler», a indiqué Chantal St-Onge, directrice générale adjointe du RQRA. L’augmentation importante des dépenses d’exploitation observée au cours des dernières années, le resserrement des exigences gouvernementales, l’importante pénurie de main-d’œuvre, surtout pour les postes de préposés aux résidents et de personnel de cuisine, expliquent notamment cet état de fait.
À l’automne 2018, la ministre responsable des Ainés, Marguerite Blais, a affirmé sa volonté d’agir rapidement pour sauver ces résidences pour ainés (RPA). Le RQRA félicite cette grande ouverture de la ministre et réitère son intention de travailler main dans la main avec elle ainsi que son ministère afin de mettre en place l’accompagnement nécessaire pour les RPA en difficulté. Plusieurs pistes de solution sont envisagées, dont la bonification du crédit d’impôt pour le maintien à domicile des ainés, la mise en œuvre d’une stratégie de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre en RPA et l’application d’une méthode de fixation des loyers tenant mieux compte de la réalité des résidences pour ainés.
«Il est impératif que les résidences pour ainés maintiennent une santé financière afin de combler les besoins d’une population vieillissante. Il en va de la survie des petites et moyennes RPA, du bienêtre des ainés qui souhaitent demeurer dans la communauté à laquelle ils appartiennent et de la vitalité socioéconomique des régions rurales québécoises», a d’ailleurs conclu Chantal St-Onge.
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