Signature d’une entente-cadre entre la Première Nation Malécite de Viger et le Canada
La Première Nation Malécite de Viger et le gouvernement du Canada ont officiellement apposé leur signature au bas d’une entente-cadre visant le renouvèlement de la relation de nation à nation le 5 mars à Rivière-du-Loup.
Pour le Grand chef de la Première Nation Malécite de Viger, Jacques Tremblay, cette reconnaissance est très importante pour les Malécites. «C’est la première fois qu’on est reconnu de cette façon par le gouvernement du Canada. L’entente nous permet de négocier avec le Canada de nation à nation, de gouvernement à gouvernement. Cela va nous permettre de faire le démarrage d’autres projets d’entente», explique-t-il.
Les discussions visant à conclure une entente-cadre avaient débuté lors des années 2000, puis avaient repris plus activement en 2017. Elle permettra à la Première Nation Malécite de Viger d’aborder avec le gouvernement fédéral le développement de la pêche commerciale, des projets récréotouristiques et du secteur de Whitworth, notamment et devrait faciliter les discussions.
«Bien que nous ayons toujours habité et que nous habitons encore ce territoire, trop longtemps, nos droits, nos traditions et notre mode de vie ont été bafoués. Heureusement, des membres de notre Première Nation se sont levés et se sont battus pour se faire reconnaitre. Il y a environ 30 ans, la Première Nation Malécite de Viger fut officiellement reconnue par le Canada et le Québec», a rappelé le Grand chef Jacques Tremblay. Pour ce dernier, l’entente-cadre reconnait non seulement l’existence de la Première Nation Malécite de Viger, mais également les droits ancestraux issus de divers traités. Le gouvernement s’engage également à les accompagner dans leur mise en œuvre.
«C’est le premier pas d’un processus vers l’autodétermination. C’est une reconnaissance des droits, une marque de respect, une approche de coopération et un vrai partenariat (…) C’est très important d’avoir une approche flexible et axée sur les priorités de chaque nation», a commenté la ministre des Relation Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett.
CACOUNA
Concernant le projet de développement du port de Gros-Cacouna, le Grand chef Jacques Tremblay a confirmé que les négociations se poursuivent avec les deux paliers gouvernementaux, en vue du transfert formel du port au gouvernement provincial, qui aura lieu en mars 2020. La Première Nation Malécite de Viger a montré son intérêt pour les terres adjacentes au port, près de la montagne. Elle souhaite être un partenaire dans la gestion de l’ensemble de l’infrastructure et travailler de concert avec les divers intervenants du milieu.
La Première Nation Malécite de Viger regroupe plus de 1 650 membres qui habitent hors réserve partout au Québec, compte deux réserves, une à Cacouna et l’autre à Whitworth, sur le territoire ancestral du Bas-Saint-Laurent.
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