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Des rencontres pour anciens combattants à Rivière-du-Loup

durée 28 février 2019 | 06h56
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Il y a quelques mois, le volet bas-laurentien d’un regroupement d’ex-militaires, Vétérans UN-NATO, a été relancé dans la région. L’objectif est simple : offrir une opportunité de rencontre aux anciens combattants et leurs proches afin de discuter et briser l’isolement.

    L’initiative est celle de Joseph-Éric Tremblay, un ancien membre des Forces armées canadiennes qui a entre autres participé à des missions de paix en Bosnie et Croatie. L’homme d’une cinquantaine d’années a décidé de reprendre le flambeau du regroupement en 2018 après que celui-ci ait vécu une période d’inactivité de quelques mois. Il est appuyé par le vice-président Michel Cimon dans le secteur de Mont-Joli.

    «Je ne suis pas dans la revendication ou dans la pitié. Je n’ai pas repris cela pour demander de l’aide», lance-t-il. «Mon seul et unique but, c’est d’offrir un moment et un lieu où ces hommes et ces femmes de la communauté militaire, qui sont souvent seul(es), puissent se rencontrer.»

    Depuis le mois d’aout, le regroupement a ainsi organisé mensuellement des activités sous une formule 5 à 7. Ces rencontres décontractées ont lieu à la fois à Rivière-du-Loup et à Mont-Joli afin de rejoindre le plus de gens possible. On y retrouve aucun grade, ni jugements ou obligations, mais plutôt de l’écoute, du partage et du respect, tout simplement. 

    «On ne fait pas de psychothérapie. Certains sont victimes de chocs post-traumatiques, d’autres non. Il y a aussi des blessés physiques et d’autres qui ne le sont pas. Mais ils ont pour la plupart un point commun : ils ont besoin d’un moment pour refaire des liens avec la communauté civile», ajoute l’homme d’affaires et enseignant. 

    Selon Joseph-Éric Tremblay, nombreux sont les militaires qui ont le réflexe de s’isoler, pour différentes raisons, après leur sortie du service. La plupart éprouvent de la colère, ils ne se retrouvent pas dans la vie «ordinaire» et ils ont de la difficulté à verbaliser ce qu’ils ont vécu. En ce sens, les rencontres répondent à un besoin bien présent. 

    «Si on permet aux gens de se retrouver, on a gagné. Parce que s’ils sortent de l’isolement, ils entrent en communication et cela va permettre un apprentissage, une meilleure compréhension, de leur situation. Tout cela va faciliter leur réintégration sur le marché du travail. La communication, c’est la base.»

    C’est aussi pourquoi il tient à ce que les rencontres se déroulent dans deux lieux publics comme des pubs. «Il faut arrêter de séparer la société militaire de la société civile. Les deux doivent entrer en communication et apprendre à s’apprécier», croit-il.

    Actuellement, la section bas-laurentienne du regroupement Vétérans UN-NATO compte sur une trentaine de membres officiels. Depuis la relance du regroupement, celui-ci n’a pas cessé de grandir. «Je m’étais dit que si je participais à sortir quelqu’un de l’isolement, j’allais être heureux. En ce moment, je suis heureux, alors on continue», partage M. Tremblay. 

    PROCHAINE RENCONTRE 

    Dans la région de Rivière-du-Loup, le prochain 5 à 7 aura lieu le vendredi 1er mars. Les citoyens et vétérans intéressés à suivre les activités du regroupement sont invitées à joindre Joseph-Éric Tremblay sur Facebook ou au [email protected]

     

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