Maternelle 4 ans : les commissions scolaires se montrent prudentes
Dans la foulée de l’annonce de 250 nouvelles classes de maternelle quatre ans dès l’automne prochain au Québec par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, l’ouverture de 18 nouvelles classes a été autorisée à la Commission scolaire (CS) de Kamouraska-Rivière-du-Loup, et huit pour la CS du Fleuve-et-des-Lacs. Ces dernières se montrent toutefois prudentes concernant cette annonce ministérielle et affirment plutôt que les nouvelles classes seront ouvertes graduellement, à plus petite échelle.
Le directeur général de la Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup, Antoine Déry, confirme qu’il est peu probable que 18 nouvelles classes de maternelle 4 ans soient ouvertes sur le territoire dès la prochaine rentrée scolaire, en raison notamment des ressources humaines disponibles pour remplir les postes ainsi créés. «Nous avons encore des locaux inoccupés, mais de façon réaliste, on peut s’attendre à cinq ou six nouvelles classes, c’est plus près de la réalité. Nous sommes tributaires de la volonté des parents», précise M. Déry. Dix-huit classes de maternelle 4 ans de plus pour l’année scolaire viendrait porter le nombre total à 24, alors que six ont été ouvertes à la rentrée 2018-2019.
«Il faut être réaliste et regarder l’ensemble des données, nos enseignants disponibles et penser à notre capacité de réponse. Si on va de l’avant avec notre capacité de 18 nouvelles classes, nous allons les mettre en place de manière progressive (…) On va aller voir dans les milieux où on pense que l’adhésion sera plus forte afin de leur faire connaitre ce nouveau service». M. Déry souligne que l’ouverture de nouvelles classes de maternelle 4 ans est en ligne directe avec l’orientation du ministère de l’Éducation qui souhaite offrir des conditions propices d’apprentissages aux enfants dès leur entrée à l’école primaire.
Un minimum de six élèves par groupe est nécessaire afin d’ouvrir une classe. Antoine Déry ajoute que les classes de maternelle 4 ans supplémentaires seront implantées dans des municipalités où on retrouve moins de CPE, puisque l’objectif de la commission scolaire n’est pas de mettre en péril les CPE de son territoire.
Du côté de la CS du Fleuve-et-des-Lacs, une seule classe de maternelle 4 ans a été ouverte lors de la dernière rentrée. Elle s’est vue autorisée l’implantation de huit classes supplémentaires. L’implantation progressive est aussi privilégiée par le directeur général, Bernard D’Amours. «En terme d’espace, ce n’est pas un problème. Nous sommes en diminution de clientèle. Il faut voir dans combien de milieux les parents vont être au rendez-vous. Ça peut aller jusqu’au mois d’aout pour une décision finale. On envisage de cinq à sept nouvelles classes, dans des endroits qui sont encore à déterminer. Nous allons faire un maximum d’efforts pour les mettre en place», explique M. D’Amours.
Dès le mois de septembre 2019, la province comptera 644 classes de maternelle 4 ans pour les enfants issus des milieux défavorisés.
6 commentaires
Mon fils a été un des premiers à bénéficier de leur création il y a 35 ans, à l'école Thibodeau. Cela lui a permis de surmonter des handicaps, et de devenir ingénieur chercheur en physique chimie pour une multinationale américaine installée en Australie.Mon petit fils est passé par un CPE, et des éducatrices, j'en ai vu passer des centaines au CEGEP de RDL. C'est exact, Mr Lemieux que je supporte la CAQ à 100%, mais à cause de ce que je viens de dire, et non en tant que perroquet.
Gandhi a dit : C'est une erreur de croire nécessairement faux ce qu'on ne comprend pas.
Rome ne s'étant pas créée en un jour, il est normal que le départ de ces classes crée des inquiétudes, mais on ne doit pas toujours être anti-tout au Québec. Laissons la chance aux coureurs, si ailleurs ça a marché, essayons le au moins ici. Bref comme dit François Legault....On verra. Chercher le mieux ne peut pas être pire.