Rivière-du-Loup devient la 4e Communauté bleue du Québec
La Ville de Rivière-du-Loup a reçu le 15 février la certification Communauté bleue de la part de l’organisme provincial Eau Secours. Elle devient ainsi la quatrième ville au Québec à recevoir cette distinction environnementale.
L’adoption d’une résolution le 11 février reconnaissant le droit humain à l’eau, l'engageant ainsi à promouvoir les services d’eau potable et d’eaux usées financés détenus et exploités par le secteur public et et à éliminer progressivement la vente d’eau embouteillée dans les édifices et lors des évènements municipaux lui a permis d’obtenir cette certification.
«On fait un pas de plus en faveur de l’environnement. C’est logique et cohérent avec ce que nous faisons depuis des années, notamment avec la planification stratégique S’engager pour un futur stimulant», explique la mairesse de la Ville de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet. Selon la coalition Eau Secours, la production de bouteilles d’eau à usage unique génère de considérables effets de serre et peut représenter un cout de 240 à 10 000 fois supérieur à celui de l'eau du robinet. D’après Recyc-Québec, 57% des bouteilles d’eau bues dans les maisons québécoises ont été recyclées. Au moins 166 millions de bouteilles d’eau se sont donc retrouvées dans les sites d’enfouissement.
La directrice générale d’Eau Secours, Alice-Anne Simard, souligne qu’il est aberrant que certaines municipalités paient pour acquérir de l’eau embouteillée, alors qu’elles engrangent déjà des ressources financières et humaines pour traiter leur eau potable.
La Ville de Rivière-du-Loup apportera les changements graduellement, notamment par l’ajout progressif de fontaines dans les lieux publics et les parcs. «Nous souhaitons aussi mettre en place des stations mobiles de recharge pour les bouteilles et un système de consignes pour l’utilisation de verres ou de bouteilles réutilisables», précise Marianne Gagnon, conseillère en développement durable de la Ville.
Le dernier inventaire des gaz à effet de serre produit par la Ville de Rivière-du-Loup date de 2008. Une version actualisée est présentement en préparation, afin de prendre en compte les chiffres de 2018 pour en avoir un aperçu plus actuel.
IMPLICATION POUR L’ENVIRONNEMENT
D’autres actions environnementales ont aussi été posées par la Ville de Rivière-du-Loup, dont son adhésion au programme Partenaires dans la protection du climat et la mise en place du projet-pilote Sauvé, qui a permis l’achat d’un véhicule électrique à utiliser en auto-partage. «Nous avons aussi la collecte à trois voies qui a été élargie cet automne aux édifices de 4 à 8 logements, ainsi qu’un programme de taxation incitative pour les entreprises qui y participent. Nous récupérons également le méthane qui s’échappe du Lieu d’enfouissement technique et on le brule avec les gaz produits par la biométhanisation. C’est 21 fois moins polluant de brûler le CO2 que de laisser le méthane s’échapper», précise Mme Gagnon. L’installation de lampadaires au DEL et la mise sur pied d’une subvention pour les couches lavables sont aussi des démarches entreprises par la Ville de Rivière-du-Loup afin de réduire son impact environnemental.
URGENCE CLIMATIQUE
La Ville de Rivière-du-Loup a signifié le 11 février qu’elle adoptait la résolution concernant l’état d’urgence climatique en réponse à une demande qui a été déposée par un groupe de citoyens engagés pour l’environnement. Elle se joint ainsi à 265 autres municipalités du Québec, représentant 5,8 millions de citoyens.
La mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet, rappelle que les gouvernements locaux ont un rôle à jouer en constatant les effets dévastateurs des aléas de la nature causés par les changements climatiques, tels que l’érosion des berges et les importantes quantités de précipitations en hiver. Elle souhaite que les décisions prises par la Ville de Rivière-du-Loup en inspirent plusieurs autres au Québec.