Portrait de la vitalité économique au KRTB
Alors que certaines municipalités du KRTB figurent parmi les municipalités québécoises où l’activité économique est la plus soutenue au Québec, d’autres, comme Saint-Guy dans la MRC des Basques, se positionnent tout au bas du classement. Saint-Médard et Sainte-Rita ne font d'ailleurs guère mieux, selon un nouveau rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) publié le 19 décembre.
Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation a demandé à l’ISQ de concevoir et de produire un indice permettant de mesurer, à une fréquence régulière, le niveau de vitalité économique des 1164 municipalités québécoises. Cet indice rassemble trois indicateurs, à savoir le taux de travailleurs, le revenu total médian des particuliers et le taux d’accroissement annuel moyen de la population sur cinq ans. L’exercice est réalisé tous les deux ans.
Ainsi, selon les plus récentes données de 2016, la municipalité de Saint-Guy présente l’indice de vitalité économique le plus faible en province. «En plus d’être aux prises avec un déclin marqué de sa population, cette localité de moins de 100 habitants présente un revenu total médian et un taux de travailleurs parmi les plus bas au Québec», rend compte l’ISQ.
Concrètement, au 1er juillet 2016, la population de Saint-Guy était de 77 personnes, le revenu médian des particuliers de 18 ans et plus était de 18 430 $ et moins d’une personne sur deux, âgées de 25 à 64 ans, occupait un emploi. En 2014, elle occupait le 1 069e rang des municipalités.
FIN DE CLASSEMENT
Il faut noter que plusieurs des municipalités présentant un indice de vitalité économique plus faible se situent dans l’Est-du-Québec. «En proportion, 38,6% des localités du Bas-Saint-Laurent, 42,2% des collectivités de la Côte-Nord et 70,2% de celles de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine se classent dans le cinquième et dernier quintile», indique-t-on.
Par exemple, Saint-Médard (1155e), Sainte-Rita (1154e), Dégelis (1101e), Biencourt (1096e), Saint-Jean-de-la-Lande (1093e), Rivière-Bleue (1082e), Saint-Juste-du-Lac (1069e), Lac-des-Aigles (1043e), Saint-Marc-du-Lac-Long (1037e), Trois-Pistoles (1032e), Lejeune (1028e), Sainte-Françoise (1007e) et Saint-Elzéar-de-Témiscouata (1003e) font toute partie du 5e quintile des municipalités québécoises.
L’ISQ note d’ailleurs que «les localités qui présentent un indice de vitalité économique faible sont généralement de petite taille, sont éloignées des grands centres urbains et se caractérisent par une population relativement âgée. Elles connaissent un déclin démographique important, en plus d'afficher un revenu total médian des particuliers et un taux de travailleurs largement plus faible que dans les autres localités».
BONNE FIGURE
De l’autre côté de la médaille, certaines municipalités de notre région tirent bien leur épingle du jeu comparativement au reste de la province. C’est le cas de Saint-Modeste (90e), Saint-Antonin (177e) et Saint-Alexandre-de-Kamouraska, présentes dans le 1er quintile, mais aussi de Saint-Joseph-de-Kamouraska (279e), Notre-Dame-du-Portage (282e), Cacouna (363e), Rivière-du-Loup (401e) et Saint-Arsène (424e), du 2e quintile.
Rivière-du-Loup se positionne encore bien en raison de son taux important (74,1 %) de travailleurs dans la tranche d’âge de 25-64 ans. Notons également que le salaire moyen des Louperivois est de 32 340 $, une hausse d’environ 2000 $ avec les données de 2014. La Ville s’était alors classée 384e.
Notons aussi que Saint-Pierre-de-Lamy (563e) et Témiscouata-sur-le-Lac (703e) sont les municipalités les mieux classées au Témiscouata. Saint-Éloi (725e) et Saint-Jean-de-Dieu (763e) font de même dans Les Basques.
Les localités les plus vitalisées sur le plan économique se concentrent essentiellement dans le sud de la province, plus particulièrement dans les régions métropolitaines de
Québec, de Montréal et de Gatineau.
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