Des citoyens de Témiscouata-sur-le-Lac dénoncent le projet d’eau potable
Le 14 décembre, quatre citoyens de Témiscouata-sur-le-Lac ont rencontré le député de Rivière-du-Loup – Témiscouata, Denis Tardif, pour lui remettre une pétition de 826 signatures en faveur d’une usine de filtration dans le quartier Notre-Dame-du-Lac, document qui avait été déposé à la Ville de Témiscouata-sur-le-Lac le 3 décembre dernier.
«Je reçois la pétition, mais je ne peux pas aller plus loin. Le conseil municipal est souverain», a mentionné M. Tardif à Claude Moreault, Donald Beaulieu et Rémi Bégin, tous trois du quartier Notre-Dame-du-Lac et Donald Viel du secteur Cabano. Ces citoyens ont précisé représenter une partie de la population de Témiscouata-sur-le-Lac et non pas d’un quartier en particulier. Le député les a référés au ministère des Affaires municipales, habilité à intervenir dans ce genre de conflit opposant des citoyens aux autorités municipales. Le groupe avait d’ailleurs déjà fait des démarches en ce sens auprès du ministère.
Le 13 décembre, six citoyens, trois de chaque quartier, ont rencontré le maire Gaétan Ouellet et la pro-maire Annette Rousseau pour tenter de faire changer la position du conseil municipal sur le projet de l’eau potable. Ils sont déçus de la présence de deux membres du conseil municipal seulement à cette rencontre, ils espéraient celle des cinq autres conseillers également et de la directrice générale.
«Deux scénarios s’offraient aux élus municipaux à savoir une usine de filtration d’un peu plus de 9 M$ dans le quartier Notre-Dame-du-Lac ou un raccord par tuyau entre les deux quartiers sur une distance d’environ 8.4 km au cout d’un peu plus de 14 M$. C’est donc une différence de 5 M$ qui nécessite un financement à long terme», soutiennent ces citoyens. La Ville de Témiscouata-sur-le-Lac a défendu son choix en mentionnant que les contribuables seraient gagnants à long terme sur le plan financier avec le projet d’une conduite d’eau potable entre les deux quartiers.
La Ville de Témiscouata-sur-le-Lac a procédé à l’ouverture des soumissions pour le projet d’eau potable afin de desservir le quartier Notre-Dame-du-Lac. C’est Action Progex, une entreprise de la Beauce, qui a déposé la plus basse soumission avec un montant de 9 688 614 $. L’étape suivante consiste à s’assurer que cette soumission est conforme à l’appel d’offres. Les citoyens rencontrés au bureau du député pensent que le conseil municipal tiendra une séance extraordinaire lundi prochain pour accepter la soumission pour ces travaux.
«À toutes les fois que la Ville donne des chiffres, il manque des informations. On doit considérer les honoraires professionnels, les frais de financement et les taxes», a soutenu Claude Moreault. «La Ville a des stratégies, comme de créer une phase 3 d’environ un million de dollars et de garder le niveau de la subvention plus bas que 50 % afin de contourner la possibilité d’un référendum», a-t-il ajouté.
«Nous avons une population déchirée, mais le conseil municipal est souverain. Si un doute subsiste, c’est le ministère des Affaires municipales qui peut effectuer un suivi s’il y a un suivi à faire», a rappelé le député Denis Tardif.
8 commentaires
On ne verra jamais le bout de cette histoire. On a élu un conseil municipal; assumons et laissons-les travailler!!! Certains citoyens prennent un malin plaisir à “descendre” le conseil. C’est inacceptable! Et je ne parle pas des insinuations de malhonnêteté envers quelques uns! Ça devra changer et vite car ça devient de plus en plus invivable.
Ai-je bien lu? un comité de 'vigilance'? Si seulement c'était cela, mais cela ressemble plus a un comité de 'résistance' au changement. Et tel que le mentionne Mme Moreau, ce comité est formé en très grande partie de 'tête blanche' qui seront toujours là pour chialer. De vrais chef de l'opposition quoi.
Autrement, pourriez-vous nous expliquer et indiquer d’où provient votre 350$? Cela semble encore une fois d'un chiffre lancer en l'air.
Cependant, pour les plus âgés, il est aussi normal qu’ils se posent la question : ‘Pourquoi payerais-je en avance pour faire crédit aux générations à venir?’
La prudence dicte la solution la plus économique dans notre réalité actuelle.
L'avant-gardisme requiert l'approbation des citoyens sur une hausse substantielle de leurs taxes résidentielles et commerciales à venir prochainement.
La bonne politique consulte et tente de trouver le consensus social, surtout quand ce dossier divise depuis ses origines. Pourtant, les deux solutions ont leurs mérites après tout.
Comment peuvent-ils affirmer que nous serions gagnant financièrement. Mettons qu'une usine à NDDL coûte 100 000$/an de plus à opérer que d'entretenir la conduite entre Cabano et NDDL ainsi que les coûts d'opérations supplémentaires liés à l'usine de Cabano pour fournir l'eau potable à NDDL. Eh bien, ces 5 000 000$ permettrait d'opérer avec 100 000$/an pendant 50 ans une usine à NDDL.
(5 000 000/100 000) = 50 ans