Arrêt de production à l’usine de Groupe Lebel de Biencourt
En raison d’une baisse graduelle de la demande sur le marché du bois de sciage depuis cet été, les prix de vente ont chuté de près de 42%, après avoir connu un sommet historique. Afin d’écouler son inventaire, les usines de Groupe Lebel de Biencourt et de Cap-Chat ont dû mettre leurs opérations sur pause.
Au Témiscouata, une trentaine d’employés sont touchés par cette mesure. Le directeur au développement des affaires de Groupe Lebel, Gérald Baril assure qu’historiquement, il y a toujours eu des arrêts de production chaque année, et qu’en considérant l’état du marché actuel, cette décision n’est pas surprenante. «Nous pensons être en mesure de redémarrer les activités normalement au printemps», explique-t-il.
L’usine de Groupe Lebel de Biencourt fait de la transformation bois d’œuvre résineux (sapin épinette) de 12 à 16 pieds. «Dans la structure de l’entreprise, l’usine de Biencourt représente des couts élevés et devient ainsi vulnérable lorsque le marché devient plus difficile», précise M. Baril. Ce dernier assure que Groupe Lebel continue de bien se développer, mais qu’il doit diminuer son inventaire en réduisant le rythme de production pour être moins vulnérable aux fluctuations du marché.
De son côté, le directeur général du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent, Charles-Edmond Landry constate que depuis quelques semaines, la baisse des prix semble se stabiliser. «Les industriels réagissent différemment, on surveille ça ici. On souhaite que les prix n’aillent pas plus bas, pour qu’ils soient acceptables pour les entreprises qu’on représente.»
Le Syndicat entend continuer de mobiliser le plus de bois possible, alors que 60 à 62 % de la capacité totale de production est atteinte en ce moment. Sur 2 millions de mètres cube possible, 1,2 million a été mis en marché. «Les cours sont pleines, l’arrêt de production leur permet d’écouler les produits finis. Le Groupe Lebel est l’un des plus gros acheteurs de bois du Syndicat. C’est de la saine gestion qui permet à l’entreprise de rester dans le marché année après année», ajoute M. Landry.
D’après ce dernier, les industriels du secteur du bois de sciage au Bas-Saint-Laurent veulent que le marché se maintienne et que les prix reprennent de la vigueur. «Dans le domaine de la construction, on assiste à la valorisation du bois comme matériau (…) On a bon espoir que la situation va se rétablir pour ne pas mettre en péril les entreprises, qui ont aussi une gestion de risques à faire de leur côté.»
Le développement du marché du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent s’oriente davantage vers la fourniture de bois pour la biomasse forestière. De nombreuses entreprises s’affairent aussi à moderniser leurs équipements et à les mettre à niveau. «Ils n’ont pas le choix de garder leur entreprise à la fine pointe de la technologie puisque c’est un secteur très compétitif.»
La forêt privée représente 50% du territoire forestier du Bas-Saint-Laurent. En juin dernier, l’indice Randoms Lenghts se chiffrait à 580$ US les 100 pieds mesure de planche (PMP), alors qu’il a chuté à 343$ US au début du mois de décembre.
3 commentaires
Bien oui. Ils vont se faire rappeler à la mi-mars et là ce sont les acériculteurs qui vont êtres pris à se chercher du monde en plein milieu de leur run...
Quand on ne sait pas de ce quoi on parle...