Octroi de contrats : l’achat local favorisé à Rivière-du-Loup
Les membres du conseil municipal de Rivière-du-Loup ont adopté, lors de la dernière séance ordinaire, un règlement favorisant, sous certaines conditions, l’adjudication de contrats de gré à gré aux fournisseurs locaux par la mise en place d’une clause de préférence d’achat local. Celui-ci est officiellement entré en vigueur le 12 décembre.
Dorénavant, la Ville peut octroyer tout contrat d’approvisionnement en biens et services et tout contrat de construction à un fournisseur local à condition qu’à qualité au moins équivalente, son offre n’excède pas un certain montant de plus que le meilleur prix soumis par un fournisseur extérieur, selon la valeur du contrat.
Par exemple, pour les contrats de gré à gré d’une valeur variant entre 50 000 $ à 101 100 $, la Ville peut opter pour l’entreprise locale du moment que son offre ne dépasse pas de 1,5 % la valeur de l’offre extérieure. Pour un contrat de 100 100 $, cela correspond à 1500 $.
La nouvelle clause de préférence d’achat local touche également les contrats d’une valeur inférieure à 7500 $, d’une valeur entre 7500 et 24 999 $, ainsi que d’une valeur entre 25 000 et 49 999 $. Dans ces cas, les écarts permis sont respectivement de 5 %, 3 % et 2 % (voir tableau).
«Si, par exemple, un fournisseur de Rivière-du-Loup est à 5000 $, alors qu’un fournisseur de Québec est à 4800 $, bien étant donné que l’écart est de 200 $, on va pouvoir opter pour l’offre de l’entrepreneur qui a une place d’affaires à Rivière-du-Loup», a expliqué Jacques Moreau, directeur du Service des finances et de la trésorerie.
Avant ce règlement sur la gestion contractuelle, adopté conformément à la Loi sur les cités et villes, les entreprises locales étaient peu avantagées dans le processus. D’ailleurs, cela concernait seulement les contrats de moins de 25 000 $.
«Pour ces contrats, on parlait de 3 %, mais un maximum de 75 $ d’écart, alors c’était quand même très peu comme limite. Si on prenait un contrat de 10 000 $, même s’il y avait un écart de prix de 300 $ [donc 3 %] entre un achat local et un fournisseur de Québec ou Montréal, on n’avait pas le choix d’aller à l’extérieur vu que ça dépassait le 75 $. Évidemment, cela créait certaines frustrations», a ajouté M. Moreau.
«ENCOURAGER NOS ENTREPRISES»
Pour la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet, le nouveau règlement offre des opportunités intéressantes pour les gens d’affaires de notre région. «Je pense qu’on a bien saisi que l’achat local est important pour la Ville de Rivière-du-Loup, puisqu’on prend les dispositions pour encourager nos commerçants et nos entreprises […| Il y a beaucoup de travail qui a été mis là-dedans et nous trouvons que c’est un beau résultat», a-t-elle souligné.
Notons par ailleurs que la Ville de Rivière-du-Loup travaille également sur la réalisation d’un logiciel qui a été monté pour faire en sorte que les entrepreneurs soient informés instantanément lorsque la Ville va en appel d’offres. «Ça va leur permettre d’être tous au courant de nos démarches et de pouvoir se préparer», soutient Mme Vignet.
Ce projet d’envergure devrait officiellement être présenté en janvier.
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L'exemple du manque d'intérêt de la part du gouvernement du Canada pour Bombardier et ses nombreux fournisseurs de la Région, démontre la véracité de cette vieille expression : Loin des yeux, loin du Coeur.