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Le projet de caserne incendie en suspens

durée 11 décembre 2018 | 10h23
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    À Rivière-du-Loup, l’idée de réaménager l’édifice Rosaire-Gendron prend tranquillement l’eau…un peu comme la caserne qu’il abrite finalement. Mardi, lors de la séance du conseil municipal, les élus ont rejeté trois soumissions, «évaluées beaucoup trop élevées», pour réaliser ce projet. 

    Le plus bas soumissionnaire a offert d’accomplir les travaux pour un peu plus de 7,2 M$, un prix trop important selon la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet, lorsqu’on prend en compte tous les frais associés. La contribution financière du gouvernement serait alors trop basse par rapport au cout total et c’est sans compter les imprévus qui pourraient survenir.

    «Nous avions un budget de 7,9 M$ et le plus bas prix soumis est de 7 250 000 $, mais à ce prix, il faut ajouter la TVQ, les honoraires professionnels, l’achat d’équipements, les contingences et les frais d’émission ce qui fait qu’il y a un dépassement de cout de plus de 1,3 M$ de notre budget [pour un total de 9,2 M$]. En soustrayant la subvention potentielle, le cout pour la population serait environ 6 M$. C’est inadmissible à ce prix-là», tranche Mme Vignet. 

    L’option de rénover l’édifice Rosaire-Gendron bat donc de l’aile, mais elle n’est pas encore morte, dit-on. Le conseil municipal souhaite toujours essayer de faire baisser la facture, toutefois le défi reste de taille. En avril, le directeur du Service incendie de Rivière-du-Loup, Éric Bérubé, qualifiait déjà le projet de «caserne des compromis», même s’il répondait bien aux besoins futurs. 

    En gros, les élus aimeraient que la rénovation et le réaménagement de l’édifice Rosaire-Gendron coutent environ 6 M$, avant tous les frais associés, ce qui permettrait de respecter le budget. Sans oublier la subvention à obtenir en vertu du volet 5,1 du Programme d'infrastructures Québec-Municipalités (PIQM) qui permettrait de sauver environ 3 M$.

    «Il faut que ça baisse au niveau des couts et c’est sur le projet de la caserne qu’il faut travailler, puisqu’il faut absolument répondre aux normes sismiques et qu’on ne peut pas couper de ce côté», estime la mairesse de Rivière-du-Loup. «Si on veut rester là, il ne faudra pas que ça dépasse [environ 6 M$], puisqu’on sait qu’il y aura des montants supplémentaires qu’on n’aura pas prévus.» 

    Rappelons qu’une visite des lieux, en avril par le journaliste François Drouin, s’était avérée révélatrice des maux qui affectent l’édifice Rosaire-Gendron. Le bâtiment n’est pas seulement vétuste, il est mal en point. «Le béton est pourri, de l’eau coule du toit, les portes de garage sont trop étroites et limitées en hauteur», écrivait-il.  

    CASERNE NEUVE

    Dans ce contexte, l’idée de construire une caserne neuve, sur un terrain appartenant à la Ville ou sur un terrain privé, revient naturellement à l’avant-plan. Sur le plan financier, cette avenue semble aujourd’hui intéressante. Mme Vignet souligne que les couts reliés aux normes sismiques ne seraient pas aussi importants pour un bâtiment neuf, que les contingences seraient moins élevées et surtout…que les imprévus n’existeraient pas. 

    «Le seul hic qu’on a, c’est qu’on veut s’assurer du temps de réponse, parce qu’il y a quand même des vies en jeu. Il faut s’assurer que si on s’installe quelque part, les avenues pour y aller et pour descendre dans le plus bas de la ville soient considérées», ajoute-t-elle. 

    Les élus prendront les prochaines semaines pour réévaluer toutes les options. «On est en sécurité quand même, mais on veut s’assurer d’avoir le meilleur projet. Si, au final, on se rend compte que c’est encore le meilleur endroit [Rosaire-Gendron], bien on va être certains que les citoyens n’auront pas moins cher, mais en ce moment, nous ne sommes pas sûrs de cela. En n’étant pas certains, on ne veut pas sauter sur le projet et le regretter par la suite.»

    Une décision finale sera rendue en 2019. 

     

    commentairesCommentaires

    4

    • GPSA
      Gaétan Plourde, St-Antonin
      temps Il y a 5 ans
      Je m'adresse à vous madame la mairesse et le conseil municipal, il ne fait aucun doute que la meilleurs solution serait une caserne neuve. L'édifice actuel fait partie du patrimoine de la ville et a connu ces beaux jours de gloire. Il y est grand temps de tourner la page et construire une caserne plus spacieuse pour nos pompiers qui y vivent et travaillent en permanence. Le bâtiment actuel présente trop de contrainte, plafond trop bas, porte trop étroite et bien d'autre défaut pour investir des millions de dollar. Concernant son financement, je me permet d'être très critique envers l'administration actuel et passée, puisque des millions de dollar ont été gaspiller dans travaux routier depuis une quinzaine d'années. Je parle ici de rétrécissement des coins de rue, bloc de béton par-ci, par-là. Ces sommes d'argent auraient été plus utile à financer des infrastructures comme cette caserne. Ainsi on éviterait d'être obligé encore une fois d'emprumpter et d'auguementer les taxes des citoyens.
    • B
      Bib
      temps Il y a 5 ans
      Carrée dubé avec une caserne en L.

      On retire la portion de la laf qui descends vers de nord pour rejoindre st magloire/amyot pour gagner un largeur Ou bien faire des stationnements pour les pompiers le long de la caserne.
    • R
      Realiste
      temps Il y a 5 ans
      Cher MPlourde je pense que vous devriez réserver vos commentaires pour aider les élus de votre villages rue sans trottoir poteaux sur la voix public sur le chemin Lavoie etc.
    • GPA
      Gaétan Plourde,St-Antonin
      temps Il y a 5 ans
      Bib, vous avez eu la même idée que moi. Jadis le carré Dubé était utilisé pour des évènements publics. Avec le parc urbain, les choses ont bien changée. Le site appartien à la ville et de plus, il est centrale. Je croix vraiement que ca serait la meilleur option pour éviter des coûts additionnel dans ce projet. Madame la mairesse et les conseillés prenés le temps de biens analyser cette option.
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