Vive déception du député Bernard Généreux dans le dossier de VIA Rail Canada
Le député Bernard Généreux réagit à la situation entre VIA Rail et Bombardier Transport, et déplore l’échec du gouvernement Trudeau à faire retirer la clause « Buy America » de l’AEUMC.
À la suite de nouvelle publiée dans La Presse le 27 novembre, Bernard Généreux se dit profondément déçu de la décision de VIA Rail Canada, qui serait sur le point d’accorder le contrat d’un milliard de dollars pour l’achat de nouveaux trains à la firme Siemens, qui les produirait en Californie plutôt qu’au Québec.
«Étant natif de La Pocatière et ayant connu les centaines d’employés dévoués qui travaillent chez Bombardier Transport, je suis profondément déçu que VIA Rail, qui est subventionnée par le gouvernement du Canada, n’ait pas pris en compte l’impact considérable que cette décision aura sur l’avenir de notre région», a déclaré le député Bernard Généreux.
M. Généreux déplore également l’iniquité à laquelle les entreprises canadiennes sont assujetties en raison de mesures protectionnistes mises en place par les gouvernements étrangers.
«C’est ironique que VIA Rail se cache derrière nos accords commerciaux avec l’Union européenne et les États-Unis pour justifier sa décision comme si elle avait les mains liées, alors que son homologue Amtrak, la société d’état américaine, est assujettie aux exigences ‘Buy America’. Oncle Sam demande actuellement que les trains contiennent 65% de contenu américain, un chiffre qui passera même à 70% à partir de 2020, a dénoncé le député. Justin Trudeau aurait eu la chance de mettre fin à cette injustice dans le cadre des négociations sur l’AEUMC et il a complètement échoué! C’est deux poids, deux mesures, et ce sont les Canadiens qui y écoperont pendant des années à venir.»
Le député précise que le processus d’appel d’offres n’est pas encore terminé, et il croit qu’il serait encore temps pour VIA Rail de permettre à Bombardier à présenter son projet. Il invite le ministre Garneau à inviter VIA à discuter avec le constructeur canadien, estimant que celui-ci devrait avoir droit au chapitre.