Vente de l’église de Saint-Éloi : la Fabrique n’a pas l’autorisation du diocèse
Dernièrement, le conseil de Fabrique de Saint-Éloi a effectué un appel d’intérêt pour trouver un acheteur à son église. Le diocèse de Rimouski n’autorisera pas la vente de l’édifice religieux parce que les procédures n’ont pas été respectées.
En fait, un représentant du diocèse doit assister à une assemblée du conseil de Fabrique et à une autre rencontre avec les paroissiens, au cours desquelles le sujet doit être discuté. Le diocèse n’a reçu aucune invitation à cet effet.
«Loin de moi l’intention de partir une guerre, mais il faut que les Fabriques soient traitées de la même façon. On ne s’objecte pas à la vente de l’église, mais nous voulons être convaincus du bien fondé de la démarche et de l’acceptation par la population», a mentionné Michel Lavoie, économe diocésain.
«Je reçois des téléphones de paroissiens de Saint-Éloi et d’autres paroisses qui se questionnent, les gens ont raison de poser ces questions. Une quinzaine d’églises ont été vendues dans le diocèse et partout ailleurs le guide de procédures a été suivi. Saint-Mathieu et L’Isle-Verte ont entamé un processus de réflexion à cet effet, nous sommes impliqués. Quand le suivi est fait, ça va très bien», a ajouté M. Lavoie qui n’a pas apprécié la déclaration du président de la Fabrique de Saint-Éloi dans un texte publié récemment dans Info Dimanche. «La Fabrique se sent bien seule», avait indiqué Bertin Denis, président de la Fabrique, qui déplorait le peu d’intérêt manifesté par le diocèse.
L’économe diocésain a précisé que la Fabrique de Saint-Éloi avait averti le diocèse qu’elle voulait se départir de son église. «J’ai demandé qu’elle suive le guide des procédures. S’il y a eu des rencontres, je n’étais pas là. Mon but ce n’est pas de bloquer quoi que ce soit, je sais qu’il y a urgence d’agir, ça fait trois ans que je le dis», a poursuivi Michel Lavoie.
L’économe diocésain est catégorique, la Fabrique ne pourra pas céder l’église sans l’autorisation du diocèse, même si le bâtiment lui appartient. «Aucun notaire va passer un contrat sans avoir l’autorisation du diocèse, ça devient une vente illégale. «Il y a eu des cas de jurisprudence et la vente a été annulée», a précisé M. Lavoie.
«M. Denis ne veut pas que le diocèse s’en mêle. Quand les pierres sont tombées de l’église en aout dernier, la Fabrique n’a pas averti le diocèse, je l’ai appris par un journaliste (Info Dimanche). Ils n’ont pas fait le suivi également auprès de l’assurance mutuelle des Fabriques, c’est moi qui leur ai dit l’information en fin d’après-midi. On ne joue pas avec l’assureur, il pourrait y avoir des conséquences et une réduction des couvertures», a indiqué le représentant du diocèse de Rimouski.
Il n’y aura pas de compromis, selon Michel Lavoie, le conseil de Fabrique de Saint-Éloi devra suivre le guide des procédures pour se départir de son église. L’économe diocésain n’a d’ailleurs pas voulu commenter le deuxième appel d’intérêt pour un montant pouvant être inférieur à 25 000 $.
Rejoint lundi pour avoir ses commentaires à la suite des propos de Michel Lavoie, Bertin Denis a mentionné avoir reçu une lettre du diocèse. «S’il la (église) veut, je lui donne. Il veut juste être boss, il va être informé en temps et lieu. Concernant l’appel d’intérêt, on parle juste d’aller à la pêche. Quand on aura adopté une piste de solution, on va contacter le diocèse et on fera les choses dans les règles», a mentionné M. Denis.
Le président de la Fabrique avait mentionné auparavant que la population de cette communauté est prête à se départir du bâtiment religieux. «La déconstruction sera le dernier choix envisagé», avait souligné Bertin Denis. Il a également mentionné que l’on pourrait trouver d’autres vocations pour le bâtiment. Pas d’agenda cependant pour déterminer une solution, le conseil de Fabrique fera d’abord réaliser une estimation des travaux pour effectuer les réparations jugées nécessaires. «On est rendu à un carrefour, on devra prendre une décision», avait indiqué M. Denis.
2 commentaires
mais quand tu paie pas tu te la ferme... si tu veut parler nettoyer la pedophilie qui a et sévit et qui est encore camouflé la ils n’ont plus de pouvoir !!!
Cette Églises est malade ainsi que ses dirigeants la tête dans le sable