Gestion de l'offre
Les Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent rencontrent le caucus québécois des députés libéraux fédéraux
Alors que les négociations de l’ALÉNA pourraient se conclure, une dizaine de producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent accompagnés de collègues de Chaudière-Appalaches et de Gaspésie-Les-îles, ont rencontré le caucus québécois des députés libéraux fédéraux, cette semaine, à Rivière-du-Loup. Ils ont profité de l’occasion pour réitérer qu’à l’issu de la renégociation de l’ALÉNA, le gouvernement fédéral devait s’assurer de protéger intégralement la gestion de l’offre.
Le président des Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile a mentionné que «le secteur laitier est un secteur névralgique pour l’économie des régions du Québec. L’abolition de la gestion de l’offre risquerait de faire disparaître des milliers d’emplois et des fermes familiales partout au Québec. Le gouvernement canadien doit défendre fermement sa position en faveur de la gestion de l’offre dans le cadre de la renégociation de l’ALÉNA et il ne doit faire aucune concession».
Lors des récentes négociations commerciales, le Canada a cédé des parts de marchés, équivalentes à 2% de notre marché laitier, à l’Union Européenne (AECG) et de 3,1% aux pays membres du Partenariat Transpacifique global et progressiste (PTPGP). «Le Canada a déjà beaucoup donné dans le passé, ce qui en fait un des pays les plus ouverts dans le monde. Il importe déjà plus de 10 % de ses besoins en produits laitiers, en majorité en provenance des États-Unis, alors que ces derniers n’importent que 3% de leurs besoins. Ces chiffres démontrent clairement que les attaques répétées de Donald Trump à l’égard de la gestion de l’offre sont injustifiées et ne passent pas l’épreuve des faits», ajoute M. Belzile.
De plus, l’ensemble des sondages d’opinion effectués auprès des Canadiens au cours des derniers mois indiquent que plus du trois quarts des Canadiens soutiennent la gestion de l’offre. «De telles données démontrent qu’il y a, à l’échelle canadienne, un large consensus à l’effet qu’il faut garder intacte la gestion de l’offre à l’issue de la renégociation de l’ALÉNA. Le gouvernement canadien doit en prendre bonne note et ne pas céder au chantage du gouvernement américain», conclut le président.
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