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L’épicerie du village renait!

durée 17 septembre 2018 | 12h00
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Depuis un an et demi, Saint-Marc-du-Lac-Long n’avait pas d’épicerie. Ce service de proximité, il renait dans cette communauté d’un peu plus de 400 habitants grâce à deux jeunes, Émilie Lapointe-Ouellet et Jimmy Belisle. Leur entreprise Au petit marché d’Émilie a ouvert ses portes le 1er septembre dernier.

    «Les gens ont vraiment hâte, j’en ai surpris à regarder dans la vitrine», mentionnait la jeune femme le 30 aout très enthousiaste à l’idée d’accueillir ses premiers clients. «Je cherchais un nouveau défi», souligne Émilie qui travaillait auparavant comme conseillère aux ventes chez le commerce Bains et Céramique à Pohénégamook.

    «Nous avons acheté le bâtiment, réaménagé le haut pour vivre ici avec nos trois enfants», ajoute Jimmy qui a fondé auparavant sa propre entreprise dans le secteur forestier, un domaine qu’il entend délaisser graduellement pour se consacrer entièrement au marché d’alimentation. «L’épicerie est au cœur de la vitalité du village», indique l’homme. La municipalité peut compter sur quelques entreprises d’importance, on pense à l’ardoisière Glendyne, Palettes Bas-Saint-Laurent et l’homme d’affaires Daniel Rousseau à la tête de quelques compagnies.

    Au petit marché d’Émilie est sous la bannière Marché Ami de la chaine d’alimentation Metro. «Nous voulons encourager les producteurs locaux avec des produits de l’érable, de la bière de microbrasseries et des mets préparés ici», note Jimmy. «Nous aurons un employé au début. Je vais faire beaucoup de nourriture, c’est donc possible que l’équipe s’agrandisse», ajoute Émilie. Les propriétaires ont aussi comme projet d’ajouter une salle d’entrainement physique et un salon de bronzage au sous-sol du bâtiment.

    APPUI ESSENTIEL

    Le défi n’a pas été facile, de l’aveu même des deux propriétaires. Pas de financement de la part des institutions financières régulières et des surprises tout le long du parcours ont compliqué la réalisation du projet. Heureusement, leur ténacité et la collaboration de personnes et d’organismes leur ont permis de concrétiser leur rêve, soit d’avoir leur commerce, ensemble!

    «Ce fut un des premiers dossiers sur mon bureau», mentionne Sébastien Ouellet, agent de développement économique pour la Corporation de développement économique du Transcontinental (CODET). «Il a été la personne qui nous sécurisait, le chum qu’on cherchait dans l’aventure», lance Jimmy Belisle. «Je suis un peu comme un service de première ligne pour faire le lien avec les instances plus rigides», indique l’agent de développement économique.

    La Municipalité de Saint-Marc-du-Lac-Long a été accommodante et facilitatrice auprès des jeunes entrepreneurs. «Les institutions financières n‘étaient pas intéressées. Ç’a pris beaucoup de vouloir de notre part et un investissement personnel d’environ 50 % du projet», explique Jimmy Belisle. «La SADC, le Service de développement de la MRC de Témiscouata et l’organisme Microcrédit ont permis de compléter le montage financier», ajoute Sébastien Ouellet.

    UN PONT

    L’agent de développement économique de la CODET, c’est un pont pour les entrepreneurs. En poste depuis un an et demi, Sébastien Ouellet a d’abord établi un lien de confiance avec les gens. «Des personnes ont la fibre entrepreneuriale, ça prend juste quelqu’un pour les guider. Il y a une relève à ce niveau dans le Transcontinental, je pensais au départ que ça pourrait être un problème. Je n’ai pas vu cela, des jeunes se positionnent comme entrepreneur», soutient-il.

    La situation qui préoccupe le plus, selon lui, comme dans toute la province, c’est davantage la pénurie de main-d’œuvre qui ralentit la progression des entreprises et peut même en menacer quelques-unes. Quant à l’immigration pour combler ce manque de travailleurs, il pense que ce n’est pas une solution facile à concrétiser et qui ne peut convenir à toutes les entreprises, mais il faut de plus en plus l’envisager.

    L’intervenant économique parle aussi de la couverture cellulaire déficiente au Transcontinental. «C’est rendu une blague, on se croirait dans les années 50», lance-t-il. Heureusement, il y a certaines initiatives qui donnent de bons résultats comme une antenne pour une zone Wi-Fi à Saint-Athanase qui permet à des entrepreneurs acéricoles, leurs employés et la population d’avoir accès à la téléphonie cellulaire dans un secteur précis.

    En conclusion, Sébastien Ouellet note que la saison touristique a été très bonne au Transcontinental en raison bien entendu de la belle température estivale.

     

    commentairesCommentaires

    1

    • BÀLJ
      Bravo à la jeunesse
      temps Il y a 5 ans
      Super félicitations !
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