Un projet de logements au beau fixe à Rivière-du-Loup
Après avoir annoncé en mars 2016 son intention d’aménager une trentaine de logements dans l’ancien monastère des sœurs Clarisses sur la rue Pelletier à Rivière-du-Loup, Atena Habitation, une coopérative d’économie sociale de Rimouski confirme que les travaux n'ont pas encore commencé.
La Ville de Rivière-du-Loup avait par ailleurs donné son appui au projet en juin 2016, permettant à la coopérative d’aller de l’avant avec les travaux de mise à niveau du bâtiment. Depuis, le projet n’a pas avancé.
Ces logements en «co-habitat» s’adressaient aux jeunes familles, aux travailleurs autonomes ainsi qu’aux nouveaux retraités. La première phase, qui devait comprendre la transformation du Monastère Sainte-Claire en 16 logements sur deux étages, et une nouvelle construction de trois logements à l’emplacement de la maison Riou nécessitait un investissement de 4,5 M$. La deuxième phase du projet, elle, comptait 12 autres logements dans une nouvelle construction, nécessitant un autre montant de 2,7 M$. Le projet total s’élevait donc à environ 7,2 M$.
«Nous en sommes encore à l’élaboration du projet. On espère un développement d’ici l’automne. La première évaluation des travaux et des prix avait démobilisé une partie des membres et nous avons dû nous réorganiser», explique Roger Michaud, directeur de la Coopérative de travail et d’habitation Atena.
L’organisme entend réaliser une étude de marché afin d’évaluer le potentiel prix de vente des unités d’habitation. Lors de l’annonce du projet en 2016, il était à la recherche d’un noyau de fondateurs, d’investisseurs qui étaient intéressés à prendre en charge le projet. Selon nos informations, les couts reliés à la transformation de l’immeuble ont refroidi les ardeurs des personnes intéressées. L’organisme fera le point sur les démarches à entreprendre au mois d’octobre. Rien n’a bougé à l’intérieur du bâtiment depuis 2016.
La directrice du Service de l’urbanisme de la Ville de Rivière-du-Loup, Myriam Marquis, confirme qu’elle n’a pas eu de nouvelles de l’organisme depuis février dernier. Elle voit toutefois d’un bon œil ce projet de logements dans ce bâtiment patrimonial. «Il a un positionnement extraordinaire, avec un jardin intérieur. Le site est tout près du centre-ville, c’est un beau milieu de vie», ajoute-t-elle. La zone publique sur laquelle se trouve le bâtiment des sœurs Clarisses pourrait ainsi être modifiée pour accueillir un projet particulier respectant sa forme architecturale. Mme Marquis se montre ouverte au dépôt d’un autre projet par l’organisme à la suite des résultats de l’étude de marché.