Matane tourne le dos à la SÉMER
La Société d’économie mixte et d’énergie renouvelable (SÉMER) de la région de Rivière-du-Loup, qui gère l’usine de biométhanisation, a essuyé un refus de la Ville de Matane. Cette dernière a plutôt décidé d’opter pour le compostage des matières organiques de ses citoyens.
Selon Ici Radio-Canada Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine, ce sont les couts de transport qui freinent la Ville et la poussent à se tourner vers la construction d’une plateforme de compostage. Les matières compostables pourraient cependant être dirigées de manière temporaire vers l’usine de la SÉMER en attendant la construction de cette plateforme.
Le président de la SÉMER, Michel Lagacé, entend se rendre à Matane pour discuter avec les dirigeants de la Ville et tenter de les convaincre de confier les matières à l’usine de Rivière-du-Loup. Il ajoute que l’évaluation des couts de mise en opération de la plateforme, l’achat de matériel et l’émission de gaz à effet de serre plus importante dans le cas du compostage devront peser dans la balance lors de la prise de décision finale.
«Nous sommes aussi en démarche avec des MRC de la Côte-Nord et on souhaitait que les matières putrescibles transitent par Matane», ajoute-t-il. Obtenir plus de matières permet d’améliorer la rentabilité de l’usine de biométhanisation de la SÉMER, qui produit ainsi davantage de biogaz. Selon M. Lagacé, la décision de Matane n’est pas une fatalité. «Ce n’est pas une catastrophe.» Il souhaite cependant faire une démonstration éloquente en agissant en tant que solution temporaire pour Matane.
PHASE D’IMPLANTATION
La Ville de Rivière-du-Loup a publié le 18 juillet dernier un appel d’offres pour la fourniture de bacs bruns, soit 400 bacs standard et 1 600 petits bacs intérieurs pour les résidences de 4 à 8 logements.
Cette étape s’inscrit dans la mise en opération de la prochaine phase de la collecte, qui pourrait débuter dès cet automne, selon les délais du fournisseur qui sera choisi. Les efforts ont été dirigés au cours des deux premières phases auprès des résidences unifamiliales, des duplex et triplex, de même qu’auprès des industries, commerces et institutions.
GAZ NATUREL LIQUÉFIÉ
Cette nouvelle phase d’implantation permettra également à l’usine de recevoir un volume plus important de matière favorisant la production de biogaz, et éventuellement de gaz naturel liquéfié (GNL). Selon M. Lagacé, les choses ont progressé positivement au cours des deux derniers jours pour la production de gaz naturel liquéfié alors que le démarrage des dernières phases sont toujours en cours à l’usine.
La Politique québécoise de gestion des matières résiduelles du gouvernement du Québec vise un bannissement de l’enfouissement des matières organiques putrescibles au Québec en 2020
5 commentaires
Parfois dans la vie, nous devons faire nos preuves et en suite les gens viennent vers nous. A suivre : Prochain épisode , l’environnement a le dos large .