X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Près de 40% de la population a cessé un médicament prescrit sans avis professionnel

durée 15 mars 2018 | 08h55
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Pour la Semaine de la sensibilisation à la pharmacie, l’Ordre professionnel des pharmaciens du Québec a dévoilé que 37 % de la population a déjà cessé de prendre un traitement prescrit sans en parler à un professionnel de la santé. La proportion passe à  un retentissant 47 % chez les 25-34 ans. Philippe Lépicier, pharmacien depuis plus de 10 ans dans la région, aux pharmacies de Saint-Hubert, Saint-Cyprien, Cacouna et L’Isle-Verte, n’est pas surpris par ces données.

    «Ça arrive que certains patients reviennent nous voir parce qu’ils ont de nouveaux problèmes de santé en lien avec l’arrêt de la prise de médicament. Par exemple, leur pression se met à monter ou encore une infection traitée par antibiotique réapparait. Dans le dernier cas, elles peuvent devenir plus difficiles à traiter et il faut parfois changer la médication», explique-t-il. Ces données ont été obtenues dans le cadre d’un sondage omnibus Léger Maketing sur la persistance au traitement.

    Parmi les raisons les plus souvent évoquées pour l’arrêt de traitement, soulignons le fait de se sentir mieux (31%), les effets secondaires occasionnés par le traitement (28%), le fait de ne pas constater l’efficacité du médicament (12 %), le sentiment de ne pas en avoir besoin (11%), le manque de ressources financières (8%) et le fait d’oublier de prendre le médicament (7%).

    «On traite les troubles de santé mentale par une combinaison de thérapie et de médication. Lorsque le patient sent une amélioration de son état, il veut parfois arrêter le traitement puisqu’il a des effets secondaires», explique M. Lépicier. Une solution envisagée est de modifier la dose ou encore l’horaire de la prise des médicaments.

    Lors de la prise de médication pour l’hypertension ou encore le cholestérol, nombreux sont ceux qui n’en voient pas le bénéfice à court terme et qui cessent de la prendre. «Après 3 ans, on observe que seulement 35 % continent de prendre le traitement pour le cholestérol tel que prescrit. C’est un assez bas taux de persistance. Il y a un important travail à faire. On parle de prévenir des infarctus. Les patients qui en ont vécu le savent et sont plus rigoureux», souligne le pharmacien.

    La proportion des jeunes qui ont déjà cessé de prendre un traitement prescrit sans en parler à un professionnel de la santé grimpe à 47% chez les 25 à 34 ans. «Ce qu’on observe le plus souvent chez les jeunes, c’est un traitement d’antibiotiques qui est arrêté avant ou encore dans le secteur de la santé mentale», explique le pharmacien.

    L’Ordre professionnel des pharmaciens du Québec rappelle que pour les maladies chroniques, le fait de cesser un traitement prématurément peut occasionner des hospitalisations, des consultations médicales ou la détérioration de l’état de santé. Pour cette raison, avant de le faire, il est important de s’adresser à son pharmacien.

    PLUS DE LATITUDE

    Les pharmaciens peuvent maintenant prescrire certains traitements sans médecins ou encore ajuster à la baisse des médications sélectionnées. «Nous les pharmaciens pouvons faire partie de la solutions afin d’aider à désengorger les urgences», estime M. Lépicier.

    Ils ont notamment le droit de prodiguer des traitements pour des feux sauvages, de renouveler une prescription pour une infection urinaire chez les femmes, d’accompagner l’arrêt tabagique (timbres et gomme) ou encore de fournir des antiobiotiques pour traiter la diarrhée du voyageur (tourista). Ces deux derniers sont les plus en demande selon M. Lépicier. 

    Le sondage omnibus Léger marketing a été réalisé du 30 octobre au 1er novembre 2017, auprès de 1 010 Québécois, âgés de 18 ans et plus, pouvant s’exprimer en français ou en anglais.

    commentairesCommentaires

    3

    • M
      Martin
      temps Il y a 7 ans
      Si nous saison de prendre les médicaments c'est que nous savons que les médecins et pharmaciens reçoivent une rémunération pour pousser la vente de ces médicaments.
    • M
      Mathieu
      temps Il y a 7 ans
      @ Martin. ...mon épicier est rémunéré ....j arrête pas de manger pour ça. ... commentaire pas rapport
    • RL
      René Lapointe
      temps Il y a 7 ans
      @ Martin
      Je me demande ou tu as pu pècher cette réflexion.
    AFFICHER PLUS AFFICHER MOINS
    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    16 mai 2025 | 13h05

    Une étoile Michelin pour le restaurant du chef Pierre-Olivier Pelletier

    La sélection du Guide Michelin pour le Québec a été dévoilée le 15 mai et le Bas-Saint-Laurent y brille à plusieurs endroits. Le restaurant québécois du chef Pierre-Olivier Pelletier, originaire de Saint-Éloi, a notamment obtenu l’une des 10 étoiles attribuées à travers la province.  Le Kebec Club Privé, qu’il dirige avec sa conjointe Cassandre ...

    16 mai 2025 | 6h59

    Le Cégep de Rivière-du-Loup devra encore couper dans son budget

    Les coupures dans le réseau collégial évaluées à 150 M$, révélées par La Presse le 12 mai, n’épargneront pas la région. Le Cégep de Rivière-du-Loup devra trouver le moyen de retrancher entre 500 000 $ et 1 M$ de son budget, et ce, sans réduire les services aux élèves. La directrice générale du Cégep de Rivière-du-Loup, Isabelle Cloutier, doit ...

    16 mai 2025 | 6h00

    Pénurie de technologistes médicaux: un plan de contingence et des inquiétudes

    La pénurie de main-d’œuvre touche de nombreux secteurs, et le domaine de la santé n’y échappe pas dans le KRTB. Après la radiologie, l’obstétrique et la mammographie, c’est maintenant au tour des laboratoires d’être frappés puisque le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent doit composer avec une pénurie de ...