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Hameçonnage et contrefaçon de billets : prudence au quotidien

durée 22 février 2018 | 06h32
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Les cas de fraude s’accumulent au Canada et les régions comme le KRTB n’y échappent pas. Hameçonnage, extorsion, stratagèmes amoureux… les exemples sont nombreux. Dans un tel contexte, la prévention est donc primordiale.  

    Ce mercredi 21 février, des professionnels de la Banque du Canada et du Centre antifraude du Canada (CAC) ont réalisé une conférence à des commerçants du Centre commercial Rivière-du-Loup à l’invitation de la Sûreté du Québec. Ils ont également participé à une activité organisée par la Chambre de Commerce du Témiscouata et se sont arrêtés au Kamouraska. Le message? Soyons vigilants. 

    Aux dires de Nancy Cahill, porte-parole du CAC, plusieurs dizaines de types de fraudes existent, mais l’hameçonnage, cette action visant à obtenir des renseignements confidentiels (mot de passe, informations bancaires…) afin d'usurper l'identité de la victime, est aujourd’hui l’une des plus populaires au Canada. 

    «C’est facile et tout le monde a un appareil électronique», explique-t-elle. Que ce soit par courriels ou textos, les fraudeurs se font passer pour une entreprise de confiance ou une institution comme l’Agence du revenu du Canada. En un simple clic, ils peuvent soutirer tout ce dont ils ont besoin.» 

    Pour se protéger, on conseille simplement de se méfier des courriels non sollicités, de vérifier les fautes d’orthographe, de regarder l’adresse d’origine, mais surtout, de se fier à son instinct. «Si le courriel ou le message texte semble frauduleux, c’est qu’il l’est probablement.»

    Au Canada, les provinces de l’Ontario, du Québec et du Manitoba sont respectivement les plus touchées par des cas de fraude. Chez nous, c’est tout près de 20 M$ que des particuliers ont perdu au cours des derniers mois. Une somme astronomique.

    Parmi les autres fraudes les plus populaires, on remarque l’extorsion, les mules d’argent, l’arnaque de l’enquêteur bancaire et les stratagèmes amoureux. Dans ce cas, une personne développe un très fort lien de confiance avec une victime et lui demande des montants d’argent à répétition. 

    «Ce qu’il faut comprendre, c’est que les fraudeurs sont des professionnels. Je pourrais moi-même me faire piéger si je n’étais pas assez vigilante. Il faut rester sur ses gardes, poser des questions, et ne jamais donner nos informations personnelles», souligne Mme Cahill, qui rappelle que le mois de mars est celui de la prévention de la fraude. 

    FAUX BILLETS 

    La contrefaçon est aussi un fléau auquel les commerçants sont particulièrement confrontés. Mais il est tout aussi important que chaque personne soit en mesure de détecter un faux billet. Soulignons qu’il est impossible d’obtenir un remboursement d’un billet qui s’avère être faux, comparativement à une fraude par carte de crédit, où les victimes peuvent récupérer leur argent.

    Le modus operandi est simple, les fraudeurs partent avec leurs faux vers un centre commercial, où ils peuvent faire plusieurs transactions avec de grosses ou de petites coupures. Plus la réaction du commerçant est rapide, plus les chances d’attraper le contrevenant – et ainsi de protéger les autres commerces - sont grandes. 

    Souvent, deux éléments sur six suffisent pour déterminer s’il s’agit d’un faux billet. Le portrait à reflet métallique qui se trouve sur la bande transparente des billets en polymère doit correspondre au grand portrait, et changer de couleur. Les chiffres de la bande transparente doivent aussi correspondre à la valeur du billet. On remarque aussi l’encre en relief sur les chiffres, et sur les inscriptions «Banque du Canada».  

    En 2017, la GRC a recensé 22 770 faux billets en circulation, dont 4 538 se trouvaient au Québec, principalement des coupures de 20$ et de 100$. Fait surprenant : les faux billets sont aujourd’hui en majorité fabriqués à partir de la série de billets en polymère. 

    Pour davantage d’informations au sujet de la fraude, visitez le http://www.antifraudcentre-centreantifraude.ca/. Pour en savoir davantage sur les faux billets et sur la nouvelle série qui verra le jour en 2018, c’est ici : www.banqueducanada.ca/billets. 

    Collaboration : Andréanne Lebel

     

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