Villa Dubé : circonstances difficiles pour un homme qui a perdu sa mère
Langis Parent a perdu sa mère le 16 octobre 2017 à la Villa Dubé de Saint-Jean-de-Dieu dans des circonstances difficiles à accepter pour lui. M. Parent a d’ailleurs envoyé une mise en demeure à l’établissement d’hébergement de personnes âgées.
L’homme, qui était mandataire et s’occupait de sa mère depuis 10 ans à temps plein car il était à sa retraite, reproche au personnel de l’établissement d’avoir effectué des procédures de réanimation 45 minutes après le décès de sa mère âgée de 91 ans et 6 mois. Il soutient qu’il était inscrit dans son dossier «pas de réanimation».
«Le 16 octobre, ma sœur est allée voir ma mère et elle est partie vers 16 h 30 et moi je suis arrivé à 18 h 45. Je lui avais apporté quelque chose à manger. À un moment donné, je suis assis près d’elle pour relaxer. Vers 19 h 15, quelques minutes plus tard, j’ai entendu un soupir, et là je l’ai regardé, elle a fait quelques respirations et après une dernière fois s’est éteinte. Je lui tenais la main et cela a été la fin. Après 10 minutes, j’ai contacté mon frère jumeau sur la Côte-Nord, pour lui dire de contacter la famille. Par la suite, je suis resté avec elle 45 minutes. Je ne pouvais la laisser seule. Ce que désirait le plus ma mère, c’était de ne pas mourir seule. Je crois, qu’elle attendait mon arrivée pour partir en paix. Et cela la famille le désirait, qu’elle ne meurt pas seule et surtout sans souffrance. Par la suite, lorsque je me suis senti capable, je suis sorti de la chambre pour avertir le personnel. Il y avait une préposée, je lui ai dit que maman était décédée depuis 45 minutes et qu’elle ne voulait pas de réanimation», a raconté Langis Parent.
Auparavant sa mère avait été hospitalisée à Rimouski et à Rivière-du-Loup pour des problèmes médicaux sévères. M. Parent a mentionné qu’à chaque fois il était inscrit sur un bracelet à Rimouski et sur le mur de sa chambre à Rivière-du-Loup «pas de réanimation» comme le voulait sa mère et en accord avec les médecins.
Langis Parent a été très choqué de la réaction des employés de la Villa Dubé par la suite. «Je croyais qu’ils étaient au courant que ma mère ne voulait pas être réanimée. La préposée a appelé l’infirmière de garde et je suis allé avec elles dans la chambre. Et je leur ai mentionné encore la volonté de ma mère. Ensuite, je leur ai dit que j’aillais dehors quelques minutes. Ensuite, je suis revenu à la chambre et lorsque je suis entré, je vois ma mère couchée par terre et l’infirmière était assise sur elle pour lui faire un massage cardiaque. J’ai dit : ‘’Que faites-vous là? Je vous ai dit que cela faisait 45 minutes qu’elle est décédée.’’ J’ai dû insister pour qu’elle cesse cet acharnement, que j’étais le tuteur de ma mère. Elle a ensuite téléphoné à son patron, celui-ci a répondu si son fils le demande, cessez», a poursuivi M. Parent.
Langis Parent dit avoir été particulièrement offensé de voir sa mère sur le plancher. «Son matelas était super dur, ce qui convient pour un massage cardiaque. J’ai suivi le cours de RCR deux fois», a-t-il souligné. Des ambulanciers sont intervenus par la suite et des policiers étaient également sur place pour prendre toutes les informations nécessaires afin de rédiger un rapport décrivant les circonstances de ce décès.
«Je m’explique mal comment les employés de cette résidence ont pu ignorer ces données importantes (pas de réanimation) contenues au dossier médical de ma mère. Et comment ils ont pu laisser le corps sur le plancher sans aucune dignité. Je suis grandement peiné de la situation et je veux m’assurer qu’un manquement aussi grave ne se renouvèle pas. Je crois qu’il doit y avoir des mesures disciplinaires contre les responsables de l’établissement», a conclu Langis Parent.
Du côté de la Villa Dubé, on nous a répondu qu’il n’y aura aucun commentaire de leur part puisque le dossier est judiciarisé.
13 commentaires
Mon oncle est décédé à trois pistoles là-bas ce fut le chaos, Le bordel
Situation par facile pour la famille, mes sympathies...
Une personne de plus de 91 ans et qui a demandé à ne pas être réanimé, où c'est indiqué près de son lit et dans son dossier, je ne comprends vraiment pas comment le personnel peut ignorer cela. Surtout après que son fils les a informés que sa mère était décédée depuis 45 minutes, oui 45 minutes. Voyons donc, on ne peut réanimer personne après un aussi long délai. C'est quoi cette folie qui a envahi la préposée et surtout l'infirmière sur place, supposément qualifiée pour exercer ses fonctions ?
Bien dommage, mais il y a du monde qui ont manqué gravement à leurs obligations. Je sympathise avec la famille et oui, vous devez poursuivre. Trop souvent les familles ne parlent pas et ils contribuent ainsi à ce que les problèmes et les erreurs perdurent.
Quand je vois tout ce qu'on fait pour la protection des animaux, que fait-on pour protéger les humains ? On va se gêner ???
Et de un! Est ce que ce gentil monsieur a déjà travsillé dans un hôpital ou foyer pour personnes âgées , pour vexer sa petite personne? C’est trop facile à condamner du personnel dévoué ! Quel culot ?
Belle synthèse de madame Desrosiers moi cs m’en suffirait Tout ça. Parfois les lois sont étranges mais bon.... au lieu de juger. Peut on être constructif ??? Apportons des dilutions positives ???