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Véhicules électriques : un choix possible et avantageux pour le transport collectif

durée 14 février 2018 | 15h54
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Certains transporteurs scolaires de la région possèdent déjà un autobus électrique. Une étude réalisée par le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL) démontre également que l’utilisation de véhicules électriques pour le transport collectif peut être un choix possible et avantageux.

    Cette avenue a été présentée lors du Forum régional sur les changements climatiques tenu à Rivière-du-Loup le 8 février. Environ 80 personnes ont entendu Patrick Morin, agent de développement, expliquer comment ce projet pourrait devenir une réalité au Bas-Saint-Laurent avec des circuits régionaux reliant les MRC entre elles, d’autant plus que les élus sont engagés dans la planification d’un service de transport collectif régional.

    L’étude du Conseil régional de l’environnement arrive donc au bon moment. Elle permet de comparer le choix de véhicules à essence et de véhicules propulsés à l’électricité. Les résultats sont clairs, constate l’organisme : l’électrification du transport collectif régional comporte de nombreux avantages socioéconomiques et environnementaux.

    UNE ÉCONOMIE

    Selon M. Morin, l’utilisation de minibus et taxibus électriques comporte plusieurs aspects positifs. «Le transport collectif diminue le nombre de véhicules en circulation pendant que l’électrification remplace l’essence et les émissions de GES qui y sont associées. Les résultats démontrent une économie des couts de l’ordre de 37 % en développant un service de transport collectif propulsé à l’électricité», précise-t-il.

    Sur un horizon de 10 ans, le cout total de possession d’un minibus électrique se situe à un peu plus de 500 000 $, comparativement à près de 800 000 $ pour un véhicule à essence. Il se situe à 60 000 $ pour un taxibus électrique, comparativement à plus de 100 000 $ pour un véhicule à essence.

    La distance à parcourir, la puissance des recharges, la consommation élevée d’énergie par grand froid et une planification rigoureuse des horaires sont des éléments à considérer pour mettre en place du transport collectif avec des véhicules électriques. L’étude comporte également des recommandations aux décideurs régionaux, dont le déploiement de bornes électriques dès cette année. De plus celles-ci devront avoir une capacité de 100 kilowattheures (kWh), donc une charge plus rapide que les premières bornes (50 kWh) installées à différents endroits dans la région. À titre de comparaison, les bornes de recharge Tesla (charge rapide) sont de 120 kWh.

    LA SOLUTION ÉLECTRIQUE

    La solution électrique est très profitable, même en l’absence de tout programme de subvention, soutient le Conseil régional de l’environnement. Pour encourager les gens à faire ce choix, Patrick Morin a même mentionné que les autorités gouvernementales mettront fort probablement en place un programme d’aide financière pour l’achat de minibus électriques comme c’est le cas pour les automobiles électriques. De plus, le fabricant d’autobus électriques Lion de Saint-Jérôme au Québec lancera sur le marché très bientôt un minibus électrique qui ressemble à ceux utilisés pour le transport adapté.

    «La filière du transport électrique est bien engagée, un programme de formation a été créé au Cégep de Rivière-du-Loup et le gouvernement du Québec est manifestement impliqué dans la voie de l’électrification des transports», a souligné Luce Balthazar, directrice du CREBSL.

    Notons finalement que cette étude a été rendue possible grâce à la contribution de 75 000 $ du Fonds d’action québécois pour le développement durable (FAQDD) et de son partenaire financier, le gouvernement du Québec.

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