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La légalisation du cannabis dans le collimateur des psychiatres

durée 4 septembre 2017 | 07h27
  • Ils sont jeunes, ils sont curieux, ils n’ont pas froid aux yeux et, à leur majorité, ils pourront consommer du cannabis en toute légalité dès juillet 2018. La vie est belle, non ? Pas tout à fait, protestent les psychiatres du Québec. La légalisation du cannabis exposera les jeunes à des risques importants en matière de santé mentale. Fumer du pot ? Pas avant 21 ans, clament-ils.

    Le psychiatre louperivois et chef du département de psychiatrie, Jean-François De la Sablonnière, est catégorique. Le cannabis est le principal vecteur de psychoses chez les adolescents. «Dans les salles d’urgence, le lien est évident. Il y a deux semaines, alors que j’étais de garde, sur cinq patients qui se sont présentés avec une perte de contact avec la réalité, trois d’entre eux étaient des consommateurs de cannabis ! Il y a une disproportion évidente.»

    Selon le professionnel de la santé, les recherches scientifiques révèlent que le cerveau humain se développe jusqu’à l’âge de 25 ans. Pendant cette période cruciale de maturation, la consommation de cannabis augmente considérablement le risque de psychose. Fumer un joint alors que le cerveau est en pleine maturation décuple les chances de maladies mentales.

    PSYCHOSES

    Depuis 2004, les études démontrent hors de tout doute les liens entre le développement du cerveau, la consommation de cannabis et le développement d’une maladie chronique comme la schizophrénie. Un risque qui augmente de 400 à 700 % chez les jeunes consommateurs.

    «Consommer du cannabis une seule fois avant l’âge de 18 ans double le risque de schizophrénie. En consommer une quarantaine de fois avant l’âge de 18 ans, ce qui est peu, l’augmente par sept», soutient le psychiatre. Fumer du cannabis durant cette période revient à jouer à la roulette russe.

    «En même temps, il y a une partie de la loterie qui appartient à la vie, répond le Dr De la Sablonnière. Il y a des déclencheurs de ces maladies qu’on peut éviter et on doit réaliser que la drogue qui précipite le plus de psychoses, qui est la plus liée à l’augmentation de la schizophrénie, c’est le cannabis. C’est la drogue qui va perturber le plus les fonctions cérébrales.»

    MYTHES

    Le psychiatre reconnait que la criminalisation n’a pas fonctionné. Pour lui, la légalisation n’est donc pas un problème en soi, en autant que la consommation ne s’en trouve pas banalisée. Au-delà de l’image de légèreté associée à la marijuana, en partie incarnée par le premier ministre Justin Trudeau, le véritable portrait du cannabis est la psychose.

    Jean-François De la Sablonnière s’en prend donc aux mythes qui entourent la consommation de marijuana.

    «On entend que ce n’est pas grave puisque ça va être légal, que le cannabis sera de bonne qualité puisqu’il sera contrôlé et donc moins dangereux, qu’il s’agit d’un produit naturel et que ce n’est pas pire que l’alcool. Comprenez-moi bien, l’alcool ne crée pas de psychose, le pot oui ! L’alcool n’a pas le même impact sur le cerveau.»

    Ce dernier rappelle que 50 % des psychoses induites se transforment en psychoses chroniques, ce qui aura un impact tant chez les jeunes que dans le système de santé. «On va augmenter le fardeau de la maladie mentale, on va «scrapper» des vies, on va augmenter le fardeau sur les soins médicaux, en urgence et en services psychiatriques.»

    RECOMMANDATIONS

    Dans un réseau déjà saturé, où les ressources ne suffisent plus à la tâche, l'Association des médecins psychiatres du Québec (AMPQ) s’attend à une hausse notable de consultations. L’AMPQ a donc déposé une série de recommandations, dix au total, dans le but de limiter les impacts chez les jeunes.

    Limiter l’âge légal de consommation à 21 ans constitue un compromis admet Jean-François De la Sablonnière, permettant de réduire les impacts. L’AMPQ recommande aussi d’interdire la production de cannabis à des fins non médicales au domicile, de déterminer une concentration maximale de THC et d’en obliger l’indication lors de l’achat.

    Les professionnels de la santé s’inspirent aussi de ce qui se fait actuellement avec l’industrie du tabac pour en contrôler la vente, c’est-à-dire interdire toute forme de publicité. «On doit exclure tout élément de marketing,  on doit retirer la «coolitude» liée à la consommation de cannabis et qui fait des ravages chez les adolescents.

    L’AMPQ propose aussi d’adopter un modèle de distribution qui n’est soumis à aucune logique de profit. Exit donc la SAQ. L’Association suggère également de développer un programme d’éducation dans le cursus des études, de développer des outils pour les parents, de déployer des campagnes de publicité visant à débanaliser l’utilisation du cannabis et d’assurer un financement adéquat aux provinces afin d’assurer des ressources additionnelles.

    L’Association a présenté la semaine dernière son document lors des consultations publiques sur la légalisation du cannabis qui ont eu lieu à Rimouski. Actuellement, on ne connait pas encore le mode de distribution du cannabis «récréatif», mais il est déjà écarté que la SAQ, les pharmacies et les dépanneurs soient mis à contribution. C’est plutôt le «privé encadré» qui serait privilégié par le gouvernement du Québec.

    PRÉCISION : Dans l'encadré ci-dessus, il est souligné que 3 millions de Québécois ne sont pas couverts par une clinique psychiatrique. En fait, des services externes psychiatriques sont disponibles sur tout le territoire, pour tous les Québécois. C'est plutôt l'accès à une clinique spécialisée en première psychose (telles les cliniques RAP et STEPP) dont l'accessibilité est limitée. Les cliniques psychiatriques usuelles (essentiellement médicale, avec peu de ressources professionnelles) n'ont pas les effectifs nécessaires pour rencontrer les intenses besoins d'intervention professionnelle interdisciplinaire requis par la psychose à ses débuts, intervention qui vient améliorer le pronostic symptomatique et les perspectives de rétablissement.

     

    commentairesCommentaires

    24

    • SL
      Stéphan L.
      temps Il y a 6 ans
      Excellent texte M. Francois Drouin. Très pertinent. Un reportage choc qui m'a laissé un peu pantois. Le Dr De la Sablonnière casse carrément l'image qu'on se fait de la marijuana. Je me dis que j'ai été chanceux "dans mon jeune temps". Une lecture obligatoire pour mon ado et la discussion qui en a suivi était particulièrement intéressante. Je tenais à vous le dire, merci.
    • A
      Attention
      temps Il y a 6 ans
      Ce n'est pas parce que A implique B que B implique A. Doommage que les psychiatres n'étudient pas plus les Mathématiques. Ce n'est pas parce que les gens qui ont soif boivent de l'eau que l'on peut en déduire que l'eau donne soif. Ce n'est pa parce que les gens atteints de psychoses trouvent un réconfort en fumant du cannabis qu'on peut en déduire que fumer du cannabis provoque les psychoses.
    • S
      Santé
      temps Il y a 6 ans
      Attention toi aussi. On ne parle pas ici de jeunes ayant déjà des manifestations de troubles psychologiques cherchant du réconfort dans le cannabis (!) mais de jeunes consommateurs qui développent des troubles suite à une première consommation. C’est totalement différent. Ton énoncé de départ est déjà dans l’erreur.
    • R
      Réponse
      temps Il y a 6 ans
      @Santé il vous reste à démontrer que si il n'avait pas fumé du pot, il n'aurait pas développé ces troubles. Bon courage ! Pouvez-vous m'expliquer qu'à l'époque où le pot n'était pas consommé, le nombre de personnes atteintes de psychoses était le même qu'aujourd'hui car selon vos écrits, le nombre de schizophrénes aurait dû exploser avec la consommation or ce n'est pas le cas.
    • Z
      Zappiste
      temps Il y a 6 ans
      L'alcool ne cause peut être pas d'épisode psychotiques mais il rend malade, violent, et tue des humains annuellement en plus d'être légal à 18 ans. Les médecins psychiatres ne donnent jamais de liens vers "les études" dont certaines ont été faite par sondage téléphonique seulement. Qu'ils exigent l'âge de 21 ou 25 ans pour la consommation de l'alcool par soucis de justice. L'âge pour être reconnu criminellement responsable de ses actes est de 12 ans au Canada même si le cerveau n'est pas complètement développé... Ils ne parlent pas de l'utilisation du cannabis médical à haute teneur en THC par des adultes de moins de 21-25 ans et de son effet sur le développement de psychoses.
    • S
      Santé
      temps Il y a 6 ans
      Qui vous dit que le nombre de psychoses était le même ? Une recherche rapide sur Google est éloquente, il y a eu une hausse importante et si le Québec ne fait pas attention, il y en aura une autre, plus importante encore. Si on remonte aux années 70, les consommateurs de pot (dont le THC était NETTEMENT moins élevé) étaient en moyenne plus âgés, donc un cerveau plus mature face à un taux de THC plus faible. Aujourd’hui, des jeunes de 15 ans et moins qui consomment du cannabis dont le THC dépasse les 15% n’est pas exceptionnel, hélas. Depuis 2001, le nombre de psychoses chez les jeunes augmente en flèche. PS La schizophrénie n’est qu’une des manifestations de psychoses, il y en a bien d’autres. Je dois vous laisser pour aller oxygéner mon esprit en randonnée, le grand air, c’est ma drogue.
    • C
      Cerise
      temps Il y a 6 ans
      Même si le gouvernement essaie de contrôler l'âge de consommation et les normes de production et de vente du cannabis, cela n'empêchera pas des jeunes ou tout autre personne d'en acheter sur le marché noir. Cela permettra juste aux personnes qui sont arrêtés en possession de cannabis de ne pas être criminalisés. Ceci étant dit, très bon texte effectivement et très bons commentaires du Dr De la Sablonnière.
    • L
      Louise
      temps Il y a 6 ans
      Excellent texte, le Dr de la Sablonnière a entièrement raison. J'ai paricipéà une étude sur les besoins des aidants naturels en santé mentale et, même si la question du déclenchement des troubles psychiatriques ne faisait pas partie intégrante du questionnaire, après quelques rencontres avec les familles, la TRES grande majorite des psychoses avait débuté par une consommation de cannabis. Et, après avoir rencontré d dizaines de familles touchées par ce fléau, il est difficile de concevoir qu'on puisse banaliser les effets de la consommation. Et, croyez moi, des jeunes brillants promis à un bel avenir ont ete détruits par ça et la vie de leur famille de même.
    • C
      Curieux
      temps Il y a 6 ans
      Une seule question: pourquoi fumer du pot? Pourquoi se droguer? Je n'ai jamais compris.
    • N
      Nal
      temps Il y a 6 ans
      Pourquoi pas commencer par enlever du marcher les ISRS (les inhibiteurs sélectifs de la recapture de a sérotonine)chez les jeunes de moins de 18 ans de même que tous les adultes a cause de leurs effets très négatifs (suicides) et autres..Ils a même été prouver que c'a ne vaut pas plus cher qu'un placebo.... On bourre nos enfants d'antidépresseurs parce qu'ils sont trop actifs et c'est légal..Mais c'est payant......Pensez-y bien.....
    • Z
      Zappiste
      temps Il y a 6 ans
      Quelles sont les expériences faites sur des humains adolescents et des jeunes adultes concernant la consommation de cannabis le taux de THC et son impact sur la santé physique et mentale ? Aucune ! La déontologie ne permet pas de leur fournir du cannabis ni à taux variable pour une étude sérieuse double aveugle. Aucune étude n'a analysé le taux réel de THC du cannabis des consommateurs occasionnels ou réguliers en faisant des tests d'échantillons.
    • MB
      Monique Bellavance
      temps Il y a 6 ans
      Dr Jean-François De La Sablonniere à parfaitement raison, il fait un avertissement au Responsables des Gouvernements Fédéral et Provincial, pour avertir ces derniers que la consommation du cannabis met en danger la santé mentale de nos Jeunes Garçons et Jeunes Filles parce qu'en consommant cette drogue leur fera du tort pour leur santé mentale pour le reste de leurs jours. Moi, j'ajoute:"POURQUOI hypothéquer la santé mentale de nos Jeunes?" Je préfèrerais qu'ils soient protéger de la prise de cette drogue jusqu'à l'âge de 25 ans. Croyez-moi, Jeunes Garçons et Jeunes Filles, si je parle ainsi c'est parce que je vous aime et que je souhaite que vous mettiez toutes les chances de votre côté pour avoir accès au bonheur à long terme dans votre vie. Il ne s'agit pas de prendre le contrôle de votre vie mais je veux vous voir libres et heureux car après avoir touché cette drogue, où croyez-vous que celle-ci va vous amener et qu'est-ce que ce cannabis apportera de bon pour votre présent et votre avenir? L'idée et réaliser l'article présenté ci-haut par le
      Dr Jean-François De La Sablonnière, c'est qu'il a à cœur votre santé mentale et il souhaite que vous soyez épargné de cette drogue qui affectera votre cerveau pour le reste de vos jours et la vie, sera très, très longue lorsque le cannabis aura affecté votre cerveau dont vous êtes responsables, vous avez un bel avenir devant vous, prenez soin de votre santé, votre vie car la Santé, c'est la Vie. Bonne Route chers Jeunes, je vous souhaite la Santé, le Bonheur.
      Monique Bellavance, Québec
    • C
      Caro
      temps Il y a 6 ans
      Psychose de Korsakoff.

      Oui l'alcool cause des psychoses.

      L'article est discrédité à l'instant.
    • S
      Santé
      temps Il y a 6 ans
      La psychose de Korsakoff aussi causée par un manque de vitamine B-1. Lorsqu'elle est liée à l'alcool, on parle d'alcoolisme (sévère) et non d'une consommation unique. Votre commentaire est discrédité.
    • JB
      Jean Bon
      temps Il y a 6 ans
      Les ados sont déjà fuckés au naturel... imaginez avec un contexte de
      légalisation, déjà que la loi sur la cigarette n'est pas respectée.

      Les organisations criminelles se servent de prêtes noms pour opérer
      en toute légalité sous le couvert nouvelle loi.

      De nombreuses entreprises de cultures du pot sont aussi sous contrôle
      de membres du PLC et de leur parenté...

      NéPOTisme !

      La vente du pot finance le commerce des drogues dures, le commerce des armes
      l'exploitation sexuelle, etc.

      Bref, les anges de la mort...
    • FM
      F M
      temps Il y a 6 ans
      "Fumer un joint alors que le cerveau est en pleine maturation décuple les chances de maladies mentales.”

      Décupler veut dire multiplier par 10, en passant. C'est vous qui êtes gelés pour inventer une donnée de la sorte.

      Avez vous une seule source véridique? Pas un liens vers un site de métaphysique cosmique au naturel, je vous prie. Quel genre de journal et de journalisme sommes-nous en train de lire ici? Je suis perplexe.

      C'est facile d'inventer des liens de cause à effet, surtout dans le domaine de la santé mentale. Un exemple? Les personnes souffrant d'un TDA consomment plus souvent des drogues stimulantes comme du speed. Pourquoi ne pas écrire un article choc? "La méthamphétamine cause le TDA".

      L'expérience clinique de la semaine dernière (les 3 patients sur 5 du Dr De la Sablonnière) ne démontre pas que le cannabis a causé une détresse psychologique chez les patients. Elle démontre que plusieurs personnes en état de détresse psychologique consomment des stupéfiants. C'est moins choquant, mais plus honnête.

    • FD
      Francois Drouin
      temps Il y a 6 ans
      @F M : Un journaliste qui a le courage de signer ses textes et ses commentaires et dont la principale source, un psychiatre, témoigne aussi à visage découvert. Merci pour la tentative de leçon... mais non.
    • S2
      Santé 2
      temps Il y a 6 ans
      @F M Selon le Larousse.fr : Décupler peut aussi dire «Augmenter considérablement quelque chose» donc même si Décupler a pour étymon Déca, une autre signification est possible.

      @ tous ceux qui défendent le cannabis: Je constate que vous êtes soit les instigateurs, soit les victimes de cette tendance que j'ai observé dans les dernières années qui cherche à faire adoucir la réputation qu'on a de cette drogue. Cet article choque car il vous dérange, il montre la face qu'on tente de cacher du cannabis.

      Et pour remettre en place les «conspirationniste» anti-Big Phama comme Nal ci-bas, qui sait si ce n'est pas l'industrie émergente du pot qui soit derrière ce que je dis dans le paragraphe précédent... ???
    • JPB
      Jacques Pierr Bernard
      temps Il y a 6 ans
      C'est une course à la drogue ; c’est à qui en fournira le plus et le plus vite possible aux gens (avec de gros mensonges pour cacher les dégâts)!
      Avec ses psychotropes qui n'ont jamais guéri une seule personne, qui en ont poussé des milliers au statut de légume, ses électrochocs tout juste bons à étourdir les cochons, la psychiatrie joue à l'innocente… Peur de la concurrence ?
      Dans les sixties, le taux de THC avoisinait les 1 % mais le plus souvent 02, 03%.
      Actuellement, on a couramment dans la rue des taux allant jusqu’à 20-25% voir 30-35 dans certaines villes.
      La plus forte connue aujourd’hui est de 51,2% !
      Bref cela représente près de 100 fois la concentration en THC des années 60 !
      Mais on aujourd’hui des « extraits » comme l’huile (60% environ), le BHO 70 %, les Shatters (Wax) 80-90 %) et enfin récemment les « Dragon Balls » qui titrent 99% de THC !!!
      Peu de chance de s’en sortir pour qui consomme trop de l’un des deux produits (psychotrope ou cannabis).
    • PS
      Pedro Sanchez
      temps Il y a 6 ans
      Point de vue très éclairé et bien documenté d'une équipe de Psychiatres qui sont aux premières ligne pour constater les impacts très négatifs de la consommation de cannabis avant 25 ans.

      Je salut le courage de Jean-François De La Sablonnière et son équipe qui exposent de façon claire, sans équivoque, preuves à l'appuis les dommages immenses de la consommation et surtout déboulonnent bon nombre de mythes et de banalisations qui circulent à tors ou à travers à propos du cannabis.

      De remettre en cause les observations et les conclusions documentés de cette équipe de psychiatres compétent et expérimentés n'est que mauvaise foi, insouciance et ignorance face aux faits.

      Soyons des plus vigilent pour ce qui est de la santé physique ou mentale de la jeune génération.
    • C
      Curieux
      temps Il y a 6 ans
      Je répose ma question: pourquoi fumer du pot? Pourquoi se droguer? Y a-t-il une seule raison valable de le faire?
    • MB
      Marc Boucher
      temps Il y a 6 ans
      Le contenu de l’article présenté par Dr. De la Sablonnière, fait référence à des données issues de nombreuses études longitudinales, portant sur la corrélation entre la consommation de cannabis chez l’adolescent et le risque de dévéloppement subséquent de la psychose.

      Puisque la consommation de marijuana est reconnue comme un facteur de risque «important» dans le développement de la psychose, il n’est pas pertinent d’argumenter qu’un lien de causalité entre la consommation de marijuana et l’apparition de la psychose n’a toujours pas été confirmé. Ça ne ferait que nous éloigner du contexte actuel ; la banalisation des risques associés à la consommation de marijuana conséquement à la légalisation, une diminution des effectifs en santé mentale, une augmentation potentielle à moyen et long terme du nombre de cas de psychoses, ainsi que des coûts associés aux nombreuses hospitalisations. Ce sont ces éléments qu’il ne faut pas perdre de vue dans l’analyse de ce dossier.

      Qui plus est, l’information dont il est question dans cette article doit être analysé de façon rationnelle. Ce qui veut dire sans égard pour la réactivité émotionnelle, les mythes et croyances (i.e. religieuses ou autres).


      Références :


      http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0920996416301086 (polymorphisme du gène COMT)

      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3796318/

      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4033190/





    • C
      Cannabix
      temps Il y a 6 ans
      Excellent article en effet, mais plusieurs commentaires sur celui-ci sont à côté de la track et sont formulés par des gens qui vivent dans un monde irréel même s'ils ne fument pas de pot!

      Le projet de Trudeau n'est pas de faire la promotion de la marijuana mais bien de la légaliser! On ne vient pas mettre sur le marché une nouvelle drogue qui comporte des risques sérieux pour une petite partie de la population (psychoses).

      La criminalisation n'a pas fonctionné. Les psychiatres le reconnaissent. Je ne connais PERSONNE qui voulait fumer du pot et qui n'en a pas trouvé ou qui s'est empêché d'en consommer parce que c'était illégal. Cette drogue EXISTE DÉJÀ et son usage "récréatif" et médical est courant depuis des décennies. Je puis vous dire que dans le collège privé que je fréquentais dans les années 70 dans une petite ville, près des 2/3 des élèves de ma classe de 5e secondaire en avait déjà consommé. Le pot était déjà "banalisé" à cette époque même si c'était illégal.

      La légalisation va permettre un meilleur contrôle de la qualité, de la concentration de THC et, je l'espère, la poursuite de la sensibilisation à ses risques potentiels. Et de plus, elle va sortir sa production et distribution des mains du monde interlope. Rien de plus, rien de moins. Arrêtons dramatiser la situation!

      Et si ça vous énerve trop, et si vous avez 21 ans et plus!, attendez un peu que la distribution étatique soit débutée et allez vous acheter un p'tit joint pas trop concentré en THC!
    • RR
      Roch Rioux
      temps Il y a 6 ans
      merci cannabix, enfin quelqu'un qui a encore les 2 pieds sur terre, même après en avoir déjà fumé :-)
      si je poursuis dans le même sens que l'article, je pourrais affirmer que le PEPSI-COLA conduit au crime!!! Et oui, tous ceux qui ont commis des vols de banques ont déjà bu du PEPSI!!!
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