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Une institution à «Squatteck»

durée 26 août 2017 | 07h26
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Véritable témoin d’une autre époque, le magasin «5-10-15» de Squatec cache entre ses murs des petits trésors d’époque dans un bric-à-brac tout à fait ordonné. Situé au cœur du village, il résiste depuis bientôt 52 ans à l’évolution du monde du commerce grâce à la propriétaire, Hermance Desjardins, âgée de 89 ans et sa sœur Yvette, âgée de 84 ans. 

    Quand on entre dans le magasin, on est accueilli comme à la maison. Les deux femmes se bercent, lisent et vaquent à leurs occupations en attendant leurs clients. «Ma mère avait acheté un hôtel qui est devenu le magasin, et nous on restait en haut. Elle a commencé à acheter des petites choses à Québec pour les vendre ici. On a ouvert le magasin quand mon père est tombé malade», explique Mme Hermance Desjardins. Elle évoque aussi que sa famille a traversé des moments difficiles, raison de l’ouverture de la boutique. 

    Mme Desjardins a commencé son aventure dans le monde du commerce dès l’âge de 11 ans. «Avant, dans le magasin nous avions aussi un salon de coiffure que nous avons opéré pendant une trentaine d’années», complète-t-elle. La maison qu’elles habitent est attenante à la boutique. 

    Dans le 5-10-15 de Squatec, une panoplie d’objets, de vêtements, de laine, des antiquités, et même des jouets pour enfants se côtoient afin de former ce que l’on appelait autrefois un «grand magasin de variétés». Le nom affiché sur la façade du bâtiment trahi d’ailleurs son âge. En effet, Squatec était orthographié «Squatteck» jusqu’en 1986. Pour la propriétaire du magasin, il n’est pas question de retirer ou de modifier l’enseigne. «C’est en métal et c’est vissé sur le mur. J’ai peur que ça brise si on l’enlève.»

    Au tournant des années 1900, de nombreuses grandes villes ont accueilli des magasins à chaine bon marché.  Au cours des années 50 à 60, la construction de centres commerciaux et d’autres magasins à grande surface ont amené le déclin des magasins 5-10-15 au Québec, sauf celui de Squatec, l’un des rares a avoir su résister. «Le nom vient du fait qu’on vendait les articles à 5, 10 ou 15 sous», explique Mme Desjardins. 

    Le coup de cœur d’Hermance et Yvette ? «La valideuse. Nous avons été l’un des premiers magasins à l’avoir dans la région.»

    Les deux sœurs reçoivent même des visiteurs de Montréal et des curieux qui souhaitent voir l’un des magasins qui a marqué leur enfance. Ni plus ni moins qu’une icône de Squatec, entrer dans le 5-10-15, c’est faire un saut dans le passé, les deux pieds en 2017. 

     

     

    commentairesCommentaires

    2

    • SB
      Stéphanie Bourgoin
      temps Il y a 6 ans
      J,adore y passer faire un ti tour de temps en temps, ca me rappelle le bon vieux temps et ma grand mere!
    • CC
      Chantal Charron
      temps Il y a 6 ans
      Lorsque nous étions jeunes, c'était toujours la fête d'aller au 5-10-15. On trouvait de tout et on ne repartait jamais les mains vides.
      Félicitation pour votre dévouement!
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