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Agriculture et foresterie : le Bas-Saint-Laurent pourrait faire mieux

durée 14 juin 2017 | 06h53
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    L’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) a déposé un rapport sur l’agriculture et la foresterie dans l’Est-du-Québec. François L’Italien, l’un des chercheurs qui ont participé à cette analyse, a indiqué que même si le Bas-Saint-Laurent se porte mieux que la Gaspésie, notre région pourrait faire mieux.

    «Il y a plus d’actifs au Bas-Saint-Laurent qu’en Gaspésie, mais il ne faut pas prendre ça comme acquis. Les outils que nous proposons pourraient servir aussi au Bas-Saint-Laurent», a précisé M. L’Italien.

    Les chercheurs de l’IREC proposent notamment de mettre en place un incubateur d’entreprises afin de créer des conditions propices pour accompagner les producteurs dans le développement des fermes et l’établissement de nouveaux producteurs. «Ça prend également un levier de financement plus ambitieux», a noté François L’Italien.

    Le rapport suggère également de créer un «fonds-filière» pour financer des infrastructures agroalimentaires et forestières. Selon l’Institut, l’accès à du financement de long terme pour le développement d’infrastructures (d’entreposage, de conditionnement ou de transformation, principalement) est un enjeu important pour les producteurs des deux régions.

    Une autre proposition jugée plus importante par le chercheur est de jeter les bases d’un programme d’établissement pour la relève agricole et forestière : «L’une des conditions nécessaires au redéploiement de l’agriculture et de la foresterie dans l’Est-du-Québec est l’établissement de nouveaux producteurs de métier. (…) Il s’agit de mobiliser un cadre d’intervention où l’objectif principal sera de générer des masses critiques et de consolider un tissu entrepreneurial dans des milieux disposant d’un potentiel de développement. Un programme d’établissement audacieux pourrait être mis de l’avant pour l’Est-du-Québec.»

    De plus, quatre filières de produits ont déjà été identifiées par des acteurs locaux, régionaux ou nationaux comme ayant un important potentiel de développement pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Ces produits sont : le sirop d’érable ; les nouveaux matériaux (cultures de l’asclépiade, du chanvre et du lin) ; les céréales de spécialité ; les petits fruits et les noix.

    RÔLE IMPORTANT

    Depuis 2002, les exploitations agricoles ont diminué de 9 % au Bas- Saint-Laurent et de 15 % en Gaspésie, alors que cette diminution était d’un peu plus de 3 % au Québec. Les quatre principales productions en regard des revenus de marché que l’on retrouve dans la région sont la production laitière (51 %), acéricole (14 %), bovine (10 %) et porcine (8 %). Quant à la production ovine, l’une des plus importantes au Québec, elle s’organise autour de noyaux de producteurs qui sont présents un peu partout sur le territoire. Les producteurs de lait jouent un rôle de premier plan dans le développement local, l’utilisation des aires cultivées et l’habitation du territoire, alors que les producteurs acéricoles sont parmi les plus dynamiques du Québec.

    Les producteurs forestiers de l’Est-du-Québec sont performants et livrent, en particulier dans le Bas-Saint-Laurent, d’importants volumes de bois en usine. La filière acéricole a représenté une véritable base de redéploiement pour certains producteurs affectés par la crise de l’industrie. De 2002 à 2015, alors que la valeur totale de la vente des bois livrés aux usines de produits forestiers au Québec a connu une baisse, la valeur de la vente de sirop d’érable a augmenté de 11 %.

    L’Institut de recherche en économie contemporaine, en collaboration avec des organismes régionaux, effectuera une présentation de son rapport aux acteurs des milieux agricoles et forestiers, activité aussi accessible à la population en général, le mercredi 14 juin, de 13 h 30 à 15 h 30 à l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup. Une autre conférence aura lieu le lendemain à Mont-Joli en matinée.

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