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Une nouvelle vie à Rivière-du-Loup

durée 25 mars 2017 | 07h03
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Ils ont quitté l’Espagne, leurs familles, leurs amis, tout cela pour se faire une nouvelle vie au Québec. Eva Esteve Vives, Xavier Marquez, leurs trois filles Laia, Marta et Judit demeurent à Rivière-du-Loup depuis 2015. Ne parlant pas français lorsqu’ils sont arrivés en sol québécois en 2013, aujourd’hui ils envisagent leur futur avec optimisme, pleinement intégrés dans leur nouvelle communauté.

    C’est à la suite d’une Journée Québec en Catalogne que le couple décide de faire le grand saut. Xavier Marquez est alors recruté par une entreprise québécoise à Sorel-Tracy qui, malheureusement, a cessé ses activités 10 mois après leur arrivée. À Rivière-du-Loup depuis deux ans, M. Marquez travaille pour Premier Tech. Puisqu’il connait très bien la langue espagnole, l’homme se déplace certaines semaines au Mexique et en Amérique latine. Il se rend également dans des villes des États-Unis pour donner la formation qui accompagne la vente de machines automatisées par l’entreprise louperivoise. Ce travailleur a fait deux ans d’études en ingénierie mécanique et il aimerait compléter ses connaissances à cet effet en sol canadien.

    UN MEILLEUR AVENIR

    «Nous avons un meilleur avenir pour les enfants ici», a souligné Mme Esteve Vives. Depuis un an, elle est bénévole au Centre d’entraide Maskoutain, un magasin communautaire. De plus, elle a été approchée par des entreprises notamment en raison de ses connaissances de la langue espagnole. D’ailleurs, elle commencera à travailler au début du mois d’avril et ce, après avoir suivi deux ans de francisation à l’éducation des adultes à Rivière-du-Loup.

    «Tous les deux sont arrivés au Québec en tant que travailleur qualifié», a souligné Stéphanie Jeanne Bouchard, agente de développement à l’immigration au CLD de la MRC de Rivière-du-Loup, qui l’accompagnait lors de l’entrevue à Info Dimanche.

    Il y a eu des hauts et des bas dans ce processus d’intégration. «Le plus difficile, ce fut l’apprentissage du français. L’accès aux services, ç’a été aussi compliqué», a noté Eva Esteve Vives. «Nous avons reçu le soutien parental après 18 mois d’attente», a indiqué la maman. Celle-ci trouve aussi que les démarches pour devenir résident permanent sont longues, un statut qui devrait leur être accordé au début de l’année 2018. Actuellement, ils ont reçu le certificat de sélection émis par le gouvernement du Québec. Et quand le temps sera venu, ils recevront la citoyenneté canadienne pour obtenir du même coup le droit de vote et un passeport canadien. «Mon mari paie ses impôts», a-t-elle indiqué pour témoigner que sa famille contribue pleinement à la société québécoise et canadienne.

    INTÉGRATION SOCIALE

    Mme Esteve Vives a déjà entendu des commentaires racistes à l’endroit de sa famille. «À deux reprises seulement», a-t-elle précisé. «Dès le début à Rivière-du-Loup, un réseau social s’est créé autour de nous, avec beaucoup de latinos. Nos filles font de la danse, du patinage et du ski de fond. Rivière-du-Loup, c’est la stabilité pour nous, un milieu de vie où les enfants sont contents. Mon mari aime son travail et nous pensons acheter une maison», a-t-elle expliqué.

    «Ces travailleurs qualifiés ne sont pas dans la même catégorie que les réfugiés. La MRC de Rivière-du-Loup offre à ces familles une région très intéressante avec une belle qualité de vie pour des enfants. Depuis 10 ans, la MRC de Rivière-du-Loup a accueilli 650 personnes immigrantes dont 150 enfants qui sont inscrits dans nos écoles», a mentionné Stéphanie Jeanne Bouchard, agente de développement à l’immigration au CLD. Ces immigrants proviennent de près de 30 nationalités et l’âge moyen est dans la trentaine. Les personnes immigrantes sont généralement arrivées au Québec dans les cinq années précédant leur établissement en région. «Il y a des gens qui sont venus étudier au Québec, d’autres immigrants qui sont arrivés seuls pour travailler et rejoints par la suite par leur conjointe ou leur conjoint, c’est du cas par cas», a ajouté Mme Bouchard.

    La MRC de Rivière-du-Loup offre un service d’accueil et de suivi, afin de diminuer les inquiétudes pour les personnes qui choisissent la région comme milieu de vie. Eva Esteve Vives a d’ailleurs souligné l’excellent support obtenu auprès de Stéphanie Jeanne Bouchard. «La réussite du processus d’intégration passe vraiment par un milieu de vie ouvert et accueillant. Avec des personnes immigrantes, on comble des emplois qui seraient très difficiles à combler autrement», a noté Mme Bouchard. L’intervenante admet que certains préjugés tiennent bon, les immigrants de confession musulmane, provenant notamment du Maroc ou de l’Algérie, vivent souvent une intégration plus difficile même si ces travailleurs qualifiés sont sélectionnés par le Québec dans un premier temps.

    commentairesCommentaires

    2

    • É
      Économix
      temps Il y a 7 ans
      Des immigants comme ça, on est prêt à en prendre à la tonne! Ça aurait été intéressant de connaitre les compétences de madame, c'est-à-dire dans quel secteur d'activité elle souhaite travailler.
    • C
      Capitaine
      temps Il y a 7 ans
      Vous êtes vraiment très jolie toute les 2
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