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Enseigner à 50 élèves en même temps

durée 10 novembre 2016 | 06h58
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Le coenseignement a la cote depuis 7 ans à l’école La Croisée de Rivière-du-Loup. Depuis 2014, l’école Monseigneur-Boucher de Saint-Pascal a emboité le pas. Cette année, c’est au tour de l’école Lanouette de Saint-Antonin de tenter l’expérience. Une méthode qui fait ses preuves, selon les enseignants Gino Fournier et Mélissa Bouffard.

    Chaque matin, ils se retrouvent devant une cinquantaine de préadolescents, avides de connaissances, et ils doivent les préparer vers la prochaine étape, l’entrée au secondaire. «L’effet d’une grande classe, c’est que les élèves s’y identifient, comme une famille. Le sentiment d’appartenance est très fort, et personne n’est séparé de ses amis en 6e année à La Croisée», souligne Mélissa Bouffard. Cette approche permet aux deux enseignants d’être à la fois plus efficace et flexible. Pendant que l’un s’occupe d’animer et d’enseigner la matière, l’autre peut se promener dans les rangs, apporter de l’aide personnalisée et ramener les élèves plus dissipés.

    «C’est beaucoup plus dynamique. Cependant, c’est important d’avoir le même discours et les mêmes valeurs d’enseignement», explique Gino Fournier. Le coenseignement est un travail d’équipe continuel, alors les deux enseignants se sont assurés d’avoir la même vision avant de se lancer dans ce projet.

    À 51 élèves dans une classe, on pourrait penser que les distractions sont beaucoup plus nombreuses. Pourtant, Gino Fournier et Mélissa Bouffard le confirment, ils ne font pas plus de bruit qu’ailleurs. «Chacun des enfants doit prendre l’espace qui lui est accordé. Cela développe leur tolérance. À 25, j’ai l’impression qu’il manque du monde», plaisante M. Fournier. Les interventions des professeurs doivent toutefois être rapides, et les balises, claires.

    «Les jeunes savent à quoi s’attendre quand ils arrivent dans ‘’la grande classe’’ en 6e année. Ils nous ont côtoyés pendant quelques années, nous ne sommes pas des inconnus pour eux», soutient Mme Bouffard.

    L’infrastructure de «la grande classe» de La Croisée a été modifiée il y a sept ans, avec l’ajout d’un mur pliant, qui permet de dégager l’espace de deux salles de classe. À l’avant, le tableau blanc «intelligent», un projecteur, et les enseignants. Derrière : assez d’espace pour permettre aux élèves de travailler sur des projets de robotique, entreposer des œuvres artistiques, et même ranger quelques projets de sciences en développement. «Au début de chaque année scolaire, on rencontre les parents. Ils s’assurent que oui, on voit et on entend bien derrière la classe», rappelle Gino Fournier.

    Les élèves de La Croisée peuvent compter sur deux modèles enseignants féminins et masculins, qui leur permettent d’avoir accès à deux styles d’enseignement favorisant leur compréhension de la matière.

     

    commentairesCommentaires

    4

    • D
      Denis
      temps Il y a 7 ans
      C'est SUR que ça marche lorsque les deux profs partagent les mêmes valeurs, ont le même style, sont complices,.... car ça ne marchera jamais n'ayant pas ces points en communs. On dira ce qu'on voudra!
      Les élèves aprennent ils mieux??? Là encore. Ça dépend du style de l'élève
      Y en a qui aime Ça une approche plus personnalisée... à 51!!!! On oublie l'approche 1a 1!
    • SG
      Sophie G.
      temps Il y a 7 ans
      C'est un vraiment beau projet le coenseignement! C'est une expérience agréable tant pour les enseignants que pour les élèves!

      Toutefois, je remarque une erreur dans le texte. En effet, le mur pliant a vu le jour en 2001 pour l'année scolaire 2001-2002. Je peux affirmer ceci avec certitude puisque je me souviens avoir fait partie de la première cohorte qui profitait de cette rénovation innovation à l'époque. Nous étions content d'être dans les deux groupes qui allaient pouvoir, en cours d'année pouvoir réaliser des projets avec nos copains de l'autre groupe.

      À ce moment toutefois, l'enseignement se faisait de chaque côté individuellement et les murs étaient ouverts lors d'activités spéciales ou pour certains projets menés conjointement par les deux groupes.

      Je suis agréablement surprise de voir que le projet qui était à l'état embryonnaire à ce moment ait finalement porté fruit et qu'il soit une réussite! Je crois que ce type de classe peut aider les élèves pour la transition qu'ils vont vivre l'année suivante pour leur passage au secondaire.

    • WD
      William desjardins
      temps Il y a 7 ans
      C'était mon groupe de 6ième année
    • I
      Isabelle
      temps Il y a 7 ans
      Bravo madame Lebel. Ce type d'article pour moi s'apparente à du journalisme de classe: mettre en lumière des procédés avant-gardistes de la région pour permettre aux gens de connaître ce qui se fait de bien chez-nous. Dans ces conditions, le lecteur forge sa propre opinion sur la divulgation de vos faits, choisissant s'il approuve ou non le processus des écoles (dans ce cas-ci). Je tiens aussi à dire que c'est en démontant de belles idées que de nouvelles belles idées voient souvent le jour. Merci pour cela.
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