Le verger des frères de Notre-Dame-des-Champs retrouve graduellement sa vocation
Appartenant maintenant à la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, le verger des frères de Notre-Dame-des-Champs retrouve sa vocation et sa vitalité. Il pourrait servir à nouveau au développement des communautés du Transcontinental.
À l’époque de sa plantation en 1933, les frères utilisaient le verger pour leur orphelinat-école afin de former de bons cultivateurs. La Commission scolaire des Frontières en est devenue propriétaire dans les années 70. Aujourd’hui, un mandat a été donné à la Corporation de développement du Transcontinental (CODET) pour remettre le verger en production.
Situé à proximité de l’École secondaire du Transcontinental et du Centre de formation en acériculture, des enseignements en lien avec la pomiculture pourraient y être dispensés. Un volet touristique serait également envisageable. «Un cidre produit avec nos pommiers et des compotes faites avec un mélange de pommes et de sirop d’érable», s’est mise à rêver Francine Caron, chargée de projet.
200 POMMIERS
Depuis septembre 2015, le verger de l’École secondaire du Transcontinental fait l’objet d’importants travaux pour le remettre en production. Le projet a nécessité l’embauche de deux personnes et de quelques consultants externes qui ont apporté leurs expertises. Les principaux travaux effectués sont la taille des pommiers, la coupe des arbres morts, l’éclaircissement des pourtours du verger et le remplacement des pommiers morts. «Le verger compte près de 200 pommiers, dont une centaine qui ont plus de 80 ans. Dans les années 80, on en a planté une cinquantaine. Et en 2016, 35 jeunes pommiers ont été ajoutés», a expliqué Mme Caron. On estime à 300 emplacements le potentiel du verger.
«La pomiculture est un domaine spécialisé. La difficulté, c’est de faire de la belle et bonne pomme. Il y a encore un potentiel pour les vieux pommiers, nous devons les tailler pour qu’ils produisent des fruits, éliminer les branches qui ne sont pas nécessaires. La restructuration prendra trois ans», a souligné la chargée de projet.
LUTTE AUX PRÉDATEURS
Francine Caron a aussi expliqué que la lutte aux prédateurs était un élément majeur. «Ça faisait au moins 10 ans que les pommes n’avaient pas été ramassées au sol. Conséquence, la mouche de la pomme est très présente, au début du mois de juillet elle était déjà dans le verger. Nous avons sous-estimé la pression qu’elle exerçait dans le verger», a-t-elle indiqué. La pomme récoltée n’était pas suffisamment de qualité pour la consommation humaine, elle a été vendue notamment à des propriétaires de chevaux. «Pour la prochaine saison, nous avons établi un combat plus agressif avec des pièges à la mi-juin», a indiqué Mme Caron.
La partie ancestrale du verger, près de la route menant à l’École secondaire du Transcontinental, compte des pommiers de 80 ans. On y retrouve de vieilles variétés : Melba, Jaune transparente, Duchesse, Alexandre, Fameuse et Whealty. La deuxième partie regroupe des variétés plus récentes et commerciales.
En 2015, la CODET a reçu de l’argent de la Conférence régionale des élus pour faire l’achat d’équipements (tracteur à pelouse, etc.) et l’analyse du verger. La MRC de Témiscouata a également accepté de financer un projet pour continuer de remettre le verger en production et déterminer la structure de l’organisme qui assurera le développement du verger de même que les retombées pour les quatre municipalités du Transcontinental.