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Distillerie Fils du Roy

Deux autres alcools vendus à la SAQ

durée 7 décembre 2015 | 06h54
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Saint-Arsène – Jonathan Roy a reçu un cadeau avant Noël. Le propriétaire de la distillerie Fils du Roy de Saint-Arsène a obtenu la confirmation que deux autres boissons alcoolisées de sa production artisanale seront vendues à la SAQ prochainement.

    Après son gin Thuya, la Société des alcools du Québec (SAQ) mettra sur ses tablettes une nouvelle vodka, la Grande Bagosse d’Al Capone, à 40 % d’alcool. Elle est faite à partir de seigle et d’orge du Bas-Saint-Laurent. «Je dois livrer en janvier 25 caisses de 12 bouteilles», a noté le distillateur. La Courailleuse, une boisson à base d’herbes (absinthe) qui a un taux d’alcool de 72 %, a aussi été acceptée par la Société qui a fait une première commande de 25 caisses également.

    GIN THUYA

    Pour le gin Thuya, la SAQ aura une deuxième livraison de 1 200 bouteilles d’ici deux semaines. Le même nombre de bouteilles avait été livré il y a plus de deux mois. Ces bouteilles s’étaient retrouvées en vente sur les tablettes quatre semaines plus tard. «La SAQ m’a mentionné que des bouteilles du gin seront disponibles au Bas-Saint-Laurent, ma région sera priorisée cette fois», a souligné M. Roy. Le gin Thuya, soit le nom latin pour le cèdre canadien, est à 45 % d’alcool.

    OUBLIÉE PAR LE GOUVERNEMENT

    La distillerie Fils du Roy, comme plusieurs autres du Québec, a été oubliée dans le projet de loi 88 déposé le 4 décembre à l’Assemblée nationale par le ministre des Finances, Carlos Leitao. Alors que les microbrasseries pourraient obtenir le droit de «vendre pour emporter» leurs produits dans les broue-pubs, les distilleries artisanales ne peuvent toujours pas vendre leurs boissons alcoolisées directement sur leur lieu de production.

    «Je ne doute pas que ça va venir un jour. Il faudrait qu’un permis de distillation artisanale nous soit accordé par le gouvernement. Ainsi nous aurions accès à tous les droits d’une production artisanale, donc celui de vendre sur le lieu de production», a mentionné Jonathan Roy. «Actuellement nous sommes considérés comme les gros distillateurs et nous devons passer par la SAQ», a précisé M. Roy. Au Québec la règlementation stipule que pour des boissons de 22% et plus en teneur d’alcool, les producteurs doivent passer obligatoirement par la SAQ.

    PROJET DE LOI 498

    «Il y a un autre projet de loi qui a été déposé lundi dernier, le 498, par François Bonnardel, député de la Coalition avenir Québec dans Granby. Il vise à modifier la Loi sur la Société des alcools du Québec et la Loi sur les permis d’alcool afin de créer un permis d’agriculteur distillateur», a indiqué Jonathan Roy.

    Ce permis permettrait entre autres à l’agriculteur distillateur de vendre ses produits dans une exposition agricole ou agroalimentaire, dans un marché de producteurs agricoles, dans un marché public, dans une foire ou dans un autre événement public. Le projet de loi prévoit également que le titulaire de permis d’agriculteur distillateur peut vendre ses boissons alcooliques sur un lot situé dans une zone agricole dont l’exploitant ou l’agriculteur est propriétaire ou locataire.

    «Mais il y a peu de chance que celui-ci se rende plus loin parce qu’il est présenté par un député de l’opposition», a conclu Jonathan Roy.

     

     

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