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Trophée Roses des Sables

Un périple sans regret

durée 31 octobre 2015 | 07h00
  • Rivière-du-Loup – Dans le désert du Maroc, Josée Veilleux en a découvert autant sur la navigation et la conduite d’un VTT que sur elle-même. Perdue dans une mer de sable, elle s’est trouvée, quelque part sous le ciel étoilé d’Afrique. Info Dimanche vous invite au cœur même de l’aventure de cette véritable rose des sables.

    Le Trophée Roses des Sables est une épreuve motorisée exclusivement féminine de 6 000 kilomètres, mêlant motocross, VTT et 4x4, qui a eu lieu du 7 au 18 octobre. Josée Veilleux, originaire de Saint-Antonin, y prenait part pour la première fois. À l’aide de Brutus, son fidèle VTT Polaris, la jeune femme âgée de 29 ans a complété la compétition avec une extraordinaire 2e place dans sa catégorie.

    Après avoir parcouru près de 2 000 kilomètres de l’Espagne au Maroc en 4x4, elle gagnait enfin le désert où l’attendait Brutus.

    De Tanger à Merzouga, plus d’une semaine passe, 4 000 autres kilomètres seront parcourus. Huit jours sans véritable douche, huit jours à se nourrir principalement de thon en conserve, de nouilles Ramen qu'elle mange sèches afin d'économiser l’eau, mais aussi et surtout, huit jours de liberté. Au neuvième, finalement, c’est l’arrivée à Marrakech.

    RALLYE

    Infirmière à l’urgence du Centre hospitalier régional du Grand-Portage (CHRGP), Josée Veilleux est reconnue pour son calme et sa maitrise de soi. Deux qualités qui la serviront lors de son périple. La jeune femme l’admet, se perdre dans le désert a été l’expérience la plus terrible de sa vie.

    «Il y a 10 000 pistes, on ne sait jamais s’il s’agit d’une participante du rallye. On ne voit personne. Alors il faut savoir se poser, prendre le temps, sans paniquer. Il faut se faire confiance. Il y a les bris mécaniques qui surviennent, dans mon cas une crevaison, des tempêtes de sable, des brulures aux mollets et j’en passe.»

    Le rallye s’annonçait solitaire, il sera finalement solidaire. Le désert est souvent synonyme de solitude, mais à l’occasion, il est un lieu de rencontre où des liens d’amitié peuvent rapidement se tisser. C’est là qu’elle a rencontré Claudine Bilodeau, de Saint-Lazare en banlieue de Montréal, elle aussi quadiste au défi, mais qui deviendra rapidement une complice.

    «Ça a tout de suite cliqué entre nous. Nous avons roulé ensemble dès la deuxième journée. Elle a terminé première, moi deuxième. Sur place on est vulnérable, alors d’avoir quelqu’un avec qui tu t’entends bien, c’est génial.»

    L’ARRIVÉE EN TERRE PROMISE

    À l’aube du huitième jour, qui s’annonçait particulièrement riche en émotions, la jeune femme a enfourché son VTT avant même les premières lueurs du jour pour se retirer, s’isoler du campement. Seule, dans le silence du désert marocain, elle a assisté au lever de soleil. «C’était moi et mon VTT, je suis ici, maintenant, c’est ma dernière journée. Un pur moment de bonheur, de liberté», raconte la quadiste.

    La journée filera à vive allure, le sable, les dunes et rapidement, presque trop tôt, l’arrivée. Vers 14 h, le dernier kilomètre s’annonce. Josée y est préparée depuis longtemps déjà. Elle retire ses lunettes, et alors que ses écouteurs balancent la voix rauque du rockeur Éric Lapointe, les paroles de la chanson «Terre promise» l’accompagnent jusqu’à l’arche d’arrivée. «J’ai eu une boule d’émotion, les larmes sont montées. C’était la dernière arche, après 6 000 kilomètres»

    Le lendemain à Marrakech, elle retrouve enfin son amoureux Joël Dubé. «C’était un peu le retour à la civilisation. Je retrouvais un peu de ma vie.» De retour à Rivière-du-Loup après une escale à Barcelone, Josée Veilleux reprend contact avec son quotidien.

    «Je suis encore dans une bulle. Le physique est là, mais la tête ne suit pas... tout le monde me semble stressé et ancré dans une routine où tout semble devoir aller tellement vite! Mes pensées sont continuellement tournées vers les paysages marocains et le ciel étoilé!»

    EXPÉRIENCE ET CONSEILS

    Elle le dit d’emblée, cette traversée du désert en VTT est la plus belle expérience de sa vie. «Je m’y suis trouvée, je m’y suis prouvée, je suis allée jusqu’au bout de moi. Ça va faire de moi une meilleure personne.»

    Quant aux futures roses, Josée Veilleux leur formule ces quelques conseils. «Avoir de bons commanditaires, j’ai été chanceuse, c’est primordial. Être en bonne condition physique est un atout. Mais surtout, je dirais d’être en paix avec soi-même, être bien dans sa tête, c’est important. Si tu n’es pas forte, tu ne peux pas passer au travers. Une fois sur place, je leur dirais de suivre leurs feelings

    Au-delà de la navigation, de la boussole, des cartes et du road-book, c'est un voyage au bout de soi, un périple sans regret.

     

     

    commentairesCommentaires

    1

    • IM
      Isabelle Maurais
      temps Il y a 8 ans
      Bravo Josée!
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