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Gino Fortin, entre passion et engagement

durée 31 août 2015 | 06h15
  • Rivière-Bleue - Fort de ses 21 pompiers et officiers, Gino Fortin dirige le Service incendie de Rivière-Bleue depuis neuf ans. Sous sa gouverne, la caserne 28 s’est trouvée métamorphosée.

    Profil d’un directeur engagé, en marge du Tournoi annuel des pompiers de l’Association des pompiers de l’est du Québec (APEQ) qui a lieu les 4, 5 et 6 septembre à Dégelis.

    RASSEMBLEUR

    Marié, père de deux enfants, l’homme de 46 ans voit son rôle comme celui d’un rassembleur. «C’est une fierté pour moi. Je représente non seulement la caserne, mais près de 1 200 personnes, soit la population de municipalité pour qui nous sommes là.»

    Celui qui se dit à l’affut des nouveautés admet que le jour où ce besoin de perfectionnement des compétences de la caserne le quittera, il remettra son casque de directeur sans aucune hésitation. «Quand je dirai qu’on a plus besoin de ne rien accomplir, il sera temps pour moi de partir. Ça prend tout le temps des idées», soutient Gino Fortin.

    APEQ

    Cette recherche constante d’amélioration trouve justement écho à l’Association des pompiers de l’est du Québec (APEQ). Le directeur de la caserne 28 met de l’avant l’échange d’informations que l’APEQ favorise en regroupant sous l’association des casernes d’un même territoire. «C’est un réseau, on se parle, on échange. Ce qui se fait de bon ailleurs, on peut ensuite l’intégrer à notre propre caserne.»

    Il tire des leçons de la tragédie de L’Isle-Verte qui, selon lui,  a démontré l’importance de la collaboration interservices. En ce sens, Rivière-Bleue et Pohénégamook possèdent une entente intermunicipale qui, s’il n’en tient qu’à lui, sera renforcée. «Avoir une force de frappe, surtout ici, en milieu rural où l’ouvrage est loin, est essentiel.»

    POMPIER

    Lorsque Gino Fortin aborde le rôle du sapeur, il observe l’évolution et la complexification de la tâche dans le temps. Le pompier n’est plus qu’un simple combattant du feu. Le pompier moderne est habilité à conduire des véhicules lourds, à manoeuvrer de l’équipement hydraulique, il peut être préventionniste, voire premier répondant.

    PREMIERS RÉPONDANTS

    Parfois poussé par l’impulsion d’un directeur proactif, le rôle du pompier au sein de la collectivité a aussi évolué au fil du temps. «Je veux constamment m’améliorer, précise le directeur de la caserne 28. Je veux repousser nos limites et j’essaie d’entrainer mon équipe avec moi», soutient Gino Fortin.

    Une philosophie qui explique notamment son intérêt pour l’obtention du service de premiers répondants. «J’y ai pensé longtemps, puis de façon plus intensive dans la dernière année. Nous n’étions pas outillés pour faire face à certaines situations lors de nos interventions. La population de Rivière-Bleue méritait qu’on se penche sur la situation», souligne le directeur.

    C’est ainsi que depuis le 22 juin, le service incendie de Rivière-Bleue offre le service de premiers répondants. Une desserte dont la population sort grande gagnante puisque la grande majorité des frais, comme l’achat d’équipements, dont un défibrillateur, est remboursé par l’Agence de la santé.

    «Il n’y a pratiquement pas plus de couts pour les contribuables alors que nous disposons d’une formation spécialisée, d’équipements et d’un service qui nous faisait défaut», confirme  Gino Fortin.  De ses 21 pompiers, la caserne 28 compte aujourd’hui 13 pompiers dits PR pour premiers répondants.

    SERVICE

    La caserne de Rivière-Bleue a été fondée en 1961. Gino Fortin y a fait son entrée en 1997 avant d’en être nommé le directeur en 2006. Au fil du temps, le service incendie s’est transformé.
    «L’arrivée des appareils respiratoires est un bon exemple. Lors d’un grave incendie, alors qu’il s’agissait de notre première intervention avec ses appareils, des pompiers ont pu sortir in extrémis une personne. Sans cela, ç’aurait été impossible.»

    On le sait, un service incendie a pour première mission de sauvegarder la vie et protéger les biens de la population. «Ça ne s’arrête pas là, lance Gino Fortin. Il y a l’environnement, mais aussi tout un travail de prévention et d’éducation. Le service et nos pompiers sont aussi impliqués dans la communauté, nous sommes là pour eux», insiste le directeur.

    Les résultats sur le terrain parlent d’eux même, alors qu’une diminution significative des incendies est observable au cours des dernières années.

    TOURNOI

    L’an prochain, le tournoi des pompiers de l’APEQ aura lieu à Rivière-Bleue. «Je profite de l’occasion pour inviter la population à se joindre à nous afin de préparer des jeux dignes de Rivière-Bleue, de notre savoir-faire. Des jeux à notre image», invite Gino Fortin.

     

    commentairesCommentaires

    1

    • VN
      Valérie Nadeau
      temps Il y a 8 ans
      Beau texte François
      Bravo Gino.
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