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Collecte des matières organiques: Des entreprises de la région participent activement

durée 4 août 2015 | 06h25
  • Nicolas Ouellet
    Par Nicolas Ouellet

    journaliste

    Rivière-du-Loup – Si la collecte des matières organiques fait son chemin petit à petit dans l’esprit des gens de la région, elle est devenue une habitude bien ancrée pour les employés de la Rôtisserie Saint-Hubert et ceux du marché d’alimentation IGA Extra de Rivière-du-Loup.

    La collecte porte déjà ses fruits quand on considère que des milliers de tonnes de restes de nourritures et d’aliments étaient envoyés au site d’enfouissement auparavant.

    « Juste à ce temps-ci de l’année en guise d’exemple, nous consommons 9 ou 10 sacs de choux par jour, ce qui fait beaucoup de résidus », explique le propriétaire du St-Hubert, Charles Pomerleau. Il estime que son établissement remplit deux conteneurs de 10 verges cubes par semaine de matières organiques. Sur les 126 tonnes de résidus du restaurant par année, 73 tonnes de matières organiques, soit plus de la moitié, sont désormais détournées du site d’enfouissement.

    IGA EXTRA

    Au IGA Extra, on procède au compostage depuis mai 2014, à la suite des travaux de rénovation du magasin. Il y a moins de transformation de produits que dans un restaurant, mais les quantités détournées sont supérieures. Cela n’a rien d’étonnant pour un marché d’alimentation de 55 500 pieds carrés comptant 225 employés. « Chez nous, ce n’est pas déployé dans tous les départements. Le principal est celui des fruits et légumes, où l’on procède entre autres à la coupe des fruits », explique Danny Labbé.

    Les restes d’aliments travaillés sont acheminés dans une salle spéciale à l’arrière du magasin où des équipements facilitent le travail des employés pour mettre les matières organiques dans des bacs où ils pourront être récupérés. Des quantités non négligeables sont ainsi détournées du site d’enfouissement chaque semaine.

    NOUVELLES HABITUDES

    Plusieurs ont pris l’habitude d’utiliser leur bac brun pour leurs restes de table et détritus alimentaires dans leur propre cuisine. Mais changer des habitudes, souvent bien ancrées depuis plusieurs années, peut s’avérer fastidieux et nécessiter beaucoup de temps.

    « Comme n’importe quel changement, parfois ça peut prendre quelques semaines, un mois ou deux. Par exemple, les gens de la maintenance, il leur faut ouvrir l’oeil afin d’aller porter les déchets aux bons endroits, dans les bacs identifiés à cet effet », explique Charles Pomerleau.

    OPTIMISATION

    Après être devenue en 2013 la première chaine de restauration au Québec à collecter les matières compostables dans ses restaurants, Saint-Hubert ne laisse rien au hasard quand vient le temps d’optimiser les méthodes de travail dans les cuisines de ses restaurants. Celle de la succursale de Rivière-du-Loup ne fait pas exception. Un consultant s’est rendu sur place pour répondre aux questions de la direction et des employés, mais aussi et surtout pour optimiser le processus en mettant en place de nouvelles méthodes de travail. Des petits détails aux évidences, tout a été pensé pour maintenir l’efficacité et la rapidité malgré l’ajout de nouvelles tâches.

    « Par exemple, ça va aussi loin que la dimension d’une poubelle à un poste de travail en particulier. À chaque site, on a mis en place différents types de poubelles et de bacs bien identifiés pour ça. En heure de pointe, ça roule dans la cuisine, alors tous les détails prennent de l’importance », confie M. Pomerleau. Il ajoute qu’après quelques mois, les nouvelles méthodes sont bien rodées et que ce n’est déjà plus un enjeu.

     

    commentairesCommentaires

    17

    • TB
      Ti-bac
      temps Il y a 8 ans
      Bravo à ces entreprises qui montrent l'exemple et qui sont de bons "citoyens corporatifs". Et il y en a d'autres entreprises qui feront pareil. Je sais que la chaine IGA est passablement impliquée dans les causes environnementales et je ne suis pas insensible à cela.
      Est-ce que ces entreprises aboreront un logo pour démontrer leur implication? Moi en tant que consommateur et contribuable, j'aimerais bien pouvoir les reconnaître et les appuyer davantage que ceux qui ne participent pas.
    • O
      Observateur
      temps Il y a 8 ans
      @Ti-bac
      Et vous Ti-bac, accepterez-vous de contribuer aux déficits de l'usine si jamais elle ne fait pas ses frais?
      Ou si vous viderez le contenu de votre réfrigérateur dans le sac brun afin de rentabiliser l'usine?
      Vous devez savoir que les petites quantités ne suffiront jamais à produire les quantités de gaz liquéfié à moins d'un approvisionnement en matière première suffisant et des acheteurs de gaz intéressés.
      Avec la baisse du prix du pétrole et le coût des modifications à apporter aux camions, les transporteurs ne changeront pas leur manière de faire pour faire plaisir à des gens qui donnent l'impression de ne rien connaître à l'économie quotidienne.
      Sûr que des entreprises comme du Breton seront toujours intéressés à se donner bonne conscience en se débarrassant de leurs vieilles charognes mais m'accepteront pas de payer les déficits éventuels et VOUS le payeur de taxes serez appelé à en payer le coût.
      Ça vous tente?
      On a souhaité à RDL une usine de méthanisation strictement pour les subventions qui venaient avec et servir le rêve de politiciens rêveurs...d'écologie pas toujours raisonnée.
      Si le projet achoppe, il y aura toujours les citoyens pour défrayer le manque à gagner avec leurs taxes.
    • P
      PtitRDL
      temps Il y a 8 ans
      Entièrement en accord avec @OBSERVATEUR.
    • PL
      Pour l'avenir
      temps Il y a 8 ans
      Au Québec, 12 % des restes de table et des résidus verts générés par le secteur municipal ont été récupérés et valorisés en 2008. La fraction restante a été en grande partie éliminée par enfouissement. Durant l’enfouissement, ces résidus vont se décomposer et entraîner divers impacts nuisibles à l’environnement, dont les émissions de gaz à effet de serre. La récupération de ces matières aurait permis d’éviter ces impacts tout en créant des emplois et en fournissant des produits utiles ainsi que de l’énergie. Il en va de même pour le reste de la matière organique, telle que le papier et le carton, qui, faute d’être récupérée pour être recyclée, finit dans les lieux d’élimination. Afin que la matière organique soit gérée de manière plus respectueuse de l’environnement et que cette gestion contribue à l’activité économique et à l’atteinte des objectifs du plan d’action sur les changements climatiques et de ceux de la stratégie énergétique du Québec, le gouvernement veut la bannir des lieux d’élimination.
    • TS
      ti-sous
      temps Il y a 8 ans
      D'accord que la ville voit $$$ dans ce projet, un peu comme avec le recyclage. Par contre, si l'usine n'est pas rentable ce sera a cause de la gang d'arriérés qui ne font pas d'effort en faisant le composte. Il y en a qui ne veulent pas arriver en 2015. Fini l'époque où l'on jette n'importe quoi et n'importe où. Oufff que sa doit être difficile mettre un pelure de banane ou un trognon de pomme au composte... Bravo aux entreprises qui montre l'exemple.
    • O
      Observateur
      temps Il y a 8 ans
      @Ti-sous
      Et si on emballait moins?
      Moins à récupérer.
      Or cet emballage, il faut le payer, n'en doutez-pas et en plus, il faut aussi payer pour le récupérer.
      De fausses jobs! Trop de besoin de main-d'oeuvre pour encourager ce type d'emplois et dont les revenus d'exploitation sont gérés par des gens pas toujours prêts à rendre des comptes aux administrés.
    • D
      Denis
      temps Il y a 8 ans
      (Parfois, je me demande à quoi sert l'école...)
      La matière organique (restant de table, etc) lorsqu'elle est enfouie, produit du méthane. Le méthane est un gaz causant 21 fois plus d'effet de serre que le gaz carbonique. Aujourd'hui, il est inconcevable avec toute l'éducation qu'il se fait, de jeter, au site d'enfouissement sanitaire, de la matière organique. Peu importe quel organisme, le coût ou la rentabilité, nous nous devons de récupérer ce méthane et le brûler afin de diminuer son apport en ges dans l'atmosphère.
    • O
      Observateur
      temps Il y a 8 ans
      @Denis
      Faudrait-il comme vous dites ramasser toutes ces matières organiques comme les feuilles, les arbres de nos forêts qui tombent l'automne dans nos rivières et nos plans d'eau et se décomposent dans le temps pour produire ce méthane si néfaste, tous le savent.
      Tâche impossible et illusoire.
      La prévention à bien meilleure goût. Quant à l'école faut pas lui demander de tout faire dans un horaire dicté par le péril jaune (autobus).
      Que les Américains et les Chinois coupent de moitié leur production de GPS et nous avons la chance d'être sauvés. En attendant, le compostage EST la solution et non l'usine de méthanisation dont la réalisation sert d'autres fins que celles souhaitées.
    • LCM
      le concombre masqué
      temps Il y a 8 ans
      Je trouve l'idée ''du bac brun'' très louable sauf que...
      souventes fois, je remets même mes pratiques de compostage
      en question!
      Je pratique le compostage depuis plus de 25 ans, je cultive mes légumes
      avec lesquels je fais le tour jusqu'à la récolte suivante etc.
      Sauf que, lorsque je vais vers mon composteur, sur la 132, je vois des milliers d'imbéciles, jours après jours, qui circulent le pied au fond!!! Kossa donne de ramasser mes pelures de pommes si la majorité de la population brûle au moins 40% de pétrole absolument pour rien, juste pcq ils sont stressés et même trop pressés pour s'arrêter et y réfléchir...
      L'équation est simple, 90 km/hre versus 120 km/hre = 40 % d'économie!!!
    • TB
      Ti-bac
      temps Il y a 8 ans
      @ observateur :

      Vous me demandez si je suis prêt à payer pour le déficit éventuel de l'opération de l'usine de biométhanisation?
      Bien je vous signale qu'on paie déjà aux alentours de 100$/tonne pour enfouir nos ordures. Ça veut dire qu'on assume déjà un déficit...Et que si on ne réduit pas rapidement l'enfouissement des matières qui n'ont pas d'affaires là (matières recyclables et organiques), on va devoir assumer un méchant coût pour agrandir ou remplacer le site de rivière des Vases et là, ça va nous coûter un bras...pi une jambe!
    • '
      'Mam
      temps Il y a 8 ans
      Pour le fun, faites le tour de la ville et des villages, ouvrez les bacs même si c'est pas facile et vous comprendrez que les gens veulent pas faire d'efforts. Si les restos peuvent donnez l'exemple, c'est une bonne chose. Bon, les gens qui passent le 2/3 des repas aux restos n'ont pas besoin de bac brun, mais on sait jamais, un reste de carotte!!! À Saint-Antonin, le brun n'est pas à la mode. Mon bac est plein de mouches et des vers blancs mais je me dis que je fais ça pour mes enfants et pour donner un coup de main à la planète. Pendant ce temps là, je suis la seule, ou presque, à endurer l'odeur. Finalement, je sais même pas pourquoi j'écris, j'ai ma réponse. Mes voisins doivent tous aller manger chez St-Hubert!!! Je juge vraiment trop rapidement les gens.....
    • O
      Observateur
      temps Il y a 8 ans
      @Ti-bac,
      Notre site d'enfouissement s'il est si petit que ça, pourquoi avoir invite les municipalités de l'extérieur à venir nous aider à le remplir plus vite si ce n'est que pour encaisser leur quote-part maintenant au profit de gens qui se vanteront d'avoir bien gérés à court terme.
      Nos enfants déplaceront-ils leurs déchets ailleurs en payant davantage quand la place sera remplie?
      Nous n'avions qu'à nous le réserver pour nous seuls.
      Pensez pas? On a pas cessė ces dernières années de nous dire que la place ne manquait pas pour nous vendre l'idée de faire de l'argent avec les étranges.
    • G
      G.Duquette
      temps Il y a 8 ans
      @ Observateur

      Vous devriez vous impliquer dans le compostage, le recyclage et l'enlèvement des ordures, car il semble bien que vous ayez réponses à tout. Surtout réponse pour ne pas vous impliquer.
    • O
      Observateur
      temps Il y a 8 ans
      @G.Duquette
      Je m'implique Monsieur......depuis toujours dans le compostage et j'aimerais que chacun fasse comme moi.
      De cette façon, j'éviterais d'être assujetti à ces rêveurs qui ont de beaux projets douteux payés avec l'argent des autres sur la foi de belles promesses et qui ont des allures du port du Gros Cacouna, i.e. un potentiel éléphant blanc incapable de se suffire à lui-même sans subvention ou encore sans des taxes des citoyens soutirées de leurs poches.
      En plus, je n'empêche personne d'avoir des idées ou des réponses aux réalités d'aujourd'hui. Nos politiciens en ont bien des idées, eux qui sont souvent loin d'en être redevables devant leurs erreurs souvent flagrantes.
    • L
      L.Caron
      temps Il y a 8 ans
      On peut au moins commencer quelque part!!! Je déteste ces forums de discussions qui ne font que chialer après tout ce qui est mis en place!
      Est-ce qu'on peut laisser passer du temps pour au moins évaluer si tout cela portera fruit? Depuis toujours on nous dit que chacun doit faire sa part alors moi je fais la mienne et je vois le côté positif de la chose. Si vous en voulez au gouvernement adressez-vous à eux.
      Et en passant le bac brun se rince à l'eau, même pas de savon polluant pour enrayer les asticots!
    • G
      G.Duquette
      temps Il y a 8 ans
      @ L. Caron,

      Je vivais à Victo il y a près de 20 ans lorsque la collecte sélective à trois bac (ordure-recyclage-compostage est arrivée.). Je relis les mêmes arguments contre, les mêmes critiques et pourtant aujourd'hui le compostage à Victo fait parti de la vie quotidienne et peu de gens reviendraient en arrière.

      Pour ma part, je composte 365 jours/an, je recycle et met au chemin le bac à ordure 3-4 fois/an maximum et encore il n'est jamais plein.

    • LC
      L. Caron
      temps Il y a 8 ans
      @ G.Duquette. Je suis sensibilisée au recyclage et compostage depuis mon très jeune âge puisque ma mère travaillait au Ministère de l'environnement. Il n'y a jamais rien eu d'apocalyptique de recycler. Mais oui ça demande un peu plus d'effort que de tout jeter directement à la poubelle. L'intégrer à notre routine n'est rien en comparaison aux biens fait en retour.
      Il faut au moins commencer....
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