Abolition du Programme de création d’emplois en forêt (PCEF)
Rivière-du-Loup – Le député de Matane-Matapédia-Mitis, Pascal Bérubé et le député de Rimouski, Harold LeBel dénoncent avec vigueur la fin du Programme de création d’emplois en forêt (PCEF) annoncé par le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard. Le ministre a confirmé la fin du programme lors de l’étude des crédits budgétaires du ministère jeudi, à l’Assemblée nationale.
« La fin du PCEF est une véritable catastrophe pour les travailleurs forestiers du Bas-Saint-Laurent. Cela représente plus de 5 M$ de moins d’injectés dans l’économie de notre région et plusieurs centaines de pertes d’emplois. Chaque dollar investi dans le programme en rapportait six. Il permettait également à des travailleurs plus âgés de travailler à un taux horaire plutôt qu’au rendement, ce qui leur assurait un revenu stable et ce qui leur évitait de tomber en situation de précarité. En abolissant le PCEF, le gouvernement libéral s’attaque de plein fouet aux communautés forestières rurales du Bas-Saint-Laurent », ont déclaré les députés.
Les députés dénoncent également une situation paradoxale alors que le ministre demande davantage d’efforts aux propriétaires de forêts privées, et ce, tout en réduisant les budgets de 30% en moins de deux ans, un sommet historique. « C’est très décevant de voir que le gouvernement demande aux acteurs de la forêt privée de produire plus de bois, mais que du même coup, il ampute le tiers de l’aide financière. »
Pascal Bérubé et Harold LeBel rappellent qu’au cours des dernières années, l’actuel ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, Jean D’Amour, a déclaré publiquement à plusieurs reprises l’importance du maintien de ce programme pour l’économie régionale et pour nos travailleurs sylvicoles. À titre d’exemple, en février 2013, le ministre D’Amour réclamait le maintien du PCEF en affirmant : « Les coupures dans le Programme de création d’emplois en forêt et le Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier auraient de graves conséquences et mettraient en péril un grand nombre d’emplois directs et indirects ».
Par cette décision, le gouvernement libéral provoque, selon les deux députés, une perte de 200 emplois directs en forêt, une perte de 38 M$ par année en retombées pour l’économie régionale ainsi qu’une diminution des volumes de bois livrés aux usines de la région.
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