Rivière-du-Loup – C’est maintenant officiel, la caserne 20 de L’Isle-Verte a rejoint le Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup (SSIRDL). Le mariage a été consommé mardi matin à l’occasion d’une conférence de presse à la caserne du SSIRDL.

Il en coutera 95 000 $ par année aux contribuables du village, soit un montant similaire à ce que L’Isle-Verte déboursait déjà à la MRC.

Ce regroupement fait suite à l’adoption d’une résolution par les deux parties lors de leur séance publique respective tenue la veille, soit le lundi 9 mars. Les ententes d’entraide mutuelle avec les municipalités limitrophes sont toutefois maintenues. Seules celles liées à la gestion et la prévention avec la MRC de Rivière-du-Loup sont « terminées ».

« Mon rôle comme mairesse de L’Isle-Verte est d’assurer le maximum de sécurité. (…) C’est une décision logique et progressiste », a lancé Ursule Thériault, flanquée du maire de Rivière-du-Loup, Gaétan Gamache. Cette dernière a rappelé que sa municipalité était l’une des plus observées en raison de la tragédie de la Résidence du Havre et qu’ils se devaient d’être « de très bons élèves. »

À ce sujet, on a confirmé que les discussions avec la Ville de Rivière-du-Loup ont été amorcées dès la fin de l’enquête publique. Mme Thériault assure qu’en ce sens elle entend respecter et s’inspirer des recommandations du commissaire Cyrille Delâge.

ENTENTE

Les deux municipalités mettent donc en commun leur personnel et leurs équipements. On soutient qu’en harmonisant leurs opérations, les économies réalisées permettront d’investir en matière de prévention.

Pour le directeur du SSIRDL, ce regroupement permettra de développer un pôle fort à L’Isle-Verte. « Nous l’avons fait à Notre-Dame-du-Portage et à Saint-Modeste. Notre volonté n’est pas de desservir à partir de Rivière-du-Loup, mais bien de consolider cette caserne-là. Ce n’est pas une centralisation, mais un partenariat », a-t-il commenté.

MRC

C’est donc dire qu’en vertu d’une disposition prévue à cet effet dans le Code civil, L’Isle-Verte met unilatéralement fin à ses ententes avec la MRC. La municipalité devra toutefois verser des modalités que la mairesse a été incapable de chiffrer, avouant qu’aucune porte de sortie n’avait été prévue avec la MRC.

Parmi les reproches à peine voilés effectués à la MRC, on cite le manque d’implication et l’absence d’infrastructures. « L’entente avec la MRC en était une de bonification, mais il n’y avait pas d’encadrement technique. Nous gagnons un service. On se regroupe avec un vrai service incendie, et on regagne la confiance de nos citoyens », a commenté Ursule Thériault.

À VENIR

Questionné sur l’avenir du SSIRDL, le maire de Rivière-du-Loup confirme que la Ville a entamé des discussions avec les municipalités de Cacouna et Saint-Antonin. « Ce qui est important comme ville centre c’est de prendre le leadership, dans le respect et de le démontrer. En accord avec le rapport Delâge, de nous positionner comme un service incendie régional. »

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