Événement solidaire : La Sûreté du Québec et Papa Noël pour l’intégration
L’événement «Café avec la police», organisé pour favoriser l’intégration des nouveaux arrivants, s’est tenu devant la boutique de Papa Noël, rue Lafontaine, le lundi 11 mai en début d’après-midi. Moments de partage et de convivialité étaient présents autour d’un café pour tous.
L’immigration n’est jamais quelque chose de facile, la découverte d’un nouveau pays avec sa culture peut souvent amener à l’isolement ou à la marginalisation. Dans le but de faciliter l’intégration des nouveaux arrivants, des agents communautaires de la Sûreté du Québec la police communautaire ont pris part à l’activité organisé par Papa Noël devant sa boutique, un lieu reconnu pour représenter la diversité et l’immigration à Rivière-du-Loup.
UNE RÉFÉRENCE POUR L’INTÉGRATION
Arrivé à Rivière-du-Loup il y a 15 ans, Papa Noël Sow a lui aussi traversé les épreuves que vivent les nouveaux arrivants aujourd’hui. En tant qu’immigré, il a rapidement cherché à obtenir de l'aide malgré la difficulté. Ses efforts menés sans relâche lui ont permis d’évoluer et de changer de statut. Désormais une figure incontestée de l’immigration, en 2024 il opte pour la création de son association d’amitié et d’action interculturelle du Bas-Saint-Laurent.
Celui-ci confie constater une évolution de l’immigration. «Il y a une forte migration, maintenant plus de gens viennent ici à Rivière-du-Loup, même des personnes vivant à Montréal. On a un peu été des figures d’ambassadeurs, l’immigration est rendue vaste.»
À travers cet événement Papa Noël souligne l’importance du rôle de la police dans un dessein communautaire. «Je me sens concerné car ma boutique est un repère pour les personnes immigrantes qui viennent d’Afrique et qui viennent payer leur nourriture chez moi. C’est important que la police communique avec la communauté par le biais de pause-café. On a souvent des questions mais pas de réponse c’est donc justement le moment de leur poser certaines questions.»
UN VISAGE DIFFÉRENT SUR LA POLICE
Des agents de la Sûreté du Québec étaient présents, parmi eux Marie Charlebois Villeneuve, sergente coordonnatrice en police communautaire pour le district Est et le sergent Dave Ouellet basé à Rivière-du-Loup.
Selon Mme Villeneuve, son expérience au sein de la Sûreté du Québec et le plan d’action mis en place jouent un rôle important dans la manière dont la population perçoit la police communautaire. Présente sur le terrain depuis plusieurs années, l’agente de Sûreté du Québec est maintenant bien connue et facilement reconnaissable par les citoyens.
«Depuis maintenant 24 ans j’exerce mes fonctions, mon rôle consiste à me rapprocher de la communauté et de travailler aussi beaucoup en prévention de la criminalité dans le but de diminuer les appels. On intervient auprès de toutes tranches d’âges comme avec les plus jeunes qui sont en école primaire ou secondaire, les communautés et les aînés.»
À l’occasion de cette rencontre, un jeune homme d’origine sénégalaise en a profité pour confier aux agents de la Sûreté du Québec un incident survenu lors d’un contrôle routier mené par un officier, alors qu’il circulait à bord de son véhicule. «L’agent de police qui m’a contrôlé m’a suspecté à tort d’être drogué, je n’étais sous l’influence d’aucun stupéfiant. J’admets fumer mais pas de telles drogues cependant», expliquait-il en état de choc.
Les agents de la Sûreté du Québec présents ont attentivement écouté le témoignage du jeune homme avant de lui conseiller de se rapprocher de la SAAQ en ce qui concerne ses points de permis et lui rappeler les règles de conduite au volant.
Ce cas met en lumière une différence culturelle marquée. Au Québec, la consommation de toute drogue au volant est strictement interdite par la loi. Pour Mme Villeneuve, la police communautaire reflète au quotidien une approche différente du travail des policiers.
«Nous avons fréquemment des commentaires positifs et distinctifs à notre égard, comme lors de cet événement rassembleur. Plusieurs personnes nous ont assuré ne jamais avoir pensé qu’elles se feraient servir du café naturellement par des policiers. Les gens apprécient de nous voir sous cet angle-là ils sont moins gênés de venir nous parler.»
Cela illustre que dans la société de demain, l’intégration doit aussi passer par la proximité.