Cercles de Fermières: 100 ans de savoir à partager
Saint-Louis-du-Ha! Ha! – Le 21 février, le Cercle de Fermières de Saint-Louis-du-Ha! Ha! a souligné les 100 ans du mouvement québécois. Le premier à voir le jour au Témiscouata le 22 février 1922, il a précédé de quelques mois celui de Notre-Dame-du-Lac.
Le Cercle de Fermières de Saint-Louis-du-Ha! Ha! est encore très actif dans sa communauté comme en témoigne ses 107 membres. On dénombre aujourd’hui 14 Cercles au Témiscouata pour 649 membres et 48 dans la Fédération 03, soit pour le territoire des MRC de Montmagny, L’Islet, Kamouraska et Témiscouata de même que deux groupes au Nouveau-Brunswick. La Fédération 03 a 2 067 membres.
Le tout premier Cercle de Fermières a été implanté le 25 février 1915 à Chicoutimi. Le mot «Fermières» témoigne des racines de la plus grande association de femmes de la province. Cependant, de nos jours, plus de 98% des quelque 34 000 membres (650 Cercles) n’habitent pas sur des fermes. Elles sont actives, impliqués dans leur communauté et modernes.
DEUX MISSIONS
Les Cercles de Fermières ont deux missions. La première est plus connue. Elles demeurent les gardiennes du patrimoine culinaire et artisanal qu’elles transmettent généreusement, par leurs livres de recettes «Qu’est-ce qu’on mange?, un succès de librairie sans égal au Québec, leurs volumes d’artisanat, leur programme d’artisanat jeunesse, leurs cours de base et de perfectionnement, leurs concours, etc.
Par ailleurs, les membres défendent les droits des femmes et des familles. Leur bénévolat fait du bien partout dans leur communauté et souvent, sans bruit. « Nous faisons du tricot pour les bébés de l’hôpital », a noté Carmelle Bossé, présidente du Cercle de Fermières de Saint-Louis-du-Ha! Ha! et de la Fédération 03. « Nos œuvres caritatives sont la Fondation OLO, qui aide les futures mamans de milieux défavorisés à donner naissance à des bébés en santé, le ramassage des cartouches d’encre pour soutenir la Fondation Mira et la cueillette des vieux soutiens-gorges ce qui permet d’amasser un dollar par item pour le cancer du sein », a indiqué Mme Bossé.
On notait 78 000 membres au début des années 1980 et 872 Cercles. Plusieurs membres ont quitté le mouvement à cette époque parce qu’il n’accordait pas suffisamment de place pour l’Église. Ce fut alors la naissance de l’Afeas.
Bien qu’il ait également chuté au début des années 1990, le nombre de membres se maintient depuis plusieurs années, grâce notamment à un regain de popularité des arts textiles et à l’adhésion de jeunes retraitées, avides d’apprendre à développer leurs talents manuels et de contribuer à faire un monde meilleur, en utilisant une méthode éprouvée : la solidarité féminine.