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Les bacs bruns démystifiés

durée 7 février 2015 | 07h18
  • Cathy Gagnon
    Par Cathy Gagnon

    journaliste

    Rivière-du-Loup – Plus d'une centaine de citoyens de Rivière-du-Loup ont assisté à la rencontre d'information sur la collecte des matières organiques le 28 janvier à la Maison de la culture.

    Ils ont pu poser leurs questions et en apprendre davantage sur le processus subi par leurs déchets organiques grâce aux interventions d'Éric Côté, directeur du Service de l'environnement et du développement durable à la Ville de Rivière-du-Loup et de Sophie Vachon, conseillère chez Co-Éco.

    En début de rencontre, une présentation rappelait aux participants que selon les nouvelles exigences du gouvernement, les communautés devraient réduire de 60% en 2015 l'enfouissement des déchets organiques, jusqu'à son interdiction complète en 2020. Par ailleurs, la réalisation de l'usine de biométhanisation a nécessité la collaboration de la Ville de Rivière-du-Loup, Co-Éco et la SÉMER, qui sont partenaires majoritaires, et de l'entreprise Térix Envirogaz, appelée pour son expertise scientifique et possédant 20% des parts.

    LE PARCOURS DES DÉCHETS

    Mme Vachon expliquait que les rebuts organiques recueillis dans les bacs bruns sont acheminés à l'usine du site de Rivière-des-Vases, subissent un premier tri mécanique et sont morcelés à l'aide de broyeurs à marteau. Les processus de décontamination et de tamisage suivent. Les matières sont redirigées dans les digesteurs, chauffés à 55 degré Celsius, où ils séjournent de 10 à 12 jours. Les gaz qui résultent de ce processus sont ensuite récoltés puis liquéfiés pour en faciliter le transport.

    Joint par téléphone, le directeur général de la SÉMER, Serge Forest, précisait que le processus a été mis en branle dans les derniers jours, avec du fumier de vache permettant de former suffisamment de bactéries avant l'introduction des matières organiques recueillies des bacs bruns, prévue pour mars.

    « Les déchets sont entreposés et nous nous assurons ainsi d'en avoir en quantité suffisante pour débuter la biométhanisation. Nous prévoyons qu'en juillet, les digesteurs produiront du gaz en assez grande quantité pour pouvoir être liquéfié.

    LES RÉSULTATS

    Les gaz liquéfiés seront entreposés dans des réservoirs sur le site même de l'usine. Éric Côté indiquait que ce carburant vaut le deux tiers du prix du diésel et émet deux fois moins de gaz à effet de serre. « C'est vrai que nous sommes avant-gardistes mais le biocarburant est une tendance prometteuse. Actuellement, la compagnie Transport Robert possède une centaine de camions fonctionnant avec ce type de carburant. Bien qu'il n'y ait pas encore d'entreprise locale équipée, nous savons que Transport Morneau demeure à l'affut », souligne M. Côté.

    « Le but est de construire une station-service qui fera partie du projet de Route Bleue, ajoute ce dernier. Quelques terrains sont actuellement examinés aux abords de l’autoroute 85. Des camions achemineraient le gaz de l'usine à cette station-service », indiquait Éric Côté. Interrogé à ce sujet, Serge Forest ajoutait que les surplus de gaz produits seront vendus à l'entreprise Gaz Metro avec qui une entente a été conclue. « Ainsi, l'usine devrait donc être rentable et faire des profits à partir de la deuxième année », précise M. Forest.

    Par ailleurs, le digestat, qui est le résidu de transformation sous forme solide, sera également réutilisé. Une fois pressé, il servira d'amendement agricole donné aux agriculteurs de la région. Le liquide qui résulte de ce pressage sera retourné dans le digesteur.

     

    commentairesCommentaires

    13

    • F
      Franckyboy
      temps Il y a 9 ans
      Est-il vrai que ces bacs bruns sont munis de puces électroniques à fin de contrôle? Si oui, pourquoi n'en parlez-vous pas? Tant que je ne saurai pas la réponse, je ne peux émettre d'opinions. Donc,merci ID de préciser si cela est juste une rumeur ou pas?...
    • G
      G.Duquette
      temps Il y a 9 ans
      Je suis bien content que la municipalité prenne le virage ''Faire attention à la planète''

      Pour ma part, lorsque le bac brun arrivera chez nous, je crains de l'utiliser que pour mes composteurs. Il ne verra jamais le camion le ramasser. Car voyez-vous, je recycle et composte depuis des années et un bac de poubelle (le noir) ne rencontre l'éboueur que 3 ou 4 fois l'an et parfois moins.
      Seul les plastiques non recyclable et la litière agglomérant des chats (l'hiver seulement le reste du temps ils vont dehors) va au bac noir (car l'aggloméré de la litière ne se composte pas.
      Je défis qui que ce soit de venir ''sentir'' la poubelle de la cuisine et aucun ne pourra dire qu'elle sent mauvais car tout ce qui y entre est sommairement lavé et rincé (après avoir lavé la vaisselle) ce, pour en retirer la matière organique qui pourrait être source de mauvaises odeurs.

      Ah oui en aucun temps je n’ai ressenti que ma LIBARTÉ était brimée, que l’effort à y mettre était surhumain (moins de 5 minutes par jour) ou que c’était trop compliqué (si quelqu’un a un emploi comme par exemple animateur de radio il peut enfin je suppose faire du recyclage et du compostage à moins que de faire de la radio soit moins compliqué et demande moins d’effort que de trier plastique/ déchets de table et poubelle.)
    • IPLW
      Informée par le web (sources officielles)
      temps Il y a 9 ans
      Très bon article. Ça fait un bon tour du projet. Mais à mon avis, on est très très mêlé quant aux promoteurs du projet. Quelques clics de souris sur ke web (sites de la SÉMER et de la MRC, communiqués ou articles de presse) permet de voir que ce projet a débuté à la MRC, que la SÉMER est propriétaire de l'usine, que l'actionnariat de la SÉMER est de 40 % la MRC, 40 % la Ville et 20 % Térix - Envirogaz et que Co-éco n'est pas un partenaire de l'usine. J'imagine que Co-éco est là pour informer la population.
    • G
      gaston
      temps Il y a 9 ans
      Si tu savais, à Miami, les bacs sont lavés par les éboueurs.
      Un peu trop çà, il existe un moyen plus facile et moins coûteux, au lieu d'un bac brun, inclure dans notre bac de récupération, des sacs de couleur brune et compostable incluant les matières pour la co génération. Donc on éliminerais la 3 voie et on pourrait améliorer nos centre de tris, qui servirait en plus à démêler les matières recyclables des matières pour la co génération.
      La façon de faire de riviere du loup n'est pas un exemple à suivre.... Et surtout pas rentable pour les années à venir.
      De toute façon c'est nous les citoyens qui payerons.
    • G
      G.Duquette
      temps Il y a 9 ans
      @ Gaston

      Et si les sacs brun déchirent (et soyez assuré ils déchireront dans le transbordement du bac bleus vers le camion, le transport et le transbordement du contenu du camion au centre de tri. Fait que les employés du centre de tri auront à trier le recyclable de l'organique compostable qui lui reprendra la route vers le centre de compostage. Car les centres de compostage ne sont pas à côtés des centres de tri.
      Donc, au lieu d'alléger le travail votre solution l'alourdi.

      Un p'tit tests, mêler chez vous dans votre bac bleu le compostable et le recyclable et amusez vous une fois bien rempli à le vider par terre et à trier le recyclable du compostable. Par la suite imaginez ce travail 8 heures/jour 40 h/sem. 50 sem/années. Car c'est ce que vous proposez aux employés des centres de tri.

      Le plus simple reste et restera toujours à effecteur le tri en première ligne (chez soi).
    • PLGB
      Pour le gros bon sens
      temps Il y a 9 ans
      J'ai toujours composté......et nourri les corneilles avec mes restes de table qi finalement représentent très peu de ma consommation puisque que j'évite les restes à la poubelle.
      Ce qui m'horripile, c'est l'intérêt que portent tous ces individus pour mes déchets pour lesquels je paie déjà pour m'en débarrasser.
      Les supermarchés sur-emballent afin d'alimenter les bacs de récupération et les centres de tri courent après mes papiers et mes cartons, mes métaux et mon plastique, etc, afin d'engraisser leurs revenus.
      Je paie pour ramasser; je paie pour sur-emballer, je paie pour transformer en méthane qui sera liquéfié et vendu au profit de qui, pensez-vous!
      Toute cette industrie est une arnaque où se vautrent les profiteurs sur le dos du simple citoyen.
      À moins consommer ou à mieux consommer sans remplir la poubelle de choses encore comestibles par des gens qui redécouvrent l'art de cuisiner plutôt que d'encourager le tout prêt à la MM, il y aurait là un meilleur moyen de contrer ce désir des profiteurs de continuer à faire de l'argent sur le dos des citoyens-consommateurs.
      Si on peut suivre la trace du bac brun, pourquoi ne pas le peser, compiler le poids récupéré et payer au citoyen participant une prime pour ses déchets auxquels on tient tant?
      Beaucoup d'argent dans les bacs de toutes les couleurs sans retour aucun pour celui qui les remplit. Pire, il paie en plus pour s'en débarrasser....dans des projets pas toujours pertinents. L'usine de méthanisation est un exemple type et l'avenir le prouvera.....malgré les belles paroles de nos dirigeants qui tiennent à justifier.....leur mauvais décision.
    • G
      G.Duquette
      temps Il y a 9 ans
      @ Gros bon sens

      Vous savez qu'en Californie cela fait au minimum 25-30 ans que des comtés et municipalités font payer au poids les déchets.

      Ils offrent des forfaits mais ne les dépasser pas car vous aller payer une pénalité et les camions sont munis de pèse-poubelle.
    • G
      gaston
      temps Il y a 9 ans
      @ duquette
      Il y a des sacs assez résistant pour assurer un transport au centre de tri avec une bonne sécurité.
      Et le transport entre les centres c'est une économie par rapport au ramassage du bac brun éliminé.
      Moins de gaz à effet de serre et moins de coût pour les citoyens, pas de peste, ni vermines, et nous pourrions distancer le ramassage avec l'expérience.
      Nous sommes en milieu rural compare aux grandes villes, le coût pour ramasser une poignée de déchet sera prohibitif.
      Les grandes villes comme Quebec, Montreal hésitent encore à construire des usines, ils préfèrent des solutions plus économiques, le compostage.etc.
      Nos gestionnaires s'en foutre, c'est le citoyen qui paye
      Moi ,je ne crois pas et plusieurs spécialistes du processus de bigaz est non rentable, malgré la production estimée.
    • GBS
      Gros bon sens
      temps Il y a 9 ans
      @G.Duquette
      Vous savez!
      Tout ce qui origine de la Californie ne représente pas nécessairement un exemple à suivre.
      Je préférerais être payé pour le sac qu'on m'impose et que je ne demande pas.
      Jeune je mangeais mes biscuits acheté en vrac et rapporté dans un sac brun compostable.
      Aujourd'hui, ils me sont servis dans des boîtes en beau carton solide plein de publicité et emballés en sachets individuels.
      Cherchez l'erreur!
      Le meilleur pain est celui que me sert l'artisan boulanger et qui n'est pas emballé ...Comme la baguette des Français.
    • PDT
      Payeur de taxes
      temps Il y a 9 ans
      Un projet écolo-politique.
      C'est un projet bien vendu. Qui peut être contre la vertu?
      Il faut travailler pour que ça réussisse, sinon devinez qui va payer la facture...


    • G
      G.Duquette
      temps Il y a 9 ans
      @ Gros bon sens

      Je ne voulais pas dire que tout ce qui provient de la Californie est bon, je voulais seulement démontrer qu'il y a diverses pistes de solution.

      Et je suis en total accord avec vous en ce qui concerne le sur emballage. D'ailleurs en Europe plusieurs Pays ont commencés à légiférer sur ce problème ainsi que sur l'obsolescence programmée.

      P.S. Et là je ne dis pas que tout ce qui provient de l'Europe est un exemple à suivre

      @ Gaston

      Désolé de vous contredire mais Québec est entrain de construire une usine de biométhanisation qui pourra traiter annuellement plus de 180 000 T.M. de boues municipales et de résidus alimentaires. (boues municipales qui sont actuellement déshydratées et brulé dans l'incinérateur de Québec.

      Pour ce qui est de votre :...pas de peste, ni vermines,... celle là je ne la comprend pas.
    • G
      g
      temps Il y a 9 ans
      On critique allègrement les bouteilles d'eau en plastique qui vont encombrer la récupération et qu'on souhaite voir disparaître.
      Pourtant point de complaintes concernant ces barquettes faites du même plastique et qui prolifère dans l'emballage des aliments vendus dans nos marchés d'alimentation.
      Sommes-nous assez naïfs pour croire que ce contenant nous est donné à l'achat? Et qui le récupère et le revend après usage et au profit de qui?
      Beaucoup plus de plastique récupéré de cette façon que par la cueillette de bouteilles vides.
      La récupération! Une manne de matières premières payés par nous tous au profit de quelques-uns.
      Si ces matières ont de la valeur, je veux toucher ma juste part avant de les mettre à la rue, encore plus quand je paie par mes taxes pour qu'elles soient recueillies.
    • G
      G.duquette
      temps Il y a 9 ans
      @ g.

      Le prix d'une barquette entre 0.01 et 0.05 cent ou si vous voulez entre un dixième et la moitié d'une cenne noire.

      Fait que vous ne vous rendrez pas riche
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