X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

La Résidence du Havre était conforme

durée 17 novembre 2014 | 14h31
  • Rivière-du-Loup - L'enquête publique visant à établir les causes et circonstances de l'incendie qui a détruit la Résidence du havre de L'Isle-Verte le 23 janvier dernier, faisant 32 victimes, a débuté ce lundi au palais de justice de Rivière-du-Loup. La première portion a permis d'apprendre que la résidence pour personnes âgées était conforme à la réglementation.

    D'entrée de jeu, le coroner et commissaire aux incendies, Me Cyrille Delage, a précisé l'enquête ne vise pas à trouver un coupable, mais bien à établir les causes et circonstances des décès pour ensuite émettre des recommandations. «Ce genre d'enquête n'est pas un procès», disait-il, offrant ses condoléances aux familles des victimes.

    La procédure au cours de laquelle on entendra 56 témoins se déroulera en deux parties: une plus technique, concernant l'enquête policière, la réglementation en vigueur, etc. et la seconde qui concernera l'incendie en tant que tel. On entendra entre autres les communications avec la centrale 911, les premiers intervenants, les survivants et le chef du service incendie et les propriétaires de la résidence.

    11 JOURS ET NUITS DANS UN FROID GLACIAL

    Le premier témoin, André Duchesne de la Sûreté du Québec, a expliqué le plan national de sécurité civile, dont une portion appelée «Filet 4», déclenchée seulement en cas de nombreux décès et qui a été utilisée lors des tragédies de Lac-Mégantic et de L'Isle-Verte.

    On a appris que l'opération a duré 11 jours, requis la participation de 214 policiers et 66 civils. Au total, 282 témoins ont été interrogés durant l'enquête et 165 items ont été saisis. M. Duchesne a indiqué que la principale difficulté, non seulement la nuit du drame, mais tout au cours de l'intervention, était le froid. «À certains endroits, il y avait 43 centimètres de glace accumulés sur la scène.»

    Lors de son témoignage, le policier Patrick Dionne a présenté la vidéo promotionnelle de la Résidence du havre. Dans la salle bondée, seuls des sanglots entrecoupaient le silence, à la vue de gens âgés souriants, heureux, jardinant, chantant, dansant. L'homme a ensuite situé l'emplacement de la cuisine et des éléments de ventilation, les extincteurs, les sorties.

    CONFORME

    Puis, Lise Veilleux de la Régie du Bâtiment est venue expliquer de façon très technique toute la question entourant la réglementation en vigueur en ce qui a trait à la sécurité. À la question de Me Delage à savoir si la Résidence du Havre était conforme, elle a dit oui, à une classe «C», résidentielle, donc qui héberge des personnes autonomes. L'une des questions à éclaircir portera justement sur l'autonomie des résidants. La phase 1, l'ancienne partie non munie de gicleurs de la Résidence du Havre, était classée «C».

    Depuis 2010, 200 résidences ont demandé de passer du statut de résidence autonome à semi ou non autonomes. «Pour les constructions neuves, ce rehaussement couterait 9,5 millions $. Pour l'ensemble, on parle de 250 millions $», dit Mme Veilleux.

    Me Delage a souligné que les gicleurs, maintenant obligatoires dans toutes les nouvelles constructions de ce genre depuis la tragédie, ne régleront pas tout. De même, des détecteurs de fumée qui ne sont pas reliés à la centrale n'auront pour effet que de réveiller des gens qui ne sont pas autonomes. Selon les informations présentées, le système d'alarme central situé entre autres dans les corridors de la résidence était relié à la centrale.
     
    André St-Hilaire, chef de la division prévention des incendies à Laval, a indiqué que depuis 2007, on avait beaucoup rehaussé les normes de sécurité, justement parce que le temps et l'âge faisant son oeuvre, des personnes admises comme étant autonomes dans de telles résidences pouvaient devenir non autonomes avec le temps.

    ÉVACUATION

    En cas d'incendie, a-t-il ajouté, la responsabilité de l'évacuation relève du propriétaire et des employés. «L'opération ne devrait pas prendre plus de 10 minutes. Les services incendie viennent ensuite en renfort.» M. St-Hilaire a précisé que la formation en évacuation a été réalisée à L'Isle-Verte, comme partout.

    «La prévention, c'est la base d'un service incendie. Le meilleur service incendie, c'est celui qui ne sort jamais, parce que les mesures de préventions sont efficaces», a conclut Me Delage avant la pause du midi.
     

    commentairesCommentaires

    0

    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 6h57

    La vitesse des automobilistes sur la rue Hayward inquiète les résidents

    Les dépassements de vitesse sur la rue Hayward sont une source de préoccupations à Rivière-du-Loup. Un citoyen a profité de l’occasion pour demander une prise de mesures concrètes lors de la séance publique du 20 mai au conseil municipal. Le maire Mario Bastille a pris note de la situation et a confirmé qu’il envisageait qu’une étude de ...

    Publié à 6h02

    Marche SP 2025 : un élan d’espoir pour un avenir sans sclérose en plaques

    À seulement deux jours de la Marche SP 2025, le Bas-Saint-Laurent se prépare à un événement mobilisateur et rempli d’espoir. Le dimanche 25 mai, le parc Beauséjour de Rimouski sera le point de rassemblement de quelque 200 participants : un événement clé de mobilisation pour la recherche sur la sclérose en plaques (SP) et pour le soutien de la ...

    22 mai 2025 | 10h16

    Bernard Généreux nommé ministre associé au sein du cabinet fantôme conservateur

    Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a nommé pas moins de 73 députés à des postes de direction et de porte-parole en vue de la rentrée parlementaire le lundi 26 mai. Cela représente un peu plus de la moitié de la députation conservatrice, qui compte 143 élus. Le député de Côte-du-Sud - Rivière-du-Loup - Kataskomiq - ...