L'Isle-Verte: Radio-Canada se questionne sur le délai d'intervention
L'Isle-Verte - Trois jours avant le début de l'enquête publique sur l'incendie de la Résidence du Havre de L'Isle-Verte, des journalistes de l'émission Enquête de Radio-Canada qui sera diffusée ce jeudi se demandent « si les délais d'intervention n'ont pas été trop longs. »
Radio-Canada a diffusé sur son site Internet aujourd'hui des documents qui relatent le fil des événements le soir fatidique du 23 janvier. Une première alarme est déclenchée à 0 h 22 puis la centrale 911 a communiqué avec le gardien de la Résidence, Bruno Bélanger, qui demande des pompiers sur place.
POMPIERS VOLONTAIRES
À 0 h 26, la moitié des pompiers volontaires de L'Isle-Verte sont avertis d'un incendie via leur téléavertisseur. À 0 h 29, des témoins avisent la centrale 911 que de la fumée est visible et que le préposé (Bruno Bélanger) n'est pas capable d'évacuer les résidants. Le reportage d'Enquête mis en ligne sur le site Internet de Radio-Canada ne permet pas de savoir pourquoi.
À 0 h 32, l'alerte générale est donnée par la centrale 911 puis à 0 h 40, le chef pompiers Yvan Charron réclame les caserne de Saint-Éloi et Saint-Paul-de-la-Croix en renfort. Yvan Charron, en communication avec la centrale d'appel 911, mentionne que les portes de la Résidence « sont barrées ».
Un ancien chef pompier, Robert Kirby, témoigne dans le reportage questionne plusieurs décisions prises par le chef pompier Charron le soir du drame dont le fait de n'avoir pas appelé en renfort les pompiers de Rivière-du-Loup et s'interroge sur les délais d'intervention.
YVAN CHARRON
Mis sur la sellette par Radio-Canada, Yvan Charron s'est refusé à tout commentaire jeudi lorsque joint par Info Dimanche. Le chef pompier de L'Isle-Verte avait toutefois répondu à nos questions une semaine après les faits au mois de janvier dernier.
« L'aile Est était entièrement embrasée. Les flammes sortaient de partout. Les bonbonnes de spray du salon de coiffure sautaient, on entendait la bonbonne de propane siffler. Les gars sont allés au bout d’eux autres. »
À la question qui a été sur toute les lèvres : pourquoi ne pas avoir demandé l’intervention du camion-échelle (714) du Service de la sécurité incendie de Rivière-du-Loup (SSIRDL)? Le chef pompier est catégorique.
« J’avais déjà quatre casernes sur place, deux autres s’en venaient. En terme de pompiers, nous étions suffisants et en contrôle. Aucun camion échelle n’aurait été utile là. Rivière-du-Loup assurait une présence en relève entre autres pour Cacouna et Saint-Arsène. »
Sur les ondes de CIEL-FM, le chef du Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup (SSIRDL), Éric Bérubé, avait émis le commentaire suivant le matin du 23 janvier en lien avec le fait que le SSIRDL n'ait pas été appelé en renfort : « C'est très difficile pour moi de porter un jugement et je ne veux pas le faire. On n'était pas là. Vous comprendrez que c'est très délicat pour nous de porter un jugement ou un commentaire là-dessus. »
ENQUÊTE PUBLIQUE DÈS LUNDI
Rappelons que l'enquête publique du coroner Cyrille Delâge débute ce lundi 17 novembre au palais de justice de Rivière-du-Loup. Des sessions sont aussi prévues les 18, 19, 24, 25 et 26 novembre.
12 commentaires
Il faut être bien vil et ne pas avoir de face pour oser faire porter le chapeau à M. Charron.
Personnellement je suis certain que M. Charron à fait au meilleur de lui même et de ses connaissances. et si tel est le cas la municipalité sera probablement mise en cause pour ne pas l'avoir assez former ...
Peut-on vraiment prévoir l'imprévisible et former un homme pour des choses qui arrive PRESQUE jamais.
Je suis convaincu qu'ils ont tous fait leur possible avec les connaissances qu'ils avaient.
Par contre, il est clair, et je le dit depuis la nuit de l'incendie, qu'il y a eu lacunes majeures lors de l'intervention. Est-ce qu'il y a d'autres facteurs aggravant comme manque de gicleurs, porte avant défectueuse lors du déclenchent de l'alarme incendie du bâtiment. Fort possiblement que oui.
Par contre, on se doit de reconnaître les erreurs commises et apprendre de celle-ci, et oui même du côté des services incendies.
Plusieurs facteurs aurait dû allumer les cloches d'un officier lors des appels initiaux. Le froid en est un. Par grand froid, pour le même travail qu'en température parfaite, le pompier se fatigue deux fois plus vite. Au.départ en période hivernale, tous officier doit savoir que ça lui prendra le double de ressource.
Avec un service volontaire, on doit aussi savoir qu'il sera très rare d'avoir une force.de frappe de 100% de sa caserne étant donné que les pompiers n'ont pas.une obligation de rrépondre à l'appel.
Si je compare les bandes audiosde megantics aves cette incendie, on peut vraiment voir la diffférence au niveau de la prise de décision precose avant même le départ des unités.
La gestion de l'intervention doit se faire avec une vue globale, et non avec une vision tunnel, pour avoir une prise de ddécision optimale. Quand un officier responsable s'engage dans le combat physiquement et qu'il ne voit pas arriver les prochaines équipes, ils est certain qu'il y aura un free for all. Ça prend dans toute situation d'urgence une personne qui pense et qui call la shot.
Toute personne qui s'engage dans le domaine de l'urgence le fait pour son prochain et il est certain qu'il ont tout fait ce qu'ils ont pu selon ce qu'il savait. Je ne remetterais pas leur courage et leurs efforts en doute.
Par contre. Il ne faut pas penser que tout à bien été fait. Ils ont été dépasser par les événements et leurs peux de connaissances leur a nui sans aucun doute.
Je crois aussi que le schéma de couveture devrait inclure des alarmes multi caserne directement par la centrale lorsque les renseignements sont aussi clairs pour la présence de fumée et flammes,surtout lors de bâtiments à risques. Mieux vaut annuler que de caller l'entraide trop tard.