Le Centre jeunesse pointé du doigt pour des lacunes importantes
Rivière-du-Loup - La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse émet plusieurs recommandations pour corriger des lacunes dans le suivi des jeunes et des familles d’accueil au Centre jeunesse du Bas-St-Laurent.
La Commission a relevé des manquements dans le suivi des familles d’accueil et dans l’application de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ), par le Centre jeunesse. L’enquête a notamment révélé que le Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) et les intervenants du CJBSL n’ont pas respecté certaines de leurs obligations vis-à-vis des enfants placés en famille d’accueil ainsi que les orientations ministérielles et les protocoles.
La Commission émet une douzaine de recommandations, tant au DPJ qu’au CJBSL et au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) afin qu’ils prennent des mesures pour « s’assurer que les interventions, les pratiques et les suivis effectués auprès des enfants dans les familles d’accueil respectent la loi et les règlements. »
«Devant la gravité des lacunes , la Commission a demandé au MSSS et au DPJ du CJBSL de lui faire rapport d’ici le début de l’année 2015. Nous nous assurerons que nos recommandations soient mises en œuvre », précise Camil Picard, vice-président de la Commission.
Familles et enfants
Dans le cadre de cette enquête, l'organisme a analysé les dossiers de 19 familles d’accueil et de 18 enfants couvrant la période de 2010 à 2013. L’analyse de ces dossiers, choisis au hasard, a démontré des écarts entre les normes et les standards de pratique et ceux du CJBSL concernant l’obligation de communiquer régulièrement avec l’enfant et la famille et l’obligation de visiter les enfants hébergés en famille d’accueil.
La Commission recommande au DPJ de respecter cette obligation ainsi que celle de rencontrer l’enfant seul, dans certaines circonstances, conformément aux orientations ministérielles.
En ce qui concerne le MSSS, la Commission propose d’élaborer un instrument de mesure permettant aux établissements de contrôler la qualité des services offerts par les familles d’accueil, de revoir le cadre de référence sur l’application des enquêtes et d’implanter un système centralisé permettant de vérifier si les personnes désirant devenir famille d’accueil ont déjà vu leur contrat de famille d’accueil résilié dans une autre région.
Collaboration : L'Avantage