Rivière-du-Loup – Suite aux annonces entourant le pacte fiscal du gouvernement du Québec, Info Dimanche a rencontré le député et ministre Jean D'Amour à son bureau de comté à Rivière-du-Loup, le vendredi 7 novembre, notamment au sujet des coupures dans les CLD et l'abolition des CRÉ.

« Nous voulons laisser un Québec en santé financière à nos enfants, déclare ce dernier. Non seulement nous faisons la bonne chose, mais je suis fermement convaincu que nous faisons la seule chose à faire pour le bien du Québec. J'ai la conviction que nous ne pouvons pas agir autrement. »

M. D'Amour affirme toutefois qu'il comprend très bien les réactions des acteurs concernés. « Nous vivons une période de changement fondamental, c'est normal que les gens soient fâchés et inquiets. À chaque fois qu'il y a eu de grands changements, la même chose est arrivée. Il faut prendre le temps d'analyser froidement la situation. »

PLUS DE POUVOIR AUX MRC

Le ministre reconnait le travail des CLD, notamment dans sa région. Il dit également que le gouvernement reconnait aussi les municipalités comme des gouvernements à part entière et en ce sens, il donne plus de pouvoir aux MRC, des instances reconnues. « Nous confions aux MRC les décisions et les responsabilités qui vont avec le fait d'être un gouvernement à part entière. Les MRC devront se redéfinir un nouveau modèle et au terme de l'exercice, je suis convaincu que la plupart des gens conserveront leur emploi », soulève-t-il.

Il poursuit en ajoutant : « Ce sont les structures que le gouvernement ne financera plus, mais il ne faut pas oublier que nous poursuivrons le financement lié au développement comme le Fond Local d'Investissement. Nous avons aussi annoncé 100 M$ pour des projets de développement. Tous les outils et leviers financiers demeurent. Alors pour moi, ce n'est pas un abandon, ni du développement, ni des régions. Je pense que la plupart des CLD survivront, simplement les choses se feront différemment. »

TRANSFERTS AUX MUNICIPALITÉS

En ce qui concerne les coupures dans les transferts aux municipalités, M. D'Amour affirme qu'elles représentent 1,2% de leur budget. « C'est comme si quelqu'un qui gagnait 40 000$ par année devait vivre avec 480 $ de moins par année. Pensez-vous qu'il viendrait me dire qu'il ne peut plus arriver? », s’interroge-t-il. Il souligne également l'ajout d'un montant de 50 M$ pour la voirie locale. Selon lui, mis à part quelques exceptions parmi les municipalités, la majorité devrait bien s'en sortir. En ce sens, il soulève : « Je vais regarder de travers les maires qui se serviront de ça pour augmenter les taxes des citoyens. »

Au sujet de l'abolition des CRÉ, le député D'Amour est inflexible. « La concertation ne devrait pas coûter des millions. Même si c'est nous qui les avons créés, nous faisons le choix aujourd'hui de ne plus payer pour ça. Je pense que si les gens veulent se concerter, si les milieux croient en ça, ils pourront poursuivre leurs actions quand même, mais nous n'avons plus les moyens de payer pour une telle structure. »

LES COMMISSIONS SCOLAIRES AUSSI

Dans l'objectif d'atteindre le déficit zéro, M. D'Amour indique que tout le monde sera touché. « Tout le monde va y passer, il ne peut en être autrement. Je pense aux commissions scolaires, elles aussi doivent s'attendre à être touchées. Nous savons qu'au départ, ça va faire mal. Mais nous sommes convaincu que si nous ne le faisons pas, ça va faire encore plus mal! »