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Craignez-vous l'Ebola?

durée 4 novembre 2014 | 06h23
  • Rivière-du-Loup - Il n'y a pas que les pays d'Afrique qui sont touchés par l'Ebola. Des cas ont été suspectés et recensés en Amérique du Nord, dont un récemment à New York.

    À la suite de la découverte de ce cas, les États de New York, du New Jersey et de l'Illinois ont décidé de placer systématiquement en isolement tous les passagers en provenance des pays touchés.

    Devant les critiques très vives, New York a toutefois levé cette quarantaine obligatoire, indiquant cependant aux passagers suspectés de demeurer en isolement à leur domicile.

    Est-ce que les craintes de notre voisin américain ont traversé notre frontière ? Les avis divergent.

    «Je n'ai pas peur du virus Ebola. Il n'y a pas beaucoup de cas présentement en Amérique du Nord et ceux qui sont répertoriés sont souvent reliés à de la négligence, comme un médecin qui revient au pays après avoir fait de l'aide humanitaire où il y avait l’épidémie», commente Hugo Dubé de Rivière-du-Loup.

    Carol Tremblay, aussi de Rivière-du-Loup, partage cet avis. «Je crois que nous en faisons tout un plat, alors qu'aucun cas n'est répertorié au Canada. Cela ressemble à la vague de H1N1. Je crois tout de même qu'il est important d'en suivre le développement au niveau international tout en rationalisant.»

    Élisabeth Dionne de Rivière-du-Loup se fie à notre système de santé. «Actuellement, je n'ai pas peur du virus de l'heure, l'Ebola, bien que je demeure attentive à l’évolution de son expansion. J’espère fortement et si possible, rapidement, une régression et un contrôle dans les pays touchés. L’hygiène semble une donnée importante dans le contrôle de la maladie. Notre système de santé à hauts standards m’incite à croire qu’il n’arrivera pas jusqu’à nous».

    Pour d'autres, c'est notre mode de vie moderne qui inquiète lors de l'apparition de tels virus.

    «Notre système fait que monsieur Tout-le-monde doit aller travailler, continuer sa routine, envoyer les enfants à la garderie, faire ses courses. Il y a en région des entreprises dont les membres voyagent à travers le monde et qui peuvent avoir été en contact avec des personnes infectées et continuer cette routine sans se soucier d’une simple fièvre. Je crois donc que des symptômes pris à la légère pourraient effectivement devenir un réel danger pour nous, individus. Il faut se responsabiliser», note Marie-Maude Viens de Saint-Joseph-de-Kamouraska.

    Éric Guérin de Saint-Alexandre a peu de craintes. «Nous sommes en région et la population y est moins dense. Je suis beaucoup plus inquiet pour nos grands centres comme Montréal et Québec, où l'on retrouve le plus grand nombre de voyageurs grâce aux aéroports. Malgré cela, je fais confiance à notre système de santé qui est en alerte, comme à l'époque de l'éclosion de la bactérie H1N1», dit-il.

    VOYAGEURS INQUIETS

    Certains voyageurs qui désirent se rendre à l'étranger, même pour des destinations du sud, s'interrogent, comme l'ont constaté des agents de voyages de Rivière-du-Loup. «L'une de mes agentes externes m'a fait état de gens qui planifiaient un voyage dans le sud et ont annulé par crainte de l'Ebola. Ils préféraient attendre de voir l'évolution de la situation», note Karelle Bélanger de Voyage Ciel D'Azur.

    «Quelques personnes nous ont contactés. Nous avons vécu le même phénomène lors de la grippe aviaire ou au lendemain du 11 septembre 2001. Les gens qui ont déjà certaines appréhensions quant au fait de voyager à l'étranger ou même de prendre l'avion, vont en parler et seront inquiets, mais ceux qui voyagent déjà ne changeront pas leurs habitudes. C'est une question de tempérament», ajoute Michèle Simard de Club Voyages FP.

    «Une dame m'a appelé pour me faire part de ses inquiétudes, notamment des gens qu'elle devrait côtoyer dans l'avion et les aéroports. Je me souviens que lorsque je suis allé en Tunisie, il y a quelques années, à l'aéroport, tous les passagers devaient passer devant un écran qui prenait leur température», commente Line Desjardins, agente externe pour Voyages Fascination Louisbourg.

    «Dans les aéroports, plusieurs règles s'appliquent déjà. Quelqu'un qui fait 104 degrés de fièvre n'embarquera certainement pas à bord d'un avion. Le danger est donc extrêmement faible», conclut Michèle Simard.

     

     

    commentairesCommentaires

    1

    • L
      LD
      temps Il y a 10 ans
      Si je voyage, je craindrai beaucoup plus les punaises qui pourraient s'attaquer à mes bagages que le virus de l'Ebola en ce moment.
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