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TransCanada dépose son projet à l’Office national de l’énergie

durée 30 octobre 2014 | 07h46
  • Nicolas Ouellet
    Par Nicolas Ouellet

    journaliste

    Cacouna - TransCanada Corporation a déposé aujourd'hui son dossier du projet Oléoduc Énergie Est auprès de l’Office national de l’énergie (ONÉ). « Depuis la construction de la Canalisation Principale Canadienne, jamais il n’y a eu une telle occasion de relier les vastes ressources énergétiques de l’Ouest canadien aux marchés de l’Est », explique Russ Girling, président et chef de la direction de TransCanada.

    Les travaux de sondages géotechniques sont toujours suspendus à Cacouna, dans l'attente d'une autorisation du ministère de l'Environnement, après que les procédés de TransCanada eurent été jugés non conformes. Le président d'Énergie Est au Québec, Philippe Cannon, a précisé qu’une série de mesures a été soumise au ministère afin de permettre de reprendre les relevés qui servent notamment à établir le type de construction dans le sol. La décision du ministère est attendue.

    Cette semaine, Radio-Canada rapportait que deux citoyens et des groupes environnementaux ont déposé une plainte formelle au ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), David Heurtel, par le biais de leurs avocats. Ils estiment que levés géophysiques dans l'habitat essentiel du béluga effectués au mois d'avril dernier l'ont été sans l'autorisation du Québec et en contravention de la Loi sur la qualité de l'environnement.

    UNE ÉTAPE IMPORTANTE
     
    Le dépôt de la demande du projet Oléoduc Énergie Est est une étape obligatoire d’un long processus réglementaire visant à obtenir les approbations nécessaires pour convertir un gazoduc existant en un oléoduc, construire de nouvelles installations, et exploiter l’oléoduc et les terminaux.

    Dans la documentation remise à l’ONÉ, TransCanada détaille les mesures de planification environnementale, les méthodes de conception et de construction garantissant une exploitation sécuritaire des installations, les résultats d’une analyse indépendante environnementale et socioéconomique et à la teneur des discussions menées avec plus de 7 000 citoyens, 5 500 propriétaires fonciers et 158 communautés des Premières Nations et Métis de six provinces.

    ÉTUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL
     
    TransCanada a également déposé aujourd’hui une étude d'impact environnemental au Ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques du Québec (MDDELCC) pour le terminal maritime et les terminaux de stockage proposés à Cacouna.

    Tel qu'annoncé le 4 mars dernier, TransCanada a accepté de participer volontairement au processus du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et à répondre aux questions concernant les enjeux environnementaux liés à l’oléoduc et aux autres installations.

    DES CHIFFRES DISPUTÉS

    Les chifres avancés par TransCanada concluent que le projet Énergie Est « augmentera la compétitivité des raffineries de l’Est canadien en leur permettant d’éliminer leur dépendance à l’égard du pétrole brut plus dispendieux importé de pays étrangers, soutiendra en moyenne 14 000 emplois directs et indirects à temps plein au pays lors des phases de développement et de construction et générera plus de sept milliards de dollars en recettes fiscales additionnelles à la suite des 20 premières années d’exploitation, aux niveaux municipaux, provinciaux et fédéral. »

    Greenpeace Canada et Environmental Defence dénoncent TransCanada et avancent que ses chiffres sont erronés. Les deux organisations estiment que le pétrole qui transitera par l'oléoduc Énergie Est ne servira qu'à l'exportation et enrichir la pétrolière albertaine, non pas la population canadienne comme elle le clame.

    « TransCanada affirme que les raffineries de l'Est du Canada importent actuellement plus de 700 000 barils par jour, soit 86 % de leurs besoins quotidiens, de sources étrangères plus coûteuses comme l'Arabie saoudite, le Nigeria, le Venezuela et l'Algérie », arguent les organismes environnementaux. Selon les données compilées par les deux organisation, le taux d'importation de pétrole en provenance de ces quatre pays dans l'Est canadien ne représente que 14 %. De plus, l'Est du Canada n'importe pas de pétrole du Venezuela et presque pas du Nigeria (0,6 %).

    Les provinces de l'est du Canada « n'importent plus de grandes quantités de pétrole de pays d'outre-mer qui nécessiteraient d'être remplacées par du brut de l'ouest du pays », affirment les groupes.

    ÉNERGIE EST

    Le projet Oléoduc Énergie Est comprend la conversion d’un segment d’environ 3 000 kilomètres (1 864 milles) de la Canalisation Principale Canadienne de TransCanada, qui transporte actuellement du gaz naturel et qui transportera éventuellement du pétrole brut, ainsi que la construction d’un nouveau segment d’oléoduc d’environ 1 600 kilomètres (990 milles).

    L’oléoduc transportera du pétrole brut de l’Alberta et de la Saskatchewan jusqu’aux raffineries situées à Montréal et à Lévis au Québec, et jusqu’au nouveau terminal maritime proposé de Cacouna, au Québec. L’oléoduc se terminera à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick à la raffinerie Irving qui est la plus importante au Canada et l'une des 10 plus grandes raffineries en Amérique du Nord. De plus, TransCanada et Irving Oil ont établi une coentreprise pour construire, détenir et exploiter un nouveau terminal maritime en eau profonde.
     
    En plus du développement de plans de mesures d’urgence en collaboration avec les services d’urgence locaux le long du tracé de l’oléoduc, le projet Énergie Est inclut des plans d’inspection et de mise à niveau du gazoduc existant, afin d’assurer sa conversion sécuritaire en tant qu’oléoduc.

     

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