Forum sur la lutte contre l’intimidation
Rivière-du-Loup – Au lendemain du Forum sur la lutte contre l’intimidation, qui se tenait le 2 octobre dernier à Québec sous la présidence du premier ministre Couillard, la ministre de la Famille et ministre responsable de la Lutte contre l'intimidation, Francine Charbonneau, divulguait les points qui en sont ressortis.
Au sein même du gouvernement, la lutte contre l'intimidation semble retenir l'attention : « Notre premier ministre lui même en fait une de ses priorités, mentionne la ministre. C'est un sujet linéaire qui touche plusieurs secteurs. Tous les ministres ont le goût d'y participer parce qu'ils se sentent interpellés. »
Le forum rassemblait plus de 200 invités provenant de tous secteurs impliqués tels que syndicats, municipalités, organismes communautaires, éducation, sports, santé et services sociaux. « En mobilisant ainsi diverses ressources et par la mise en commun de leurs expériences, on espère pouvoir dégager les orientations et les pistes d’action d’un plan concerté de lutte contre l'intimidation », souligne Mme Charbonneau qui rappelle que l'intimidation touche les gens de tous les âges, dans tous les milieux de vie, tant au travail, à l'école, à domicile, et sans oublier le monde virtuel.
La ministre indique également que tous les efforts mis en place dans la société, notamment dans les école, depuis la mise en vigueur du projet de loi 56 sont bénéfique. « Mais nous en venons à la conclusion qu'il faut faire davantage. Et à la lumière des discussions entendues jusqu'à maintenant, de petits gestes concrets et certains resserrements pourraient faire une grandes différences sans que de sommes astronomiques aient été nécessaires », avance Francine Charbonneau.
La première action posée lors du forum aura été de s'entendre sur une définition concertée du terme intimidation. Jusqu'à maintenant, chaque milieu à sa propre définition du terme et le traitement des situations en deviendrait alourdi. Mme Charbonneau indiquait aussi que l'intervention auprès des trois acteurs entourant l'intimidation, soit la victime, le témoin et celui qui pose le geste, est incontournable dans la piste à suivre.
La consultation se poursuit jusqu'au 30 novembre et il est possible pour tout les citoyens de faire parvenir un mémoire en utilisant notamment le petit guide disponible au http://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/intimidation/forum/Pages/index.aspx.
« J'encourage toute la population du Bas-Saint-Laurent a nous faire parvenir un mémoire. Plus il y aura de participants, plus les données recueillies seront représentatives des situations variées vécues dans les différentes régions. Pour ce sujet, il n'y a pas de mur à mur, il faut s'adapter aux réalités de chaque région », constate Mme Charbonneau. Une équipe colligera ensuite les idées et le dépôt d'un plan de match devrait suivre dans le premier trimestre de 2015. La ministre affirme que la coupure touchant la campagne publicitaire sur la lutte contre l'homophobie fait parti du souhait de concerter les actions. « Notre décisions sera mieux éclairée après la consultation. Peut-être que cette campagne sera réintégrée autrement dans d'autres mesures plus appropriées ou même réappliquée. Il faudra attendre les résultats en 2015 », conclut la ministre Charbonneau.