Sondages géotechniques sous le regard du ROMM
Cacouna – Parmi les observateurs des travaux de sondages géotechniques qui ont eu lieu dans le fleuve Saint-Laurent face à Gros-Cacouna, certains sont moins visibles que d’autres. Pourtant c’est à eux, les observateurs du Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM), qu’a été confié le mandat de s’assurer que TransCanada respecte les conditions qui lui sont imposées.
« C’est important qu’il y ait des gens indépendants qui s’assurent du respect du programme de surveillance, plutôt que la firme se surveille elle-même. C’est primordial pour s’assurer que les conditions soient respectées », souligne la directrice générale du ROMM, Esther Blier.
Les employés du ROMM sont discrets. Placés sur le haut de la falaise, du côté de Transports Canada avec une vue plongeante, deux observateurs sont présents. L’un surveille la zone d’exclusion, le second une zone étendue de 3 000 mètres.
« Quelqu’un surveille sans arrêt la zone d’exclusion, l’autre surveille et collige les mouvements à proximité, il note aussi plus de données. Les observateurs effectuent une rotation aux deux heures avec deux autres afin de maintenir le niveau de vigilance nécessaire », souligne la directrice générale du ROMM.
CONDITIONS
Les conditions imposées par le certificat d'autorisation du ministère de l'Environnement interdisent tout sondage si un mammifère marin est présent dans la zone d’exclusion de 540 mètres, expliquant ainsi la présence d’observateurs. La zone est facilement identifiable par la présence de quelques bouées encerclant les barges.
TransCanada Pipelines s’est aussi engagée à respecter un niveau de bruit subaquatique de 120 décibels dans toute la zone d’exclusion et de 45 décibels avec la résidence la plus près. Quant au trafic maritime, un seul aller-retour quotidien entre les plateformes et le port est autorisé.
« On ne s’occupe pas de la surveillance acoustique, mais bien de l’observation visuelle. Notre rôle est de s’assurer que lorsqu’un mammifère marin entre dans la zone, les travaux cessent », précise Mme Blier. Le ROMM n’a aucune portée règlementaire et se veut indépendant de TransCanada comme des groupes environnementalistes.
En cas d’infraction, Pêches et Océans Canada ainsi que du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec sont avisés. Et contrairement aux idées reçues, TransCanada, qui se sait sous haute surveillance, respecte ses conditions.
« Pour le moment, il y a vraiment un respect des conditions. L’entreprise se sait épiée et ils comprennent qu’il n’est pas dans leur intérêt d’enfreindre la règlementation », conclu Mme Blier.
3 commentaires
Personnellement, j'ai confiance dans le professionnalisme de madame Blier et de son équipe du ROMM et ne prête pas grand crédibilité aux déclarations hypothétiques et catastrophistes de M. Diouf
Tant qu'à moi j'ai bien plus confiance en quelqu'un qui s'identifie que'en quelqu'un qui écrit son texte sous le couvert de l'anonymat.
Ça ne vous tente pas de discuter du fond de mon argumentation plutôt que de la forme (utilsation d'un pseudonyme)? Revenez-en de vos commentaires sur les pseudos. On est supposé vivre dans un pays de libre expression, mais certains ont plus de liberté que d'autres pour livrer leur opinion publiquement, comme par exemple les étudiants et les personnes retraitées.
Quand je lis un commentaire bien articulé, qu'il soit pour ou contre un projet donné, en autant qu'il soit respectueux, je lui porte intérêt. Info-Dimanche filtre adéquatement les commentaires transmis, ça me suffit.
Et selon mes observations, les commentaires signés ne sont pas meilleurs que ceux qui ne le sont pas et vice versa.